Individualisme versus identitarisme, communautarisme (III)
Suis-je raciste ? Suis-je colonialiste ? Suis-je un nouveau réactionnaire ? Suis-je un suppôt de l'empire israélo-américain ? Suis-je de la mouvance identitaire ?
Pourquoi je ne suis pas musulman
Ibn Warraq
Ibn Warraq est le pseudonyme d'un écrivain américain, qui serait né en 1946 dans un pays musulman non arabe. Son livre le plus connu, traduit en français, est Pourquoi je ne suis pas musulman.
Chercheur et islamologue américain, Ibn Warraq serait né en Inde dans une famille musulmane. Il aurait grandi et aurait été éduqué au Pakistan. Son nom est un pseudonyme, qui signifie " fils du feuillet " en arabe, en référence à la qualité d'écrivain. Il défend un humanisme laïc universaliste.
Il se présente comme un critique de toutes les religions, mais en particulier de l'islam, qui, d'après lui, pervertissent et étouffent la raison, et sont, de plus, toujours exposées au danger de permettre au pouvoir politique, de les utiliser à son profit. Le pouvoir politique, quel qu'en soit la nature et la forme, s'il s'empare de la religion à laquelle croient les membres d'une société ou d'une communauté et utilise celle-ci à des fins de gouvernement des hommes, acquiert ainsi une emprise démesurée sur leur esprit. Ce faisant le pouvoir politique, lorsqu'il prend appui sur les croyances les plus profondes et les plus précieuses aux hommes, peut atteindre à une dimension et une puissance extraordinaires.
Cette possibilité, avérée dans les faits, est dénoncée par Ibn Warraq comme constituant un danger pour l'esprit et pour la liberté. Les principes de liberté, de libre jugement, et de la raison induisent que la force de la croyance religieuse ne puisse être politiquement reprise et exploitée par le pouvoir sans aliéner les individus et interdire une société libre et un ÿtat de droit.
Son livre Pourquoi je ne suis pas musulman se veut une étude historique et théologique, comprenant l'étude des incidences politiques de l'islam et des civilisations musulmanes. Ibn Warraq soutient une critique, d'un point de vue qui privilégie la raison sur la croyance religieuse, et qui est très sévère à l'égard de l'islam. Selon son étude, ce qu'il considère comme un problème n'est pas seulement l'intégrisme d'une certaine forme de l'islam, mais l'islam lui-même. Taslima Nasreen présente ainsi l'ouvrage de Ibn Warraq : « L'idée maîtresse contenue dans l'argumentation d'Ibn Warraq est énoncée avec force: le problème n'est pas simplement l'intégrisme musulman, mais l'islam lui-même. »
Par ailleurs, l'islam liant la politique et la religion de manière intrinsèque, Warraq estime que cela le place devant la difficulté de se réformer et se transformer. (Voir l'article Droit musulman).
Ibn Warraq écrit : « Le plus nocif des legs de Muhammad est peut-être d'avoir soutenu que le Coran est la parole même de Dieu, vraie à jamais, faisant ainsi obstacle à tout progrès intellectuel et oblitérant tout espoir de liberté de pensée qui seuls permettraient à l'islam d'entrer dans le XXIe siècle. »
Le jihad, comme Warraq le présente, serait prôné par la loi islamique. Warraq explique qu'il n'existe pas de tolérance islamique : « l'islam a conquis par l'épée, et ce faisant il a détruit la chrétienté en Orient et la culture persane séculaire, pillant et brûlant les églises et les temples ; il a dévasté l'Inde et a littéralement mis à sac des milliers de temples hindous. »
Warraq analyse la situation des femmes dans le monde islamique, et affirme que c'est une conséquence logique des principes musulmans, qu'il estime misogynes, dans le Coran, les Hadiths, et la Charia. » [1]
Droits de l'homme et théologie musulmane
Ibn Warraq défend les droits de l'homme et la laïcité, d'un point de vue politique occidental moderne, à partir duquel il étudie l'islam, pour en donner une critique aux aspects aussi bien théologique que politique.
