Bobos, Les nouveaux bouc-émissaires

Personne ne voudra jamais se reconnaitre comme bobo : c'est trop insultant.

Je sais pas, je pense qu'on a tous un bobo à quelque part en nous.

C'était pas plutot quelque chose de Tennessee?

Le bobo nous énerve car il pointe notre médiocrité.

Sauf les hipster, eux, faut tous les envoyer dans des camps de rééducation par le travail.

Bof, le hipster...c'est juste le cousin plus jeune du bobo, qui se veut cynique et prend plus de drogue.

Tout le monde les déteste, et eux, ils savent pourquoi. Ils sont ouvertement méprisant.

Quelque part, j'aime bien le concept de ces gens qui passent leur temps à changer leur mode de vie pour rester élitiste.

Il mérite de vivre autant que ceux qui font tout pour rentrer dans le moule.

En tout cas, je ne peux qu'admirer et m'attrister des sacrifices que les gens font dans leur vie, aux niveau de leurs gouts et valeurs pour paraître.

Moi déjà je me lave les cheveux, c'est un début remarque :smile2:

Le bobo nous énerve car il pointe notre médiocrité.

Sauf les hipster, eux, faut tous les envoyer dans des camps de rééducation par le travail.

Le hipster, c'est un spin off de bobo version anglosaxonne, le descendant du yuppie. Rien de plus. Bonnet blanc, blanc bonnet.

A la seule différence près que le hipster est essentiellement un poseur et moins porté sur tout le délire bien pensant.

A l'occasion, j'ai aussi remarqué que le bobo était féru de name dropping. Ca étale ses références mais quand on gratte un peu, on remarque que ça maitrise pas grand chose derrière.

Y a pas de hipster car le hipster c'est un mec qui veut être en décalage par rapport à la mode. A partir du moment ou les gens ont commencés a s'habiller massivement comme des hipsters, le hipster n'est plus

Ah oui, d'où le récent phénomène de "normcore" ou comment boucler la boucle de la hype en carton pate.

Bien vu...au final ils fuient la volonté "mainstream" de devenir original en se fondant dans la masse...boucler la boucle, c'est exactement ça.

Mais en allant plus loin, je trouverais toujours ça super-con d'aller essayer de conceptualiser des grandes tendances de consommation comme des pseudo-groupes liés à des sous-cultures... encore une fois, ça nie vraiment l'individu, en gros quoique tu fasses, on trouvera toujours d'autres gens comme toi, pour te mettre dans un panier clos et défini.

Même si les gens semblent avoir besoin de se sentir une appartenance, c'est assez dommage...y a assez de clivages réels sans aller créer d'autres, encore plus précis et futiles.

Personne ne voudra jamais se reconnaitre comme bobo : c'est trop insultant.

Tout le monde autour de moi dit que j'en serai un. J'imagine que ce ne doit pas être totalement faux.

Toutefois, j'aimerais mettre un bémol autour de cette définition: Lorsque David Brooks invente le terme dans son libre "Bobos in Paradise", ce qu'il décrit est quasiment synonyme de "petite bourgeoisie intellectuelle", et non de bourgeoisie tout court.

Autrement dit, les bobos représentent actuellement l'un des aspects possibles des classes moyennes, et particulièrement chez celles disposant de hauts diplômes. Mais il ne s'agit pas ou très rarement de classes supérieures. Les professeurs d'université et les chercheurs sont rarement des millionnaires, si vous voyez ce que je veux dire.

Outre Atlantique, les bobos sont synonymes d'une classe moyenne urbaine, libérale, cosmopolite et en effet très éduquée, c'est à dire tout ce que déteste ou a en profonde aversion l'Amérique blanche, rurale, républicaine, religieuse et généralement peu ou pas concernée par les études supérieures. Le terme "bobo" est un terme politique inventé par et pour des milieux conservateurs et réactionnaires, afin de de mettre un nom collectif sur leurs ennemis. Le président Obama est ainsi souvent décrit comme étant "le président des bobos" (Obama étant lui-même urbain, métis, et ayant brillamment étudié à Harvard) par ses adversaires républicains.

En France, le FN a tendance à employer le terme "bobo" exactement de la même manière que ses homologues Bushistes ou bien du Tea Party.

Et en particulier, ce qui est régulièrement reproché aux bobos, ce n'est pas tant une possible contradiction des valeurs (un peu à la façon dont en France on parle de "gauche caviar"), mais plutôt le fait que cette classe sociale soit particulièrement active, militante et donc visible politiquement parlant. Les détracteurs des bobos les décrivent donc comme étant "d'éternels donneurs de leçons" (normal vu que beaucoup sont des profs!) ayant une mainmise presque totale sur les médias et la culture, dont ils seraient les seuls à pouvoir soi-disant comprendre la complexité, alors que eux, non.

