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La sonde Rosetta en approche d'une comète

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Invité Morgan Grimes

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 21 086 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Je voudrais pas faire un pont entre un sujet scientifique et un sujet social mais je le ferai quand même...

Sa chemise a été jugée sexiste par des frustrés qui se sont emparés des réseaux sociaux pour s'en émouvoir.

Et de juger la communauté scientifique sexiste et contre les femmes.

ça donnait un truc du genre "je me moque de la manière dont s'habille les scientifiques mais une chemise dans laquelle on voit des femmes en lingerie n'est pas du tout appropriée si on se soucie de la place des femmes dans le domaine des sciences et de la technologie"

Ce gars a du faire son mea culpa public vendredi en déclarant "je suis extrêmement désolé pour cela"

J'aimerai sur ces bases faire une demande de mission à Philae.

Est ce que ce petit robot mignon qui occupe la communauté scientifique et fait le bonheur des hommes et des femmes pourrait regarder si sur Tchouri il y aurait pas un endroit à 500 millions de kilomètres d'ici où on pourrait enfin avoir la paix et mettre les chemises qu'on veut avec des posters de femmes à poils si on veut ?

Elles sont partout !!!

Tu m'étonnes qu'on aime la conquête spatiale !!!

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Membre, Marxiste tendance Groucho, 63ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
63ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

Philae en mode "veille"

Samedi-15/11/14

Avec ses batteries épuisées et pas assez de soleil pour les recharger, Philae est tombé dans un «mode veille» pour un long silence. Dans ce mode, tous les instruments et la plupart des systèmes à bord sont coupés.

"Avant , l'atterrisseur était capable de transmettre toutes les données scientifiques recueillies au cours de la première séquence d'expériences», explique Stephan Ulamec de DLR, gestionnaire du Lander , qui était dans la salle de commande principale à l'ESOC ce soir.

"Cette machine effectue magnifiquement sa tâche dans des conditions difficiles, et nous pouvons être pleinement fier de la réussite scientifique incroyable de Philae ."

http://blogs.esa.int...landers-asleep/

Modifié par Alain75
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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

espérons que philae pourra recharger ses batteries avec le soleil . sait-ont à qu'elle vitesse croise la comète ?

bonne journée

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Membre, 90ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 90ans‚
Posté(e)

J'imagine que la comète tourne sur elle-même, et qu'il arrivera bien un moment où Philae sera à nouveau éclairé par le Soleil ?

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Membre, Marxiste tendance Groucho, 63ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
63ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

Ils espèrent la réveiller au printemps d'après le JT.

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Membre, Marxiste tendance Groucho, 63ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
63ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

L'atterrissage un poil mouvementé de Philae:

Osiris à vu Philae dériver au dessus de la comète:

18 novembre 2014

Ces images incroyables montrent le voyage à couper le souffle qu’a effectué l’atterrisseur de Rosetta, Philae, en se posant puis en rebondissant une première fois sur la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko le 12 novembre 2014.

OSIRIS_spots_Philae_drifting_across_the_comet_node_full_image_2.jpg

La mosaïque comprend une première série d’images prises par la caméra OSIRIS de Rosetta sur une période de 30 minutes au moment du premier atterrissage. L’heure à laquelle chaque image a été prise est marquée sur les inserts correspondants en heure GMT. Une comparaison de la zone d’atterrissage juste avant et après le premier contact avec la surface est également fournie.

Les images ont été prises avec la caméra à angle-étroit OSIRIS de Rosetta alors que la sonde était à 17,5km du centre de la comète, soit environ 15,5km de la surface. Elles ont une résolution de 28cm/pixel et les gros plans montrés en inserts représentent une surface de 17m par 17m.

suite:http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Rosetta/Osiris_a_vu_Philae_deriver_au-dessus_de_la_comete

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Membre, 62ans Posté(e)
Kim417 Membre 1 176 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

bien que n'y connaissant rien en astrophysique et autres calculs savants, je trouve cette entreprise absolument prodigieuse !

10 ans de voyage pour faire un saut de 4 ou 5 milliards d'années en arrière... c'est comme retrouver un témoin de l'acte de naissance de la terre, et de nos origines... c'est tout simplement bluffant, à couper le souffle !

Modifié par Kim417
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  • 2 semaines après...
Membre, Marxiste tendance Groucho, 63ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
63ans‚ Marxiste tendance Groucho,
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La comète s'approchant du Soleil, elle commence à dégazer un mélange de gaz et de poussières:

B3YqbGvCAAAjIEt.jpg

Modifié par Alain75
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  • 2 semaines après...
Membre, Marxiste tendance Groucho, 63ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
63ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

Rosetta : ROSINA mesure le rapport Deutérium/Hydrogène

Mercredi, 10 Décembre 2014Les premières mesures de l’instrument ROSINA de la mission Rosetta révèlent que le rapport Deutérium/Hydrogène (ou D/H) de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko est fortement enrichi en deutérium. Ces résultats sont en désaccord avec les hypothèses qui attribuent une origine cométaire à l’eau présente dans l’atmosphère et les océans terrestres. Ils indiquent également que les comètes de la famille de 67P ne sont pas originaires d’une unique région, la ceinture de Kuiper : certaines pourraient provenir du nuage de Oort. Cette étude internationale, à laquelle participent des laboratoires rattachés au CNRS, à l’université Toulouse III – Paul Sabatier, à l’UPMC, à l’UVSQ, à l’université d’Orléans, à l’université de Lorraine et à l’université de Franche-Comté, avec le soutien du CNES, est publiée dans Science Express le 10 décembre 2014.

