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Peut-on fuir la vérité ?

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Invité Gallium

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Invité Le Génie
Invités, Posté(e)
Invité Le Génie
Invité Le Génie Invités 0 message
Posté(e)

''... "X=4 est vrai" et "X=5 est vrai"...''

Si c'était contradictoire alors X=4 serait vrai et X=4 serait faux en même temps pour une même question... dans le cas présent X = 4 et X = 5 sont vrais en même temps car ils sont complémentaires et non pas contradictoires car il y a la conjonction ''et'' qui les unit comme étant une même proposition.

Si je vous dit que ''X est une maison bleue''... alors ''X est une maison et X est bleue'' est vrai ... ou encore ''X est une maison'' est faux et ''X est bleue'' est faux si vous acceptez seulement le fait que ''X est une maison bleue'' comme étant vrai.

Il y aurait contradiction si ''X est une maison bleue'' était vrai et faux en même temps.

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Membre, 14ans Posté(e)
22hunter22 Membre 266 messages
Baby Forumeur‚ 14ans‚
Posté(e)

ce n'est pas une verité , puisque x a la base n'a pas de valeur......

Tu peut lui attribué tout les lettres et chifres du monde.

C'est comme si je dit que mon t-shirt est egale a celui de paul et aussi celui de mark :blush:

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Membre, Posté(e)
Thib344 Membre 1 message
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Moi je pense que Sami devrait éssayer de faire son devoir maison tout seul, pour une fois... :blush:

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Membre, 37ans Posté(e)
Plumix Membre 19 messages
Baby Forumeur‚ 37ans‚
Posté(e)

Il ne faut pas confondre vérité et réalité.

La réalité est indépendante de l'homme, elle ne peut pas être vraie ou fausse.

La vérité est une qualité d'un jugement (ou d'une connaissance) qui porte sur la réalité.

Aristote a écrit : "Dire que ce qui est n'est pas, ou que ce qui n'est pas est, est faux ; et dire que ce qui est, est, et que ce qui n'est pas n'est pas, est vrai."

Au-delà du fait que c'est dit de façon très tordue, on distingue bien l'idée de réalité ("ce qui est", "ce qui n'est pas"), et celle d'affirmation/de jugement sur la réalité ("dire").

Concrètement, on trouve la vérité ou l'erreur dans des affirmations (la réalité existe par elle-même, la vérité ou l'erreur s'inscrivent dans une initiative - "dire").

Quand quelqu'un fait une affirmation, ou bien elle est en adéquation avec la réalité et son affirmation est une vérité, ou bien ce n'est pas le cas, et son affirmation est une erreur.

Exemple : je suis en face d'une maison bleue ; si je dis : "Cette maison est rouge", alors je fais une affirmation qui n'est pas en adéquation avec la réalité : mon affirmation est fausse, il ne s'agit pas de la vérité.

Si je dis : "Cette maison est bleue", alors je dis la vérité.

Dans les deux cas, la réalité est complètement indépendante de mon affirmation.

Il y a vérité ou erreur dès que l'on fait une affirmation : de fait, fuir la vérité, c'est ne faire que des affirmations fausses, ou ne jamais rien affirmer.

Bien sur, une affirmation peut être faite pour soi (ne rien affirmer, ce n'est pas juste se taire).

Donc, pour répondre à ta question, fuir la vérité, ça semble quand même vachement difficile.

(le mensonge n'est pas une fuite de la vérité : pour mentir, il faut connaitre la vérité)

Deux petites remarques : à proprement parler, il n'y a donc pas de "vérité personnelle".

Si deux personnes affirment quelque chose de vrai par rapport à un même objet de la réalité, alors soit leurs affirmations portent sur des caractères différents de cet objet (le toit et la porte d'une même maison par exemple), et elles sont vraies sans être équivalentes, soit ces deux personnes affirment la même chose.

Cette association de termes, "vérité personnelle", est d'ailleurs très contradictoire : la vérité qualifie une affirmation (vraie ou fausse). Il n'existe pas de "vrai" et de "faux" différent selon chacun ; dans le cas contraire, la vérité serait absurde (au sens propre - on pourrait considérer comme vraies des conjonctions d'affirmations contradictoires, au sens logique).