A propos des Droits de l'Homme, il rappelle la non-reconnaissance des grands principes de ceux-ci par de nombreux gouvernements de pays islamiques, à commencer par l'interdiction légale de quitter l'islam. L'apostasie est proscrite et punie de mort par la charia.
Il dit dans son livre Pourquoi je ne suis pas musulman : « Les militants islamistes n'ignorent pas que l'islam est incompatible avec les principes de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Ils se sont réunis à Paris en 1981 pour rédiger une Déclaration Islamique des Droits de l'Homme qui occulte toutes les libertés qui contredisent la loi islamique. Plus préoccupant encore est le fait que sous la pression des ÿtats musulmans, l'article 18 de la Déclaration des Nations unies a été révisé en novembre 1981. La liberté de religion et le droit de changer de religion ont été supprimés et seul le droit d'avoir une religion fut conservé. » [2]
Ibn Warraq doute donc des capacités internes de l'islam à adopter des principes théologiques qui pourraient davantage convenir à une certaine notion de modernité.
« Même si nous concédons que les musulmans conservateurs ont interprété la charia à leur façon, qu'est-ce qui nous donne le droit de dire que leur interprétation est fausse et que celle des musulmans libéraux est authentique ? Qui peut dire ce qu'est l'islam authentique ? Pour beaucoup de spécialistes, la charia demeure l'essence de la civilisation islamique. En fin de compte, on peut interpréter la charia avec une certaine souplesse, mais elle n'est pas pour autant indéfiniment élastique. » (in Pourquoi je ne suis pas musulman)
Le pouvoir des chefs religieux de l'Iran est aussi dénoncé par Ibn Warraq.
« Il est difficile pour l'Occident d'imaginer le pouvoir qu'exercent les mollahs sur les masses, les poussant à perpétrer les actes les plus vils, au nom de Dieu. Un groupe de musulmans hystériques, manipulés par un mollah, a lapidé un enfant abandonné, au motif qu'il était probablement le fruit d'une union illégitime et donc qu'il ne pouvait pas être toléré. Une autre foule a coupé la main d'un homme parce que le mollah qui la menait avait prétendu que cet homme était un voleur, sans preuve, sans procès, juste sur la parole du mollah. » (Ib.)
Une critique politique
Sa critique de l'islam est essentiellement politique. En historien il affirme que la civilisation musulmane a enseigné et permis la conquête nombreux pays. Ce faisant il met en perspective la position supposée anti-impérialiste de nombreux pays arabes et musulmans. Il pense que l'islam est une religion guerrière ; il voit au c¿ur de l'islam même un motif de conflictualité dans ses rapports à l'autre.
« Alors qu'on culpabilise tous les Européens avec le colonialisme et l'impérialisme occidentaux [...], l'impérialisme arabe est au contraire présenté comme un objet de fierté pour les musulmans. [...] Personne ne s'avise de faire remarquer que l'islam a colonisé des territoires qui appartenaient à des civilisations anciennes, et que ce faisant, il a écrasé et réduit à néant de nombreuses cultures. » (Ib.)
« L'essor du fascisme et du racisme en Occident est la preuve que tout le monde n'est pas amoureux de la démocratie. Par conséquent, la bataille finale ne sera pas nécessairement entre l'islam et l'Occident mais entre ceux qui attachent du prix à la liberté et ceux qui n'en attachent aucun. » (Ib.)