Et on reproche aussi régulièrement aux bobos américains d'être trop proches de la France. Absolument.

Tout le monde autour de moi dit que j'en serai un. J'imagine que ce ne doit pas être totalement faux.

Toutefois, j'aimerais mettre un bémol autour de cette définition: Lorsque David Brooks invente le terme dans son libre "Bobos in Paradise", ce qu'il décrit est quasiment synonyme de "petite bourgeoisie intellectuelle", et non de bourgeoisie tout court.

Autrement dit, les bobos représentent actuellement l'un des aspects possible des classes moyennes, et particulièrement chez celles disposant de hauts diplômes. Mais il ne s'agit pas ou très rarement de classes supérieures. Les professeurs d'université et les chercheurs sont rarement des millionnaires, si vous voyez ce que je veux dire.

Outre Atlantique, les bobos sont synonymes d'une classe moyenne urbaine, libérale, cosmopolite et en effet très éduquée, c'est à dire tout ce que déteste ou a en profonde aversion l'Amérique blanche, rurale, républicaine, religieuse et généralement non concernée par les études supérieures. Le terme "bobo" est un terme politique inventé par et pour des milieux conservateurs et réactionnaires, afin de de mettre un nom collectif sur leurs ennemis.

Et en particulier, ce qui leur est régulièrement reproché, ce n'est pas tant une possible contradiction des valeurs (un peu à la façon dont en France on parle de "gauche caviar"), mais plutôt le fait que cette classe est particulièrement active, militante et donc visible politiquement parlant. Les adversaires des bobos les décrivent donc comme étant "d'éternels donneurs de leçons" (normal vu que beaucoup sont des profs!) ayant une mainmise presque totale sur les médias et la culture, dont ils seraient les seuls à pouvoir soi-disant comprendre la complexité, alors que eux, non.

Voilà, concernant ce que tu mets en gras...c'est ça qui me dérange...la diabolisation à son point.

A croire que c'est une confrérie qui dépravent les enfants et essayant de faire de la pub discrète pour comptoir des cotonniers et biocoop.

A ceux qui déplorent l'omniprésence des bobos dans l'élite...j'ai envie de répondre la même choses qu'à ceux qui disent "y a quand même beaucoup de juifs dans ce domaine, ils controlent tout"....bah va mon gars, prend tes couilles à deux mains et lance toi dans la communication politique, les médias...si t'es bon ça marchera...y a rien de mystique.

En France, malgré des inégalités qui existent et une démocratie qui gagnerait à être plus directe, les citoyens ont quand même un minimum de pouvoir sur ceux qu'ils élisent et ce qu'ils consomment.

Si le style bobo envahi tout, c'est bien parce qu'il y a une demande non ? Si vous trouvez les dirigeants bobo, ou pro-bobo, votez pour d'autres...

Pour le ciné pareil...rien n'empêche de critiquer les petits mouchoirs et de faire un fim terroir bien classique, si c'est représentatif des gouts de la majorité ça devrait être apprécié non ?

Mais le mieux c'est de se demander: qu'est-ce qui fait à un moment que "l'ensemble de la vraie France ne sent pas représenté" ? Si les bobos sont si détestés, mais qui votent pour eux, qui regardent leurs émissions ?

Soit, l'ensemble des gens ne participe pas aux débats culturels et politiques, et donc viennent se plaindre alors qu'ils n'ont pas donner leur avis dès le début, soit le bobo est simplement une invention pour se moquer des intellos en tapant sur les bourges en même temps....

Ce que je peux comprendre, c'est la crise, les gens en ont marre des livres, et des nantis...et encore pire si les nantis tiennent les étrangers en estime...

Alors, aux vrais, à la vraie masse de s'imposer... sauf que je crois qu'en France c'est déjà le cas, le bobo est juste aussi chiant qu'un mec à gauche humaniste, et aussi rageant qu'un mec qui peuvent se payer un mac book et des vacances écolo à Bali...

A l'occasion, j'ai aussi remarqué que le bobo était féru de name dropping. Ca étale ses références mais quand on gratte un peu, on remarque que ça maitrise pas grand chose derrière.

Tout à fait, si vous voulez du bobo-moi-je-sais-tout-et-si-t'-es-pas-de-mon-avis-t-es-un-facho/raciste/homophobe/antirépublicain-etc-.... je peux vous citer Aymeric Caron et Caroline Fourest. En voilà deux exemples de bobos.

Tout à fait, si vous voulez du bobo-moi-je-sais-tout-et-si-t'-es-pas-de-mon-avis-t-es-un-facho/raciste/homophobe/antirépublicain-etc-....

c'est pas bobo ça. C'est ne pas supporter la contradiction. Comme toi avec tes "bienpensants" et j'en passe.:D

A l'occasion, j'ai aussi remarqué que le bobo était féru de name dropping. Ca étale ses références mais quand on gratte un peu, on remarque que ça maitrise pas grand chose derrière.

