Aller au contenu

Le chef


Pierre-de-Jade

Messages recommandés

Membre, 44ans Posté(e)
Pierre-de-Jade Membre 1 796 messages
Forumeur alchimiste ‚ 44ans‚
Posté(e)

Le chef

De tout temps, le chef, le guide, le boss, le patron, le grand manitou (très différent du petit touche-à-tout soit dit en passant) a tracé la route, faisant fonction en ce sens d’indicateur de direction même s’il n’est pas toujours, loin s’en faut, comparable à une flèche.

Bien que généralement pourvu d’un chauffeur et d’une voiture de fonction, vous conviendrez que ce n’est pas digne d’un chef d’être accompagné d’un chauffeur non véhiculé, le chef conduit. Il montre la voie, qui peut s’avérer être celle de la sortie pour certains salariés plus proches de la porte que de la revalorisation salariale, avec d’autant plus de mérite qu’il peut lui-même se trouver parfois quelque peu désorienté.

Et quand le chef perd le sens de l’orientation, il génère automatiquement une perte de confiance évidente envers la Direction.

Fort heureusement, depuis Louis XVI, le chef ne perd que très rarement la tête. Et il sait se couvrir. Il trouve toujours un subordonné pour porter le chapeau à sa place en cas de gros temps qui, dans ce cas, fait tout à fait convenablement office de couvre-chef.

Si étymologiquement parlant le chef est une tête, il peut s’avérer que la réalité des faits contredise l’origine du mot beaucoup plus souvent que le chercheur d’or ne découvre une pépite dans le lit conjugal.

Dans certains cas extrêmes, il faut bien se rendre à l’évidence, c’est une tête de con. On notera au passage que d’avoir une grosse tête n’interdit d’aucune manière d’être une tête de con. On la voit mieux, c’est tout.

La probabilité de se trouver confronté à un chef entrant dans cette catégorie est notoirement accrue lorsque celui-ci a atteint son Graal par promotion interne, autrement dit lorsqu’il est issu du rang, même lorsqu’il se nomme Dupont.

Car contrairement à l’hémorragie interne, la promotion interne peut très rapidement se détecter à l’œil nu en s’avérant tout aussi saignante.

La distance étant plus réduite que chez le grand chef, le pouvoir monte beaucoup plus rapidement à la tête du petit chef, lui occasionnant de ce fait un mal de crâne qui le conduit immanquablement à des réactions épidermiques proches d’une hystérie comparable à celle de ma voisine de palier à un concert de Julio Iglesias, Jules l’Eglise pour les non-hispanisants et il y en a parmi mes lecteurs, personne n’est parfait.

Le chef, qu’il soit petit ou grand, donne des ordres qui parfois peuvent conduire au désordre. Mais ce désordre ordonné ne peut-être contredit par un subalterne sous peine d’un rappel à l’ordre qui relève du bon sens.

Le chef est très susceptible. D’un rien, il peut faire tout un plat, c’est même souvent la spécialité du chef. Et n’essayez surtout pas de lui resservir au risque de vous desservir.

Vous êtes au service du chef et l’oublier ne serait pas vous rendre service.

En fin de compte, en dépit de tous les tracas qu’il vous fait endurer, il faut bien admettre que le chef est indispensable. En effet, imaginez un instant la détresse du sous-chef si le chef n’existait pas …

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 978 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Pauv' sous-chef, oui :cray:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Le chef

De tout temps, le chef, le guide, le boss, le patron, le grand manitou (très différent du petit touche-à-tout soit dit en passant) a tracé la route, faisant fonction en ce sens d’indicateur de direction même s’il n’est pas toujours, loin s’en faut, comparable à une flèche.

Bien que généralement pourvu d’un chauffeur et d’une voiture de fonction, vous conviendrez que ce n’est pas digne d’un chef d’être accompagné d’un chauffeur non véhiculé, le chef conduit. Il montre la voie, qui peut s’avérer être celle de la sortie pour certains salariés plus proches de la porte que de la revalorisation salariale, avec d’autant plus de mérite qu’il peut lui-même se trouver parfois quelque peu désorienté.

Et quand le chef perd le sens de l’orientation, il génère automatiquement une perte de confiance évidente envers la Direction.

Fort heureusement, depuis Louis XVI, le chef ne perd que très rarement la tête. Et il sait se couvrir. Il trouve toujours un subordonné pour porter le chapeau à sa place en cas de gros temps qui, dans ce cas, fait tout à fait convenablement office de couvre-chef.

Si étymologiquement parlant le chef est une tête, il peut s’avérer que la réalité des faits contredise l’origine du mot beaucoup plus souvent que le chercheur d’or ne découvre une pépite dans le lit conjugal.

Dans certains cas extrêmes, il faut bien se rendre à l’évidence, c’est une tête de con. On notera au passage que d’avoir une grosse tête n’interdit d’aucune manière d’être une tête de con. On la voit mieux, c’est tout.

La probabilité de se trouver confronté à un chef entrant dans cette catégorie est notoirement accrue lorsque celui-ci a atteint son Graal par promotion interne, autrement dit lorsqu’il est issu du rang, même lorsqu’il se nomme Dupont.

Car contrairement à l’hémorragie interne, la promotion interne peut très rapidement se détecter à l’œil nu en s’avérant tout aussi saignante.

La distance étant plus réduite que chez le grand chef, le pouvoir monte beaucoup plus rapidement à la tête du petit chef, lui occasionnant de ce fait un mal de crâne qui le conduit immanquablement à des réactions épidermiques proches d’une hystérie comparable à celle de ma voisine de palier à un concert de Julio Iglesias, Jules l’Eglise pour les non-hispanisants et il y en a parmi mes lecteurs, personne n’est parfait.

Le chef, qu’il soit petit ou grand, donne des ordres qui parfois peuvent conduire au désordre. Mais ce désordre ordonné ne peut-être contredit par un subalterne sous peine d’un rappel à l’ordre qui relève du bon sens.

Le chef est très susceptible. D’un rien, il peut faire tout un plat, c’est même souvent la spécialité du chef. Et n’essayez surtout pas de lui resservir au risque de vous desservir.

Vous êtes au service du chef et l’oublier ne serait pas vous rendre service.

En fin de compte, en dépit de tous les tracas qu’il vous fait endurer, il faut bien admettre que le chef est indispensable. En effet, imaginez un instant la détresse du sous-chef si le chef n’existait pas …

bonjour

toujours la fibre de l'humour et la muse humoristique lol . :plus:

bonne soirée

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 46ans Posté(e)
g_pu_rien Membre 5 344 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

Bien souvent, ceux qui veulent à tout pris se battre contre le chef, pour, soit-disant, défendre les petits, deviennent eux-même soit des tyrans. Ou agissent contre les intérêts des petits.

En tout cas c'est un très jolie billet.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×