[1] http://www.c-e-r-f.org/fao-252bis.htm
[2] La révision à laquelle Ibn Warraq fait allusion est celle du Pacte international relatif aux droits civils et politiques dont l'article 18 ne prévoit pas la liberté de changer de religion contrairement à la Déclaration universelle des droits de l'homme.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ibn_Warraq
Cercle d'ÿtude de Réformes Féministes
Face aux obscurantismes (l'islamiste et les autres) : le Devoir de Liberté
Ibn Warraq
Pourquoi je ne suis pas musulman [1]
Ibn Warraq se présente lui-même ainsi :
« Je suis né dans une famille musulmane et j'ai grandi dans un pays qui est aujourd'hui fier d'être une république islamique ... Avant même de pouvoir lire ou écrire ma langue maternelle, j'avais appris le Coran par coeur, en arabe, sans en comprendre un traître mot; ainsi en est-il pour des centaines de millions d'enfants musulmans. Dès que j'ai été capable de raisonner par moi-même, j'ai rejeté tous les dogmes religieux que l'on m'avait fait ingurgiter. Je me considère aujourd'hui comme un humaniste laïc, qui croit que toutes les religions sont des rêves d'hommes débiles, de toute évidence fausses et pernicieuses. »
Taslima Nasreen présente ainsi l'ouvrage de Ibn Warraq :
« L'idée maîtresse contenue dans l'argumentation d'Ibn Warraq est énoncée avec force: le problème n'est pas simplement l'intégrisme musulman, mais l'islam lui-même. (...) »
Ibn Warraq démontre de façon convaincante que les atrocités commises en Algérie ou en Afghanistan ou encore au Soudan, par exemple, sont la conséquence logique des principes gravés dans le Coran, les Hadiths, la Sunna et la Charia. Autrement dit, ce que l'ayatollah Khomeiny a mis en pratique en Iran c'est l'islam, l'islam véridique, et non pas quelque aberration. (...)
Le jihad, comme Warraq le démontre, est clairement prôné par la loi islamique, et le Coran foisonne de passages qui exhortent le croyant à tuer l'incroyant ou le non-musulman. Warraq fait également éclater le mythe de la tolérance islamique : l'islam a conquis par l'épée, et ce faisant il a détruit la chrétienté en Orient et la culture persane séculaire, pillant et brûlant les églises et les temples; il a dévasté l'Inde et a littéralement mis à sac des milliers de temples hindous.
La situation déplorable des femmes dans le monde islamique est aussi analysée par Warraq comme une conséquence, une conséquence logique des principes misogynes qui sont parsemés dans tout le Coran, les Hadiths et la charia. (...)
Warraq insiste sur la nature totalitaire de l'islam, montrant en quoi il est incompatible avec le respect des Droits de l'Homme. Ce ne sont pas seulement les femmes qui sont inférieures selon la loi islamique, mais aussi les non-musulmans vivant dans des pays islamiques. De même que nul n'a le droit de changer de religion : un apostat doit être tué.
Warraq aborde également les récentes découvertes sur les origines de l'islam, découvertes qui jettent de lourdes suspicions sur l'authenticité des sources islamiques (...) Le Coran est également considéré comme un document extrêmement humain, grouillant d'erreurs grammaticales et historiques, dont il n'existe non pas une, mais des milliers de versions."
Son préfacier, le général Salan, note, en bon connaisseur des rapports de force physique :
« Battre sa femme est autorisé (...). Aujourd'hui, des théoriciens islamiques justifient encore cette subordination par des considérations absurdes, alors que la médecine moderne n'a constaté qu'une différence entre l'homme et la femme: la force physique. »
« Il existe des Musulmans modérés, l'Islam n'est pas une religion modérée »
Le livre de Ibn Warraq est une sorte d'encyclopédie critique de l'islam. Entre autres, Ibn Warraq analyse et critique les textes de nombreux islamologues.
Ibn Warraq dénonce l'« impérialisme arabe et le colonialisme islamique » :
« Alors qu'on culpabilise tous les Européens avec le colonialisme et l'impérialisme occidentaux (...), l'impérialisme arabe est au contraire présenté comme un objet de fierté pour les musulmans. (...) Personne ne s'avise de faire remarquer que l'islam a colonisé des territoires qui appartenaient à des civilisations anciennes, et que ce faisant, il a écrasé et réduit à néant de nombreuses cultures. »
En prenant l'exemple de l'Inde, il parle même des apports du colonialisme européen, et il espère que « l'histoire rendra justice à l'impérialisme européen ».
