Aller au contenu

Aruna

Membre
  • Compteur de contenus

    527
  • Inscription

  • Dernière visite

À propos de Aruna

  • Date de naissance 12/06/1973

Informations Personnelles

  • Sexe
    Homme
  • Lieu
    La montagne
  • Intérêts
    En deux mots, tout et rien. En un mot, le paradoxe.

Visiteurs récents du profil

2 077 visualisations du profil

Aruna's Achievements

Forumeur balbutiant

Forumeur balbutiant (3/14)

  • Dévoué Rare
  • Très populaire Rare
  • Premier post
  • Collaborateur Rare
  • Serial Poster Rare

Badges récents

300

Réputation sur la communauté

  1. Aruna

    L'évangile de Nicodème

    Si cet amour transfigurateur est une graine, comme toute graine il lui faudrait sans doute la conjonction d'un vent porteur, d'un terreau riche et de conditions favorables pour éclore. On peut imaginer que l'animal humain puisse être cette terre d'élection. Et le vent est-il le complice de la graine, qui guide celle-ci vers sa terre d'élection?
  2. Aruna

    Philosophie libre de sujet

    La grammaire du mot Nature nous renseigne sur son genre féminin. Cela sonne comme une évidence. On pourrait presque dire que la Nature est une femme voilée. Nous, qui cherchons à soulever le voile, sommes une de ses cellules, ou une de ses excroissances, peut-être. Toute question que nous poserons à propos d'elle sera aussi une question à propos de nous même.
  3. Aruna

    Nous sommes interconnectés

    L'interconnexion est un potentiel inné de l'espèce humaine au même titre que celle que l'on observe dans un vol d'oies sauvages ou un banc de poissons. Internet nous donne l'illusion de la connexion. On n'y touche l'autre au mieux qu'à sa superficie. La communication technologique agit comme un leurre au sein du mental humain, en piratant sa faculté d'attention vers une simulation d'interconnexion, la détournant du même coup de son interconnexion naturelle intra et extraspecielle.
  4. Aruna

    Nous sommes interconnectés

    Nous sommes interconnectés certes. Le mensonge dans cette approche est d'essayer de nous faire croire que nous sommes interconnectés grâce à Facebook et à la cybernétique artificielle en général. N'étions nous pas déjà interconnectés il y a 50 000 ans?
  5. Aruna

    Philosophie libre de sujet

    Quelque chose est là que tu nommes: "la Nature". Cette chose est à la fois ce qu'il y a de plus visible et manifeste au monde mais il demeure une part voilée, qui semble impossible à appréhender dans sa totalité. Pourtant dans le choix même du vocable qui désigne cette chose, il pourrait y avoir un indice de nature syntaxique qui lève sinon tout le voile du moins un petit coin.
  6. Aruna

    Philosophie libre de sujet

    Quand tu t'emploies à parler de la Nature en tant qu'une entité éternellement voilée à nos yeux, est-ce qu'il n'y a pas malgré tout un élément de définition qui émerge de la grammaire même du mot que tu as choisi pour la désigner ?
  7. Ta question surgit du fait du paradoxe de notre condition. Nous, en tant qu'êtres humains et en tant qu'êtres tout court, sommes pris dans le flux du devenir qui nous sousmet à un impératif de transformation permanente. La vie sous nos yeux nous montre l'exemple de la transformation permanente. A chaque être, des questions sont posées, des défis sont lancés à chaque instant. Des pièges sont tendus, nous y tombons et ce n'est pas un problème car ils ont été déposés sciemment sur notre passage par l'intelligence du vivant afin que nous soyons amenés à revisiter en permanence notre façon d'être au monde. Être perfectionniste dans l'absolu n'a pour moi pas de sens, parceque la seule perfection qu'exige de nous la vie, est une perfection de l'instant, une perfection éphémère : la façon juste d'exister ici et maintenant. Il n'y a certes aucun laisser-aller dans cette exigence, bien au contraire. Y répondre requiert sans aucun doute de grands sacrifices, notamment le renoncement à la quête d'une perfection absolue.
  8. Aruna