J'ai lu un paquet de conneries dans ce sujet (l'histoire de X = 4 et X = 5), qui ont quand même le mérite d'avoir évoqué l'idée de système logique.

(j'ai aussi lu plein de choses que j'ai trouvées très intéressantes :blush:)

A priori, la vérité ne dépend d'aucun système logique. La seule chose qui la conditionne, c'est la réalité (je ne pense pas qu'on puisse dire que la réalité soit un système logique).

Il existe cependant des vérités "locales", effectivement liées à des systèmes logiques. Au sens propre, il ne s'agit pas de vérités : elles sont vraies par rapport à un ensemble d'axiomes bien déterminé seulement.

Ces vérités là sont les affirmations qui constituent une théorie.

Par exemple, à l'échelle des mathématiques, si quelqu'un affirme que 1 + 1 = 2, il doit le démontrer : cette affirmation n'est vraie que dans un contexte précis.

(dans ce qu'on appelle un corps de caractéristique 2, 1 + 1 = 0)

Modifié par Plumix
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Membre, Posté(e)
coeur bleu Membre 6 160 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

je t'ai lu avec attention et je pense que je personnes sympathiques pour toi :coeur:

tu parles ,enfin sur un forum ce n'est pas vérité puisque tu l'écris :blush: ,de se taire,cela est fort intéressant.se taire est ce vraiment ne rien affirmer?ou simplement mentir?

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Invité Kat Mandou
Invités, Posté(e)
Invité Kat Mandou
Invité Kat Mandou Invités 0 message
Posté(e)

Je pense qu'on peut toujours essayer...

Mais je pense aussi qu'elle fini toujours par nous rattraper...

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Invité Kat Mandou
Invités, Posté(e)
Invité Kat Mandou
Invité Kat Mandou Invités 0 message
Posté(e)
Il ne faut pas confondre vérité et réalité.

La réalité est indépendante de l'homme, elle ne peut pas être vraie ou fausse.

La vérité est une qualité d'un jugement (ou d'une connaissance) qui porte sur la réalité.

Aristote a écrit : "Dire que ce qui est n'est pas, ou que ce qui n'est pas est, est faux ; et dire que ce qui est, est, et que ce qui n'est pas n'est pas, est vrai."

Au-delà du fait que c'est dit de façon très tordue, on distingue bien l'idée de réalité ("ce qui est", "ce qui n'est pas"), et celle d'affirmation/de jugement sur la réalité ("dire").

Concrètement, on trouve la vérité ou l'erreur dans des affirmations (la réalité existe par elle-même, la vérité ou l'erreur s'inscrivent dans une initiative - "dire").

Quand quelqu'un fait une affirmation, ou bien elle est en adéquation avec la réalité et son affirmation est une vérité, ou bien ce n'est pas le cas, et son affirmation est une erreur.

Exemple : je suis en face d'une maison bleue ; si je dis : "Cette maison est rouge", alors je fais une affirmation qui n'est pas en adéquation avec la réalité : mon affirmation est fausse, il ne s'agit pas de la vérité.

Si je dis : "Cette maison est bleue", alors je dis la vérité.

Dans les deux cas, la réalité est complètement indépendante de mon affirmation.

Il y a vérité ou erreur dès que l'on fait une affirmation : de fait, fuir la vérité, c'est ne faire que des affirmations fausses, ou ne jamais rien affirmer.

Bien sur, une affirmation peut être faite pour soi (ne rien affirmer, ce n'est pas juste se taire).

Donc, pour répondre à ta question, fuir la vérité, ça semble quand même vachement difficile.

(le mensonge n'est pas une fuite de la vérité : pour mentir, il faut connaitre la vérité)

Deux petites remarques : à proprement parler, il n'y a donc pas de "vérité personnelle".

Si deux personnes affirment quelque chose de vrai par rapport à un même objet de la réalité, alors soit leurs affirmations portent sur des caractères différents de cet objet (le toit et la porte d'une même maison par exemple), et elles sont vraies sans être équivalentes, soit ces deux personnes affirment la même chose.