Pour expliquer le rapport entre cet impérialisme et l'islam; il résume la thèse terrible de Schumpeter :
« D'après Schumpeter, les Arabes ont toujours été un peuple de guerriers qui vivaient du pillage et de l'exploitation des populations sédentaires. L'islam était une machine de guerre qui ne pouvait être arrêtée une fois qu'elle était lancée. Faire la guerre était une activité tout à fait ordinaire dans cette théocratie militaire. Les Arabes ne cherchaient même pas de raison pour mener leurs guerres. Leur organisation sociale réclamait la guerre et sans victoire elle se serait effondrée. Ici nous voyons un expansionnisme dépourvu d'objectif concret, brutal et né d'une nécessité de son passé. Les conquêtes arabes auraient existé sans l'islam. Certaines particularités de l'impérialisme arabe peuvent être expliquées par les paroles du Prophète, mais leur force demeure ailleurs. Muhammad n'aurait pas gagné s'il avait prêché l'humilité et la soumission. Pour ses soldats, vraie religion signifiait victoire, et fausse religion signifiait défaite. Par conséquent la religion n'était pas la raison des conquêtes; elle était la manifestation d'un instinct guerrier. »
Il explique la " djihad " :
« La nature totalitaire de l'islam n'est nulle part plus apparente que dans le concept de Jihad, la guerre sainte, dont le but final est de conquérir le monde entier et de le soumettre à la seule vraie religion, à la loi d'Allah. (...). Les musulmans ont le devoir de se battre et de tuer au nom d'Allah. »
Ibn Warraq donne une citation très étonnante d'Averroès, juriste, médecin et philosophe, ayant vécu de 1126 à 1198 en Espagne :
« D'après lui [Averroès], la pauvreté et la détresse du monde proviennent du fait que les femmes sont maintenues « comme des animaux domestiques ou des plantes vertes pour le seul plaisir (des hommes) (...) au lieu d'être autorisées à prendre part à la production des richesses matérielles et intellectuelles ou à leur préservation ».
Commentaire :
900 ans après Averroès, la situation est toujours la même et les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Un rapport d'experts des pays arabes de 2002 parvenait au même diagnostic. (" Des experts arabes, sur commande de l'ONU, remettent un rapport absolument dévastateur sur l'état du monde arabe", article de www.proche-orient.info ).
Des économistes s'interrogent sur le fait de savoir si l'islam est incompatible avec le développement, certains trouvent pertinent de comparer le développement de pays musulmans avec le développement de pays voisins, pour en conclure que l'islam ne serait ni plus ni moins favorable qu'une autre religion au développement.
En réalité, c'est la condition des femmes qui permet ou pas le développement. Les pays qui maltraitent autant ou presque les femmes que les pays musulmans, ont le même problème de développement. René Dumont avait également cité ce facteur en Afrique. C'est la situation des femmes dans l'islam qui fait de cette religion un facteur contraire au développement.
Ibn Warraq parle du pouvoir des mollahs sur les foules :
« Il est difficile pour l'Occident d'imaginer le pouvoir qu'exercent les mollahs sur les masses, les poussant à perpétrer les actes les plus vils, au nom de Dieu. Un groupe de musulmans hystériques, manipulés par un mollah, a lapidé un enfant abandonné, au motif qu'il était probablement le fruit d'une union illégitime et donc qu'il ne pouvait pas être toléré. Une autre foule a coupé la main d'un homme parce que le mollah qui la menait avait prétendu que cet homme était un voleur, sans preuve, sans procès, juste sur la parole du mollah. »
Citons à ce propos les évènements les plus récents en Afghanistan :
« La question, posée dans un article de l'hebdomadaire Aftab, paraissait anodine : « Si l'islam est la dernière religion révélée, la plus aboutie, pourquoi les pays musulmans sont-ils à la traîne du monde moderne ? » Une remarque jugée blasphématoire par certains milieux de Kaboul puisqu'elle remettait en cause la valeur du Coran. « La démocratie nécessite des sacrifices », répond sereinement le « blasphémateur », Sayyed Mahdawi, libéré après une semaine de prison. En attendant, Sayyed Mahdawi se sait en danger. Il est presque étonné de ne pas encore avoir été tué alors qu'il a refusé la protection offerte par le ministère de l'Intérieur. Dans l'entourage du Président, on assure que le mettre en prison était le meilleur moyen de le protéger. La presse s'est déchaînée contre lui, des manifestations ont été organisées et on a pu craindre l'embrasement. » Libération, 29 juillet 2003.