ça dénote plus du caractère prétentieux d'un individu que d'une caractéristique de la classe "bobo".

Au final chacun met une liste de petits ou grands défaut, de gouts attribuées au bobos. Ca ne veut vraiment plus rien dire.

Ce sont les ploucs, les beaufs, les racailles et les pauvres qui traitent tout le monde de bobo. :D

Je caricature mais le concept de bobo, pour moi, rejoint une certaine jalousie sociale. Qui concerne l'argent, l'éducation, la sociabilité, la liberté d'entreprendre, le pouvoir, la visibilité. Beaucoup de gens sont simples spectateurs du monde en marche, enfermés dans une petite vie un peu triste et ils voient des gens plus aisés, plus éduqués, plus entourés, plus libres, faire des choses, se montrer, prôner des idées.

Pour peu que les centres d'intérêts de cette classe libre ne soient pas les français modestes, pauvres et précaires (et blancs) on assiste à un déferlement sur le bobo - assimilable à un immigrationiste traître anti-français. Surtout qu'on aime bien dire que le bobo regarde la misère en Afrique mais pas les clochards à Paris (discours du FN).

Bobo, c'est aussi un état : on peut être "un peu bobo", "complètement bobo".

Bobo, c'est devenu un gros fourre-tout qui permet de manipuler les rancoeurs des uns et des autres, monter en épingle un certain "mépris social" des riches envers le peuple ou une déconnexion du monde réel de la part des classes aisées, ou l'indifférence entre deux mondes hermétiques. Pourtant, le petit bobo et le précaire, ils sont assez proches. La hausse ou la baisse du niveau de vie, ça transforme beaucoup les gens. Et finalement, la préoccupation de la plupart, riches ou pauvres, c'est soi-même.

Et en particulier, ce qui est régulièrement reproché aux bobos, ce n'est pas tant une possible contradiction des valeurs (un peu à la façon dont en France on parle de "gauche caviar"), mais plutôt le fait que cette classe sociale soit particulièrement active, militante et donc visible politiquement parlant. Les détracteurs des bobos les décrivent donc comme étant "d'éternels donneurs de leçons" (normal vu que beaucoup sont des profs!) ayant une mainmise presque totale sur les médias et la culture, dont ils seraient les seuls à pouvoir soi-disant comprendre la complexité, alors que eux, non.

Les Protocoles des Sages de Boboland ?

Il y quand meme quelques engins qui picorent des carrottes rachitiques biologiques, dans des assiettes en caillasse ardoise, et qui regardent les films et reportages via l'ordi.

Avec abonnement à Télérama,.........

Moins nuisibles que la bourgeoisie de Province ciselée par Chabrol.

ça dénote plus du caractère prétentieux d'un individu que d'une caractéristique de la classe "bobo".

Au final chacun met une liste de petits ou grands défaut, de gouts attribuées au bobos. Ca ne veut vraiment plus rien dire.

Le patron du name dropping, c'est pourtant Vincent Delerm. Ce type si c'est pas une icone bobo, c'est quoi alors?

Demande à Renaud ^^

Le hipster, c'est un spin off de bobo version anglosaxonne, le descendant du

Entre un bobo PS et un beauf FN, je choisis le bobo sans hésiter. Mais il est vrai que la réalité est plus complexe.

Je ne suis pas une bobo, mais j'en connais un paquet et je ne perçois pas ce qui les rend détestables à ce point.

Je n'utilise pas le mot "bobo", c'est ridicule, mais bon faut bien donner un nom aux choses. J'appelle ça l'époque, ça correspond plus au problème. On sent bien que le mot "bobo" appartient bien à cette dernière d'ailleurs, il n'y a qu'à voir la définition sur Wikipédia, "dont les valeurs se situe à gauche", cono va, plus précis tu meurs : ça fait longtemps que le problème des bourgeois bohèmes c'est déplacé à l'ensemble de la population, médias obligent.

La définition serait pour moi : "quelqu'un qui se révolte, mais ne mènera jamais une révolution". En gros, lié à l'idéologie de la révolte sans lendemain, ou permanente, ou l'indignation, ou "briser des barrières", "s'affranchir de", ce genre de connerie.

Ce qui les rends détestables, c'est que cette idéologie implique la destruction, sans aucune construction derrière, ou sans réalité, et finalement ça foire, ou sans réflexion, à la va-vite pour "changer les choses", pour qu'au final ça serve une minorité de gens qui sont plus malins et pas de bonne volonté. Mais c'est vraiment pas une époque très intéressante, c'est répétitif.

Le problème de ton "bobo" c'est que ça implique une très grande majorité de gens, rien à voir avec la classe sociale ou la façon de s'habiller xD c'est comme ça que je le perçois.