Cette association de termes, "vérité personnelle", est d'ailleurs très contradictoire : la vérité qualifie une affirmation (vraie ou fausse). Il n'existe pas de "vrai" et de "faux" différent selon chacun ; dans le cas contraire, la vérité serait absurde (au sens propre - on pourrait considérer comme vraies des conjonctions d'affirmations contradictoires, au sens logique).

J'ai lu un paquet de conneries dans ce sujet (l'histoire de X = 4 et X = 5), qui ont quand même le mérite d'avoir évoqué l'idée de système logique.

(j'ai aussi lu plein de choses que j'ai trouvées très intéressantes :coeur: )

A priori, la vérité ne dépend d'aucun système logique. La seule chose qui la conditionne, c'est la réalité (je ne pense pas qu'on puisse dire que la réalité soit un système logique).

Il existe cependant des vérités "locales", effectivement liées à des systèmes logiques. Au sens propre, il ne s'agit pas de vérités : elles sont vraies par rapport à un ensemble d'axiomes bien déterminé seulement.

Ces vérités là sont les affirmations qui constituent une théorie.

Par exemple, à l'échelle des mathématiques, si quelqu'un affirme que 1 + 1 = 2, il doit le démontrer : cette affirmation n'est vraie que dans un contexte précis.

(dans ce qu'on appelle un corps de caractéristique 2, 1 + 1 = 0)

Dans certains cas, 1+1=3...

La "réalité" n'est pas forcément la même pour tous...

Certaines voient en deux dimensions, d'autres en trois, d'autres en quatre...

Si l'inconscient n'existait pas, je te suivrais dans ton raisonnement, seulement, voilà, il existe...

Et c'est un sacré faussaire... :blush:

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Membre, 37ans Posté(e)
Plumix Membre 19 messages
Baby Forumeur‚ 37ans‚
Posté(e)

Imparfaite, coeur bleu, & Grenouille verte : merci, c'est gentil de m'avoir lu :blush:

(j'adore vos pseudonymes)

Quand on parle de réalité, on pense souvent à deux choses : la réalité psychique, et la réalité tout court.

La réalité psychique désigne la représentation du monde que l'on exploite effectivement après la perception par les sens et le traitement des informations par le système nerveux.

Par définition, cette réalité est multiple. Elle peut être réduite, enrichie, substituée, etc.

C'est la réalité que l'on manipule concrètement, la réalité "humaine".

En revanche, la réalité (tout court) désigne l'ensemble des choses qui existent en dehors de toute perception : la matière de l'univers par exemple n'a pas besoin d'être observée par l'homme pour exister.

Cette réalité là est la même pour tous. C'est d'elle dont il s'agit quand on parle de vérité et d'adéquation.

La réalité psychique est une réalité sensible, la réalité tout court est matérielle.

Elles représentent en quelque sorte les deux extrémités du processus de perception : d'un côté il y'a la réalité, et de l'autre, après la perception et le traitement des informations de la perception, il y a la réalité psychique.

En ce qui concerne la perception en 4 dimensions spatiales, est-ce que tu penses au modèle du Braneworld Randall-Sundrum de type 2 ?

Pour le 1 + 1 = 3, donne-moi un cadre dans lequel ça marche, ça m'intéresse (dans un corps fini d'entiers de caractéristique quelconque, ça implique entre autre que 0 est inversible, ce qui pose problème).

(ça implique aussi que tous les éléments valent 0, d'ailleurs)

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Invité Kat Mandou
Invités, Posté(e)
Invité Kat Mandou
Invité Kat Mandou Invités 0 message
Posté(e)

Contrairement à ce que tu penses, je pense moi qu'une pomme qui tombe de l'arbre, une fleur qui s'ouvre au jour n'existerait pas, s'il n'y avait pas l'humanité pour la voir...

La réalité "réelle" est de toute façon sujet à interprétation et qu'elle n'existe que par nous....

Car si nous n'étions pas là, nous n'aurions aucun moyen de constater son existence.

Bien sur, dans l'absolu elle serait quand même là, mais nous ne vivons pas dans l'absolu, et c'est nous qui décidons de dire qu'une feuille d'arbre est verte, et non bleue, c'est nous qui en les nommant leur donnons une existence.