Sur l'évolution possible de l'islam Ibn Warraq affirme :
« Même si nous concédons que les musulmans conservateurs ont interprété la charia à leur façon, qu'est-ce qui nous donne le droit de dire que leur interprétation est fausse et que celle des musulmans libéraux est authentique? Qui peut dire ce qu'est l'islam authentique? Pour beaucoup de spécialistes, la charia demeure l'essence de la civilisation islamique. En fin de compte, on peut interpréter la charia avec une certaine souplesse, mais elle n'est pas pour autant indéfiniment élastique. »
« La vérité, c'est que l'islam ne parviendra jamais à la démocratie ni au respect des droits de l'homme aussi longtemps qu'il s'en tiendra à la charia et qu'il n'y aura pas de séparation de l'ÿglise et de l'Etat. Mais, comme Muir le fait si justement remarquer : « Une religion réformée qui remettrait en question l'autorité divine sur laquelle elles (les institutions de l'islam) reposent ou qui essayerait, par des choix rationnels ou des compromissions, de mener à bien un changement, ne serait plus l'islam. » »
Sa conclusion est :
« L'occident ne doit pas jouer avec la démocratie et doit renoncer à des politiques qui compromettent ses principes pour des gains à court terme aussi bien chez lui qu'à l'étranger.
L'essor du fascisme et du racisme en Occident est la preuve que tout le monde n'est pas amoureux de la démocratie. Par conséquent, la bataille finale ne sera pas nécessairement entre l'islam et l'Occident mais entre ceux qui attachent du prix à la liberté et ceux qui n'en attachent aucun. »
[1] ÿditions L'ÿge d'Homme (1999)
http://www.c-e-r-f.org/fao-252bis.htm
Religion
La nature veut qu'on jouisse de la vie le plus possible et qu'on meure sans y penser. Le christianisme a retourné cela.
Charles Sainte Beuve [né en 1804]
L'idée de Dieu et les religions sont source et maintien de l'ignorance, de l'abrutissement, par conséquent de l'esclavage et de la misère.
Auguste Blanqui [né en 1805]
La religion est le plus grand obstacle dont les hommes de progrès doivent tout d'abord débarrasser la route.
ÿmile Zola [né en 1840]
Vénération : L'attitude spirituelle d'un homme envers un dieu, et d'un chien envers un homme.
Ambrose Bierce [né en 1842]
Nous sommes empoisonnés de religion. Nous sommes habitués à voir des curés qui sont à guetter la faiblesse et la souffrance humaines, afin d'achever les mourants d'un coup de sermon qui fera réfléchir les autres. Je hais cette éloquence de croque-mort. Il faut prêcher sur la vie, non sur la mort ; répandre l'espoir, non la crainte ; et cultiver en commun la joie, vrai trésor humain. C'est le secret des grands sages,et ce sera la lumière de demain.
ÿmile Chartier, dit Alain [né en 1868], Propos sur le Bonheur
La religion aujourd'hui, a beau jeu de se targuer d'avoir aidé aux progrès de l'esprit. Comme les patrons qui se targent des conventions collectives qu'il fallu leur arracher en un long, en un sanglant combat
François Cavanna [né en 1923]
http://www.fortunes-fr.org/data/religion
Citations : Lettre ouverte aux culs-bénits (1994)
François Cavanna (né en 1923)
"Une religion dite "universelle" n'est qu'une secte qui a réussi commercialement parlant."
(François Cavanna / né en 1923 / Lettre ouverte aux culs-bénits / 1994)
"Une religion établie n'est qu'une magie devenue "respectable"."
(François Cavanna / né en 1923 / Lettre ouverte aux culs-bénits / 1994)
"C'est bien connu: dans les périodes d'inquiétude générale, l'animal humain perd les pédales, rejette - plus encore qu'à l'accoutumée - les arguments de sa raison et plonge à corps perdu dans les tentations de l'irrationnel rassurant et exaltant. La crédulité s'engraisse sur le désarroi comme la mouche verte sur la charogne."
