" Islamophobie " (5)
Islamophobie (5)
Islamophobie et racisme
En ce qui me concerne, je suis antireligieux ; pour moi, la religion en soi est intolérante.
Pour moi, la seule identité est celle de l'individu
Je m'interroge sur le sexisme et sur le rapport au corps dans les religions. Le voile me semble être une manifestation du sexisme et du rejet du corps.
Je pense qu'on combat le harcèlement sexuel en favorisant l'affirmation du corps, de sa sexualité, et ce sans modèles imposés, bien sûr.
Je suis contre tout communautarisme, qu'il soit français ou arabo-musulman.
Je défends l'individu contre les droits de sa culture.
ÿtre antireligieux ne signifie pas être raciste. Le racisme c'est croire en une hiérarchie de races. S'opposer à une culture de domination chez un groupe n'est pas du racisme.
La culture est ce que les membres d'un groupe font à un moment donné ; elle n'est pas figée, immuable, elle évolue ; la culture n'est pas ce que sont, définitivement, les membres du groupe. Dans son évolution, toute culture peut devenir basée sur la domination, l'oppression. Critiquer une culture, puisque c'est critiquer ce que font à un moment donné des hommes quels qu'ils soient, n'est pas du racisme, lequel consiste à classer les hommes dans des catégories qui déterminent ce qu'ils sont.
En un véritable appel à la croisade contre les "islamophobes", comme tous les religieux, vous faites un amalgame entre racisme et athéisme.
Personnellement, je suis islamophobe parce que, athée, je suis contre TOUTES LES religions sans aucune exception. En tant qu'humaniste, je ne considère absolument pas qu'il y a de "bonnes" religions et de "mauvaises" religions ou, du moins, de "moins mauvaises : elles sont toutes à rejeter en raison de leur a-humanisme, voire même de leur anti-humanisme, sous prétexte d'un ordre "divin" ! je ne suis pas plus ou pas moins contre l'islam que contre le catholicisme, le judaïsme, le bouddhisme, le shintoïsme, la scientologie...,le navetisme (les adorateurs du navet)...
Vous ne pouvez qu'abusivement assimiler islamophobie et racisme. Le racisme visent des personnes alors que l'athéisme visent des idées, des chimères, des impostures, des mensonges..., bref des "croyances".
JC
Le 11 décembre 2003
Voici ce que j'ai envoyé à Ternisien, du « Monde »
Cher monsieur,
Dans vos articles, vous n'avez de cesse d'affirmer que "l'islamophobie" s'explique essentiellement par un sentiment de racisme anti-arabe.
Sans toutefois vouloir insinuer que vous faites dans ce cas du racisme vous-même, en amalgamant les croyances à des races, (musulman = arabe), et ce d'une manière particulièrement maladroite (pourriez-vous nous définir une race "arabe" ? Et est-ce que pour vous « sémite » = « juif » ?) il n'en reste pas moins que vous affirmez - indirectement peut-être mais sans sourciller - que "de facto" sont racistes tous les incroyants, tous ceux qui critiquent les religions quelles qu'elles soient et surtout tous ceux qui ne supportent pas et ne veulent pas que des endoctrinements religieux intolérants par nature s'imposent à la société entière.
[¿]
Vous êtes suffisamment cultivé pour savoir qu'aucun régime politique fondé sur des bases religieuses ou des croyances incontestables ne laisse s'exprimer librement aucune autre croyance, et aussi pour comprendre le ridicule qu'il y a, aujourd'hui, à laisser faire des leçons de démocratie laïque par les tenants et les adeptes de religions dont certaines ont été de tous temps d'une intolérance inhumaine lorsqu'elles en avaient le pouvoir politique ou d'autres dont on voit les effets désastreux encore aujourd'hui.
Si vous accusez ceux qui critiquent certaines croyances trop vertement à votre goût d'être racistes, n'est-ce pas plutôt que ce sont les religions, précisément, qui sont dans beaucoup de cas à l'origine des racismes les plus répugnants et les plus absurdes, sentiments racistes exploités à leur tour par des régimes autoritaires ?
Johannès Robyn
Président de l'Union des Athées
Pour un militantisme antireligieux
La mode est à l'¿cuménisme, à la fraternité religieuse. (¿) Les rencontres ¿cuméniques du Vatican ne sont qu'un nouveau Yalta.
Les religions requièrent pour s'établir deux éléments essentiels: un gourou (JC, Mahomet, Bouddha) suffisamment populiste, agitateur, sectaire, thaumaturge pour grouper une communauté, et des dogmes qui interdiront à ces membres fraîchement captés de retourner à leur croyance ou incroyance ancienne. L'esprit communautaire s'occupe de la suite où chacun doit à son tour non seulement conserver la foi mais la propager par tous les moyens, l'épée étant d'une efficacité reconnue. En outre, la morale enseignée doit être suffisamment vaste pour rassembler le maître et l'esclave, l'homme et la femme, le riche et le pauvre, le guerrier et le pacifiste. En un mot, elle doit être populiste. 2000 ans de christianisme et 1400 ans d'islam apportent la preuve que la formule était bien adaptée.
Fidèles à leurs préceptes discriminatoires, christianisme et islam ont propagé croix et croissant par-delà les mers et les continents dans un colonialisme religieux inavoué. Si leur passé est bien connu, aucune garantie n'existe quant à un avenir qui ne lui ressemblerait pas. La prétendue maturité des religions n'est qu'un v¿u pieux et l'actualité de ce 20ème siècle est là pour le démontrer. Le soutien de l'Eglise catholique à diverses dictatures et les régimes islamistes racistes envers tout ce qui n'est pas musulman sont moins des reliques du passé que le signe de religions despotiques sacrifiant l'individu à la prospérité de l'institution. L'avenir est donc extrêmement prévisible: soit les religions disparaîtront et seront remplacées (réactualisées, un processus qui rappelle leur naissance) par d'autres illusions paralysantes, soit elles auront l'habileté de mieux se fondre dans la vie politique et économique pour la façonner à leur image dans une diversion cléricale. Je n'envisage pas un retour à une domination religieuse dictatoriale, un optimisme qui n'est, certes, en rien justifié par le passé. La première hypothèse n'est pas pour demain alors que la seconde est déjà à l'¿uvre. Quelques exemples parmi d'autres: le Vatican surveille de près tout texte régissant l'organisation de la Communauté Européenne, Israël est tiraillé entre des laïques soucieux de progrès et des ultras voulant imposer une chape de plomb à toute la population, l'islam en France tente de se soustraire aux lois républicaines acquises contre l'avis des religions, la catholique principalement. Laïcité, démocratie et droits de l'homme ne sont pas des conquêtes religieuses.
Les freins et obstacles toujours posés par les religions contre l'évolution démocratique justifient alors la permanence et la vigilance d'une action militante qui ne peut se contenter d'afficher son anticléricalisme ou son horreur devant les fondamentalismes mais doit clamer qu'une humanité juste ne peut être construite sans la disparition des religions. Mais militantisme antireligieux n'est pas l'interdiction de la croyance de chacun dans la mesure où celle-ci n'entrave pas la liberté d'autrui ni ne soumet le croyant à une autorité qui l'abuse. Une foi sans prêtre ni dogme est-elle un exutoire bancal mais unique à une religiosité faite d'obéissance aveugle? Aux mystiques de répondre.
(¿)
J. Bézecourt
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