C'est donc à nous de prendre conscience que si on ne voit pas la face cachée de la lune, ce n'est pas pour autant qu'il n'y a rien., l'absence de preuve n'étant pas preuve de l'absence, c'est à nous de ne pas nous fermer à l'invisible...Beaucoup choisissent de le fuir, mais c'est juste un mensonge qu'ils se font à eux même, ou un choix pour se "spécialiser". La Vérité est pour moi comme un puzzle infini. Chaque "opinion", chaque personne en détient un morceau. La Vérité étant la somme de ces vérités et de ces mensonges par omission (de bonne ou de mauvaise foi, peu importe).

pour ton modèle de Braneworld, je ne connais pas. Je ne pense à rien de spécial, juste à ma façon de fonctionner qui n'hésite pas à prendre les sujets dans tous les sens, sans avoir peur des démonstrations par l'absurde, ainsi que de laisser le temps au temps, afin que la vérité se dévoile d'elle même. Quand d'autres verront la vie comme un négatif photo, en 2D. Explique moi ce que c'est que ce "modèle", ça m'intéresse.

Quant au 1+1=3, tu peux voir ça dans le "relationnel" par exemple. dans une relation, tu as les besoins à satisfaire pour chaque personne, ce qui fais 2 besoins parfois totalement différents, plus le troisième besoin, celui de la "relation" en elle même, qui doit être entretenue pour grandir.

Sinon, au niveau mathématiques, au 1+1, je n'oublie jamais les imaginaires, qui m'ont fait voir le rationnel des maths et la vie d'une toute autre façon dès lors que j'ai su qu'ils "existaient" et qu'on pouvait travailler dessus concrètement...

Je ne sais pas, si tu me comprends. Pour moi, c'est clair, mais ça m'est très difficile de l'expliquer.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Ou alors on part du principe que la vérité n'est pas une question d'adéquation du discours et de la réalité, mais une modélisation qui soit à la fois cohérente et qui se vérifie dans l'expérience quotidienne (par erreurs et corrections successives, comme dans le cas des sciences). Je ne pense pas non plus qu'il soit évident que la réalité existe en dehors de soi en tant qu'entité indépendante ; la réalité est dans la perception que l'on a de sa manifestation, ce qui laisse un flou artistique.

De plus, la définition de la vérité en termes d'adéquation discours/réalité, si on veut rester dans la distinction entre réalité psychique et réalité extérieure, implique la mise en avant du langage en tant que convention, ou alors on tomberait dans le solipsisme. En d'autres termes, ce serait poser la vérité comme la découverte d'une structure inhérente et préexistante du langage (homogénéité), tandis qu'on pourrait aussi considérer qu'elle se situe dans la définition de nos propres jeux de concepts, composés au gré de nos expériences (hétérogénéité). Cette seconde vision me paraît d'autant plus pertinente que nous sommes de toute façon dirigés par notre histoire personnelle, qui viendra modifier la tonalité affective, et donc la compréhension des termes employés. Cela m'empêche d'entretenir un idéal de langage épuré et parfaitement standardisé.

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Membre, Posté(e)
coeur bleu Membre 6 160 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

bonjour plumix.je pense que tu as étudié en profondeur ou étudie la philosophie.tes mots sont pesés ,choisis et justes.

effectivement,je suis d'accord avec toi:

pour la réalité psychique,comme exemple,une phrase ou un seul mot peuvent avoir une foule de combinaisons de compréhension ,comme certains actes ou gestes.chacun les entendra à sa manière selon son ressenti,son émotion et le prendra comme vérité

pour la vérité matérielle,je pense que c'est juste aussi.le ciel est bleu aujourd'hui,c'est une évidence reconnue par tous,à part les originaux(autre problème),et indéniable et une.

meci plumix ,tu m'apportes ,en tout cas ,beaucoup :blush:

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Membre, 37ans Posté(e)
Plumix Membre 19 messages
Baby Forumeur‚ 37ans‚
Posté(e)

Kat Mandou : d'accord, je comprends.