(François Cavanna / né en 1923 / Lettre ouverte aux culs-bénits / 1994)
"L'athée qui irait proclamant que l'inexistence de Dieu est démontrée serait en contradiction avec lui-même : il ferait acte de foi, cette foi fût-elle négative. En effet, ayant admis que la question même de l'existence d'un Dieu se situe hors du domaine des questions "permises" et n'a donc pas à être posée puisqu'on ne pourrait y répondre, dans un sens ou dans l'autre, que par des affirmations indémontrables, il la pose quand même et y répond péremptoirement.
"Non" est tout aussi téméraire que "Oui". L'athée cohérent se garde bien d'accepter la discussion sur ce terrain. Une fois pour toutes, il ignore Dieu et le problème de son existence, il se conduit en tout sans tenir compte de ces chimères."
(François Cavanna / né en 1923 / Lettre ouverte aux culs-bénits / 1994)
"Dieu est à la mode. Raison de plus pour le laisser aux abrutis qui la suivent."
(François Cavanna / né en 1923 / Lettre ouverte aux culs-bénits / 1994)
"Ce qu'on a appelé "liberté de conscience", au long de l'Histoire, c'est la liberté, pour les insatisfaits du culte officiel massivement majoritaire dans un certain pays, de pratiquer une religion différente, généralement simple version légèrement déviante du culte officiel, à proprement parler : une hérésie.
Il n'a jamais été question de liberté de conscience pour les non-croyants. Quand le protestantisme version Calvin se fut imposé à Genève comme religion dominante, le simple soupçon d'athéisme vous conduisait au bûcher plus sûrement que la persistance dans la religion catholique, devenue à son tour "hérésie".
Aujourd'hui encore, surtout hors de France, ne pas croire en une version quelconque de Dieu est proprement impensable. L'athée est regardé avec une certaine répugnance, comme une espèce de monstruosité, d'ébauche humaine inachevée à qui il manque une faculté essentielle."
(François Cavanna / né en 1923 / Lettre ouverte aux culs-bénits / 1994)
"Si vraiment ce monde où nous sommes a été créé, créé par quelqu'un qu'il est convenu d'appeler Dieu, alors tout se passe comme si ce personnage doué du pouvoir de créer (par définition) était un arriéré mental incohérent et brouillon, un impulsif à tendances sadiques, un caractériel infantile...
En somme, un enfant dieu débile et dangereux qu'on aurait isolé dans un coin lointain d'univers pour qu'il fiche la paix au monde en faisant joujou sur son tas de sable à arracher les pattes des mouches. Les mouches, c'est nous."
(François Cavanna / né en 1923 / Lettre ouverte aux culs-bénits / 1994)
"Toutes les religions ont une explication de la "création" du monde, tous les livres sacrés commencent par là. Pas une seule religion n'a soupçonné quelle est la véritable forme de la Terre, la nature du ciel et des étoiles, les lois de la gravitation, les rapports entre la Terre, la Lune, le Soleil et les planètes, la constitution du corps humain, le rôle des micro-organismes dans les maladies, etc. Tous les livres saints, dès qu'ils se mêlent d'expliquer ce monde créé par le dieu qu'ils exaltent, déconnent à perdre haleine.
[¿]
Tout se passe comme si les livres "sacrés", fondements intouchables de la foi, étaient les ¿uvres d'ignorants fumeux et prétentieux, d'illuminés en état d'excitation, de monomaniaques en proie à une idée fixe et n'en sachant pas plus sur la nature des choses que ce qu'en savaient les bonnes gens de leur époque."
(François Cavanna / né en 1923 / Lettre ouverte aux culs-bénits / 1994)
"Au commencement était le Verbe, dit le supposé ÿvangile du supposé Jean. Le Verbe, c'est à dire la parole, mais vous aviez compris. C'est-à-dire aussi le baratin, pour le cas où vous n'auriez compris que jusqu'à un certain point.
Quel aveu!"
(François Cavanna / né en 1923 / Lettre ouverte aux culs-bénits / 1994)
"Dites voir, s'ils l'avaient empalé, leur Jésus-Christ, où les porteraient-ils, les stigmates, les élus de Dieu ?"