    Le respect

    Cette phrase, à mon sens, n'est pas un étalon de la notion de respect, mais une simple règle de réciprocité. Je m'explique : une personne peut très bien, et c'est très fréquent, ne pas se respecter elle-même. Elle en vient de ce fait à tolérer les comportements irrespectueux des autres envers elle, et même ne plus les percevoir comme tel. Elle peut également en arriver à justifier ces actes et leurs auteurs. C'est ce qui est parfois nommé la collusion victime -perpetrateur. C'est clairement un dérèglement du jugement mais, encore une fois, il est extrêmement répandu. A partir de là, si cette personne devait appliquer l'imperatif moral kantien : "ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse", qu'est-ce qui peut l'empêcher de ne pas respecter autrui, puisqu'elle même accepte l'irrespect des autres envers elle ?
  9. Peut-être tatonnons nous sans nous en rendre clairement compte dans la même direction. Peut être qu'un manque de lâcher prise ou un défaut "d'immersion" nous empêche de le voir. Je ne pense vraiment pas valoriser l'idée au détriment du sentiment. L'un et l'autre participent à construire notre représentation. Pour que le monde puisse nous toucher, l'un et l'autre demandent donc à être déconstruits. Dans l'expression du sentiment, il me semble qu'il y a encore interprétation, traduction d'un message. Si je suis devant un arbre et que je me sens (sentiment) envahi par l'émerveillement, c'est que je demeure observateur et que je reste dissocié de l'arbre que je suis en train d'observer. Communier demanderait que quelque chose soit stoppé dans la représentation, une sorte de momentum, ou de vide dans lequel l'observateur a disparu. Et l'objet observé également.
  10. Oui, moi aussi, quand j'ai regardé de trop près le précipice, je retourne me fabriquer un tabouret et je m'assieds dessus. C'est une action salutaire.
  11. On l'admet éventuellement en tant qu'idée, mais qui l'admet dans la profondeur de sa chair ? Tu ne sembles pas réaliser ce que cela implique.
  12. Le monde n'est pas une construction de l'esprit. Le monde est là autour. Nous l'entendons parfois murmurer mais nous ne pouvons pas le voir. Ce que nous voyons c'est son reflet à travers le prisme de notre esprit. Et c'est ce reflet que nous appelons réalité (ce qui ne signifie pas qu'il n'existe pas).
  13. Il importe parfois d'arpenter même les impasses de la raison pour avoir une chance d'apercevoir que le mot impasse est aussi une brique constituante de ce mode d'appréhension du monde qu'est la raison, et qu'il n'a donc rien d'absolu. Cela dit, on s'en tire à peu de frais en disant que notre savoir n'est qu'un savoir limité, relatif à un système particulier, que sa vérité réside dans son efficience, etc,...bref qu'il n'a rien à voir avec les spéculations d'ordre ontologique. Il n'empêche que dans l'inconscient le mot "savoir" a la même valeur symbolique que le mot "certitude". Son usage n'est donc pas anodin. En fait, je me trouve écartelé. D'un côté, la science me dit: " on ne peut avoir de certitude sur rien, il n'existe aucune certitude absolue, etc.." donc, intellectuellement je fais mienne cette assertion ; mais dans le concret de ma vie, je me rend compte que je suis totalement incapable de vivre sans le secours de la certitude. C'est ce que j'ai dit ailleurs: je ne peux assumer le fait de ne vivre qu'à travers l'acte de croire. Assumer ce fait à un niveau profond, serait pour la pensée l'équivalent d'un saut périlleux dans le vide.
  14. L'action, ou ce que nous appelons l'action, suppose d'être dupe. Sinon elle ne fonctionne pas. Pour abattre un arbre, le découper en bûches, et se chauffer avec son bois, il est nécessaire que notre esprit soit persuadé, (ait la certitude) qu'il y a bien là un arbre, et que la combustion de son bois dégagera de la chaleur. Il est nécessaire que notre esprit perçoive un monde d'objets séparés, occupant chacun un espace, à l'intérieur d'un système de causalité régi par le temps. Même si tel ou tel penseur a pu par un certain raisonnement parvenir à la conclusion que le monde était inconnaissable, il n'en demeure pas moins qu'il ne peut intégrer cette information dans la profondeur de sa chair sous peine de voir le monde s'ecrouler. Il est contraint à la position d'esprit du croire, il est contraint à l'état de dupe, quelles que soient ses découvertes intellectuelles à ce sujet. Assumer totalement la position d'esprit de croire, demanderait un sacrifice tellement colossal, qu'il nous est inenvisageable. Le mot "sentiment" me pose problème. Non que je ne puisse envisager une façon de toucher et d'être touché par le monde en deçà du langage et de la visualisation, mais parceque le mot "sentiment" me semble impropre à désigner ce mode. A mon sens, le sentiment dépend encore de l'image et du mot. Les exemples donnés ( l'ennui ou l'émerveillement) en témoignent. Ils appartiennent encore au champ de la représentation.
  15. Le scientifique est bien un homme. C'est le sens de mon propos. Je critique le scientifique comme je critique l'homme, mais je ne le juge pas. Je suis un homme, donc je me critique moi même sans me juger. Ma critique réside dans l'observation de cette dépendance au fait d'être dupe de ce que nous nommons le réel. Et c'est bien parce que j'observe cette dépendance chez moi, que je la vois de même chez mon frère humain qu'il soit scientifique ou religieux. C'est tout à l'honneur d'Einstein d'avoir reconnu intellectuellement la prévalence du mystère. Le fait de pousser à leur paroxysme les limites de la raison aboutit peut être à ce résultat. Car que signifierait le fait d'assumer totalement le mystère du monde? Que jusque dans le trefond de mes cellules existe cette conscience que je dois croire pour vivre. Mais si cette conscience émerge, y a-t-il encore nécessité d'être dupe? Que pourait faire la raison devant ce paradoxe ?
×