Le 1 + 1 = 3 m'intriguait d'un point de vue mathématique, mais comme symbole de l'association ou de la relation, je suis tout à fait d'accord.

D'ailleurs, en philosophie de l'esprit, certains pensent que la conscience émerge de l'association.

Un peu comme quand quelqu'un lit un livre : le sens des mots nait de l'association livre/lecteur.

Le modèle du Braneworld, c'est une théorie assez récente chez les physiciens qui considère 5 dimensions pour décrire l'univers : 4 dimensions spatiales, et une dimension temporelle.

Dans la relativité générale d'Einstein (la théorie la plus reconnue actuellement), on utilise ce qu'on appelle des espaces de Hilbert à 4 dimensions : 3 dimensions spatiales, et une temporelle (c'est la structure que l'on connait tous intuitivement).

Le Braneworld propose une structure gravitationnelle de l'univers différente de la théorie "classique" : l'univers tel qu'on le connait serait encastré dans un univers "plus large" (une dimension spatiale de plus - 4 au lieu de 3).

Par exemple, si tu dessines des petits bonhommes sur une feuille de papier, ils vivront dans un espace à deux dimensions spatiales (la feuille de papier), et la feuille de papier est elle-même encastrée dans un espace à une dimension supplémentaire (les 3 dimensions de notre espace habituel).

En ce qui concerne la réalité, je continue à penser qu'elle existe indépendament de la perception humaine :coeur: , et que c'est la réalité psychique qui la découpe et la classifie en objets.

Les mots qu'on utilise pour désigner ces objets, le sens qu'on leur attribue (la pomme, la fleur, le fait de tomber) ont effectivement besoin d'une perception préalable pour exister ; mais pas les objets qu'ils désignent.

L'exemple de la face cachée de la lune illustre exactement cette idée : elle n'a pas besoin d'être perçue et désignée par un humain pour exister.

Quasi-modo : je ne suis pas sur d'avoir compris ce que tu as écris.

Je pense cependant que la vérité comme modèle créer une vérité conditionnelle : on la considèrerait comme vérifiée tant que rien ne l'infirme dans l'expérience quotidienne.

Effectivement, c'est ce que l'on fait dans la vie de tous les jours.

J'entendais par vérité la qualité d'une assertion (le fait qu'elle soit vraie) ; de fait, cette vérité là est indissociable du langage : c'est par son intermédiaire qu'on évalue si une affirmation est vraie ou fausse.

Cependant, et dans cette optique, le langage n'est pas le substrat de la vérité, mais seulement l'outil qu'on utilise pour l'évaluer (le langage en lui-même ne contient pas de vérité, il ne fait que le lien entre une affirmation et les règles que l'on va utiliser pour l'évaluer).

Et je suis d'accord avec toi, ce qui nous permet concrètement de faire cette évaluation, ce sont nos propres jeux de concepts composés au gré de nos expériences.

coeur bleu : officiellement, je suis un scientifique pur et dur.

J'ai commencé par les mathématiques, et aujourd'hui j'étudie la cryptographie.

Mais j'avoue que les bouquins qui s'entassent entre mes guitares un peu partout chez moi n'ont pas grand chose de scientifique. :blush:

Modifié par Plumix
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Membre, Posté(e)
coeur bleu Membre 6 160 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

en tant que maman,je pense que tu penses juste avec des mots justes et précis,hautement intellectuel,c'est ma vérité à moi,(mon ressenti par rapport à la chose),et philosophique.je te tire mon chapeau(j'ai l'équivalence d'un bacš+2,le bac philo langue :blush: )donc ,peu de bagages :coeur: mais j'approuve ta pensée

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

C'est vrai que là je me suis plutôt mal exprimé... :blush:

J'essaye de faire un effort, alors un peu d'indulgence mdr...