(François Cavanna / né en 1923 / Lettre ouverte aux culs-bénits / 1994)
"Cette histoire d'âme, entité invisible, invérifiable et tellement flatteuse pour celui à qui l'on en concède une, est une invention formidable. Elle n'est pas la seule, toute religion est bâtie sur un système d'affirmations du même genre, impossible à démontrer et donc irréfutables, tout à la fois consolatrice et terrifiantes, mais, là, on est obligé d'admirer. Affirmer à une espèce animale, en l'occurrence la nôtre, qu'elle n'est qu'en apparence semblable aux autres par son aspect et la matière dont elle est faite, mais qu'elle possède, elle, une chose essentielle et sublime, immortelle de surcroît (vas y voir !), que les autres créatures de chair et de sang n'ont pas, que cette entité invisible est son véritable "moi" qui survivra à tout, le reste n'étant que vase provisoire, vile dépouille vouée à la putréfaction, et que cette "étincelle divine" la rend non seulement supérieure à toute espèce vivante, mais surtout différente en essence car procédant de la nature même de Dieu, ce qui lui donne droit de vie et de mort sur tout ce qui vit, quelle trouvaille ! C'est là le bon vieux coup de la race élue¿"
(François Cavanna / né en 1923 / Lettre ouverte aux culs-bénits / 1994)
"La grande trouvaille des inventeurs du christianisme : "Dieu est amour !"
Et alors ? Qu'est-ce que ça change ?
Tu peux toujours prêcher aux hommes un dieu d'amour, ils se serviront de lui pour sanctifier leurs crapuleries et leurs crimes "pour la bonne cause" ainsi que les massacres de masse, curés bénisseurs en tête.
Dieu, on lui fait dire ce qu'on veut. C'est d'ailleurs à ça que ça sert."
(François Cavanna / né en 1923 / Lettre ouverte aux culs-bénits / 1994)
"Conseils pour la route :
Pars de zéro.
Mets tout à plat.
Rejette toute tradition.
Méprise tout rituel
Ne respecte aucun tabou.
Tiens tout symbole pour ce qu'il est : du vent
Pisse sur le sacré.
N'écoute aucune parole "révélée".
Fuis ceux qui ont la vérité par la foi.
Crache à la gueule des charlatans du "merveilleux".
Ris de tout, pleure de tout, mais selon ton humeur.
ÿduque ta raison, tu n'as rien d'autre.
N'admets pour provisoirement acceptable que ce que ta raison estime dûment démontré.
Laisse de côté les questions sans réponse.
Fuis la métaphysique.
Ne te conduis pas en fonction d'une morale transcendante.
Mais que ta morale soit faite des règles nécessaires à la vie de chacun dans une société harmonieuse et fraternelle.
... Sauf, bien sûr, si les hommes noirs prennent le pouvoir et rallument les bûchers. Dans ce cas, mon fils, fais semblant !"
(François Cavanna / né en 1923 / Lettre ouverte aux culs-bénits / 1994)
http://atheisme.free.fr/Biographies/Cavanna_lettre_ouverte.htm
Charlie Hebdo
[¿]
En novembre 2002, le chroniqueur philosophe Robert Misrahi publie une tribune sur l'ouvrage d'Oriana Fallaci La Rage et l'orgueil intitulée « Courage intellectuel » dans laquelle il fait un éloge de l'ouvrage.
Il écrit notamment : « Oriana Fallaci fait preuve de courage intellectuel. [¿] Elle ne proteste pas seulement contre l'islamisme assassin. [¿] Elle proteste aussi contre la dénégation qui a cours dans l'opinion européenne, qu'elle soit italienne ou française par exemple. On ne veut pas voir ni condamner clairement le fait que c'est l'Islam qui part en croisade contre l'Occident et non pas l'inverse. »
Cet article crée une polémique auprès de plusieurs associations qui estiment que l'ouvrage contient des propos racistes et le soutien de Misrahi à l'auteur italienne est vivement critiqué dans des publications comme Acrimed.
La semaine suivant la publication de l'article, plusieurs lettres de lecteurs choqués sont publiées dans Charlie Hebdo et une réponse de l'hebdomadaire à ces courriers désavoue le chroniqueur.
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