En fait, j'ai compris ton discours avec l'idée que, la vérité étant du ressort de la raison, elle devrait être universelle et donc supposer l'existence d'un jeu de concepts idéal, qu'il suffirait de découvrir en approfondissant la signification du langage. J'ai compris cela comme la possibilité d'une vérité absolue ; je pensais que ton discours était un peu comme celui de Socrate, lorsqu'il disait que c'est la vérité qui gouverne, et qu'il serait donc impossible de la fuir. Il faudrait juste partir à la découverte de cette vérité idéale et absolue. Rechercher la vérité serait donc une tentative de fonder un langage pur, c'est à dire dont les concepts sont parfaitement et justement définis, qui annulerait la pertinence de tous les autres jeux de concept possibles.

Là où je voulais en venir, c'est que nos histoires individuelles nous portent à donner une signification particulière aux mots que nous employons, et donc qu'il n'y aurait pas de jeu de concept idéal, mais juste notre propre jeu de concepts au moment de notre vie où nous le concevons. Deux êtres humains ne peuvent pas se comprendre parfaitement (opacité constitutive de l'être humain en termes de jargon philosophique), et la vérité serait alors toujours à rapporter à nos expériences, qui nous font donner une certaine signification aux mots ; impossible donc d'espérer une vérité absolue, qui n'aurait qu'une valeur théorique (jeu de concepts idéal), mais ne serait jamais atteinte en pratique.

Ce que nous appelons vérité serait alors toujours partiel, et nos questionnements évoluant avec nos expériences, il devient nécessaire d'introduire l'inconscient, qui rend compte des contradictions, qui deviennent inévitables pour tous les systèmes de pensée. L'idée est alors qu'on pourrait fuir la vérité, mais de façon passive (non volontaire), lorsque nos expériences nous transforment en adeptes de prises de position qui nous rendent globalement moins cohérents, ou moins adaptés aux situations quotidiennes. Ce ne serait pas la vérité qui gouverne, mais il y aurait des degrés de pertinence d'un jeu de concept sur un autre, le passage de l'un à l'autre étant en quelque sorte dicté par nos rencontres avec les autres êtres humains, et la façon dont notre langage évolue.

Ouf, j'espère que je suis clair ou je démissionne mdr... :coeur:

Modifié par Quasi-Modo
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Membre, Posté(e)
coeur bleu Membre 6 160 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

socrate a dit que c'est la vérité qui gouverne car il était très politique :coeur: dans une société politique.et pour info,son suicide à la cigue était à la mode à l'époque! :blush:

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Invité Ysaline
Invités, Posté(e)
Invité Ysaline
Invité Ysaline Invités 0 message
Posté(e)

Si l'on identifie la vérité à la mort, je dirais que non... Mais on peut courir toute son existence pour lui échapper. C'est ce que nous faisons tous - à l'exception des dépressifs - et c'est fort salutaire, ma foi...

Pour agir, il faut savoir d'où l'on part et où l'on va ; en somme, il faut avoir un point de départ pour pouvoir se projeter quelque part. Or, dans la mesure où toute conception du monde, ou toute exposition d'un problème, quel qu'il soit, se fait dans le langage - qu'il soit linguistique, symbolique, mathématique ou que sais-je - on peut affirmer que tout problème se pose sur des bases radicalement étrangères au réel... On propose des modèles, artificiels, par commodité, pure commodité. Le projet, lui aussi, est commodité. En gros, ce que je dis là c'est que le réel échappe à l'expérience et donc que tout est illusion, fable, rhétorique. Dans cette mesure, tout ce qui se meut se meut dans le vent, et c'est très bien comme ça. Un être qui n'échapperait jamais de la vérité ne pourrait pas s'arracher à ce qui est pour se projeter, il serait comme assis immobile à une table...

Soit, à moins de refuser tout vitalisme et de se faire ermite, on évite toujours la vérité, qui est fondamentalement silence et mort.

Au cas où je ne serais pas suffisamment convaincante, je vous enjoins à réfléchir sur le lien très étroit qui unit vérité et justice, soit l'inverse de l'amour et de la vie...

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Membre, 37ans Posté(e)
Plumix Membre 19 messages
Baby Forumeur‚ 37ans‚
Posté(e)

Quasi-Modo : c'est très clair, et très intéressant.

J'aime beaucoup l'idée de la pertinence d'un jeu de concepts par rapport à un autre, et celle de la fuite passive.

C'est vrai que le fait d'avoir une formation scientifique m'écarte un peu de cette question de l'impossibilité d'une vérité absolue : en sciences, on possède (ou on construit) le jeu de concepts idéal qui nous permet de dire si une proposition est vraie ou fausse, au sein d'une théorie et relativement à un ensemble d'axiomes.

C'est quelque chose de très spécifique aux mathématiques : on n'utilise pas de mots, et des nombres très rarement ; de fait, tous les objets mathématiques sont construits pour avoir un sens unique, sans aucune ambiguité. Nos outils n'ont aucune valeur émotionelle, ne sont le fruit d'aucune expérience individuelle, n'expriment rien, et n'ont aucun sens affectif.

D'ailleurs, puisqu'on est dans le forum Philo, je pense à Spinoza, dans l'Ethique, qui reprend cette mécanique d'évaluation (sur le principe de la démonstration mathématique), pour évaluer des propositions, exprimées dans sa langue maternelle.

C'est certainement parce qu'il se base sur le langage que sa tentative aboutie à l'échec.

Malgré tous ses efforts, il ne peut pas se détacher de la signification qu'il donne aux mots par le biais de son jeu de concepts - non idéal - issue de son expérience personnelle.

coeur bleu : c'est très gentil :blush:

Je ne pense pas mériter autant de compliments, mais je suis très touché.

Modifié par Plumix
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Invité Kat Mandou
Invités, Posté(e)
Invité Kat Mandou
Invité Kat Mandou Invités 0 message
Posté(e)
Si l'on identifie la vérité à la mort, je dirais que non... Mais on peut courir toute son existence pour lui échapper. C'est ce que nous faisons tous - à l'exception des dépressifs - et c'est fort salutaire, ma foi...

Pour agir, il faut savoir d'où l'on part et où l'on va ; en somme, il faut avoir un point de départ pour pouvoir se projeter quelque part. Or, dans la mesure où toute conception du monde, ou toute exposition d'un problème, quel qu'il soit, se fait dans le langage - qu'il soit linguistique, symbolique, mathématique ou que sais-je - on peut affirmer que tout problème se pose sur des bases radicalement étrangères au réel... On propose des modèles, artificiels, par commodité, pure commodité. Le projet, lui aussi, est commodité. En gros, ce que je dis là c'est que le réel échappe à l'expérience et donc que tout est illusion, fable, rhétorique. Dans cette mesure, tout ce qui se meut se meut dans le vent, et c'est très bien comme ça. Un être qui n'échapperait jamais de la vérité ne pourrait pas s'arracher à ce qui est pour se projeter, il serait comme assis immobile à une table...

Soit, à moins de refuser tout vitalisme et de se faire ermite, on évite toujours la vérité, qui est fondamentalement silence et mort.

Au cas où je ne serais pas suffisamment convaincante, je vous enjoins à réfléchir sur le lien très étroit qui unit vérité et justice, soit l'inverse de l'amour et de la vie...

Je ne suis pas loin d'être d'accord avec toi, à l'exception d'une chose. Je n'assimile pas la vérité à la mort puisque si on parle de vérité, on la pense, et puisque je pense, je suis, et si je suis, je ne suis pas "mort".

Cependant, quelque part, c'est une solitude qui y ressemble bien, je suis d'accord.

Mais là où je met une nuance, c'est que nous pouvons aspirer à la vérité(voir le sujet 0,9999999=1) tout en sachant qu'on ne l'atteindra jamais, et s'en contenter.

Bref, on peut apercevoir la vérité, sans forcément être dedans...

Tu peux t'imaginer et entrevoir les abysses, tu peux te projeter sur les plus haut sommet de l'Himalaya, et pouvoir aussi vivre aux ras des paquerettes dans la vallée avec les mouton de Panurge, sans être forcément soumis aux vents ,à la superficialité et aux mensonges. Pour les autres, peut être qu'ils te croient assis sur une table, mais toi tu sais que tu grimpes, et franchement, qui vit ta vie? Toi, ou les autres?

Le jour où tu as un but plus fort que toi, tu fais comme tout le monde, tu reprends ton costume, et tu y vas.

Y'a pas de mort...tant qu'il y a de la vie...

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