Nés il y a 4,55 milliards d’années, les différents corps qui composent le Système solaire - Terre, planètes, astéroïdes et comètes - ont, au départ, été formés à partir du même nuage de gaz et de poussière : la nébuleuse protosolaire. À partir de cette origine commune, ils ont évolué différemment en fonction de leur orbite, et donc de leur exposition au rayonnement solaire. Très éloignées du Soleil pendant l’essentiel de leur vie, les comètes n’ont pratiquement pas évolué et constituent les témoins privilégiés des conditions qui prédominaient lors de la naissance du Système solaire. Les compositions isotopiques de leurs principaux constituants sont donc susceptibles de fournir des informations uniques pour décrire les conditions et les processus de la formation du Système solaire, et notamment l’origine de l’eau sur Terre.

Le rapport D/H, constitue un marqueur clé pour déterminer l’origine de l’eau sur Terre, et comprendre le rôle qu’ont pu jouer les comètes et/ou les astéroïdes.

Suite: http://www.insu.cnrs.fr/node/5115

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Membre, Marxiste tendance Groucho, 63ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
63ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

Rosetta alimente le débat sur l'origine de l'eau terrestre:

La sonde Rosetta de l’ESA a découvert que la vapeur d’eau de sa comète cible est significativement différente de celle que l’on trouve sur Terre. Cette découverte alimente le débat de l’origine des océans de notre planète.

Les mesures ont été effectuées dans le mois qui a suivi l’arrivée le 6 août de la sonde à la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko. C’est l’un des résultats préliminaires de la mission les plus attendus, parce que l’origine de l’eau sur Terre est une question ouverte.

Comet_on_20_November_NavCam_medium.jpgLa comète le 20 novembre – NavCam

L’une des hypothèses principales concernant la formation de la Terre stipule qu’il faisait si chaud quand la Terre s’est formée il y a 4,6 milliards d’années que l’eau qui aurait pu s’y trouver aurait du s’évaporer. Et pourtant, deux tiers de la surface de la terre sont recouverts d’eau, alors d’où vient-elle ?

Dans ce scénario, l’eau aurait été apportée sur Terre après que celle-ci ait refroidi, vraisemblablement lors de collisions avec des comètes et des astéroïdes. La contribution relative de ces classes d’objets à la réserve d’eau de notre planète fait par contre toujours l’objet de débats.

La clé pour déterminer l’origine de l’eau se trouve dans son « goût », dans le cas présent la proportion de deutérium (de l’hydrogène avec un neutron supplémentaire) par rapport à l’hydrogène standard.

Suite:http://www.esa.int/f...eans_terrestres

Modifié par Alain75
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Membre, Marxiste tendance Groucho, 63ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
63ans‚ Marxiste tendance Groucho,
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Appelez ça comme vous voulez....

" 50 nuances de gris "

" Gastro, le retour "

La comète en " vraies " couleurs: gris vert glaçon sale....

Colour_image_of_comet_node_full_image_2.jpg

Une image en couleur de la comète 67P / Churyumov-Gerasimenko composée de trois images prises avec l'appareil photo (CNA) du système d'imagerie scientifique OSIRIS en rouge (centré à 744 nm de longueur d'onde), vert (536 nm), et bleu (481 nm ) filtré le 6 Août 2014 à une distance de 120 km. L'image couvre environ 4 x 4 km à une résolution d'environ 3,9 mètres par pixel. Crédits: ESA / Rosetta / MPS pour OSIRIS équipe MPS / UPD / LAM / AAI / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA

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Membre, Posté(e)
castet-barou Membre 2 177 messages
Mentor‚
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50 nuances ! je ne vois pas plus de 10 nuances dans cette photo ..hic , normal je suis daltonien simple comme on dit peu de nuances visible pour moi . a part ca je pensais que les scientifiques avaient dit qu'elle était d'un noir profond ? et que les photos étaient une vue d'artistes pour mettre en lumiere les reliefs.. je vois pas de vert aussi :snif:

Modifié par castet-barou
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Membre, Marxiste tendance Groucho, 63ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
63ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

19 décembre 2014

p11630_3384a81156380ce1d530725f3ced0714PIA19097-CNES-620.jpg

Représentation par le SONC (CNES, Toulouse) de la position supposée de Philae en fonction du modèle de terrain et des images du panorama réalisé par CIVA ; l’une des images de CIVA est plaquée sur ce modèle. Crédits : ESA/Rosetta/Philae/CNES/FD/CIVA.

Lors d’une conférence de presse à San Francisco le mercredi 17 décembre à l’occasion du meeting de l’American Geophysical Union, plusieurs scientifiques de la mission Rosetta sont revenus sur l’atterrissage de Philae, sa localisation et son réveil potentiel.

Philae se réveillera...

Le planétologue français Jean-Pierre Bibring (Institut d’Astrophysique Spatiale, Université Paris Sud, Orsay), responsable scientifique de Philae et principal investigateur de l’instrument CIVA, a affirmé mercredi 17 décembre lors d’une conférence de presse qui se tenait dans le cadre du meeting de l’American Geophysical Union (AGU) que : « dans l’équipe, il n’y a aucun doute que Philae se réveillera. La question est de savoir dans quel état ? Je pense qu’il sera en bonne forme ! »

L’analyse des données récupérées lors de la 1ere séquence scientifique semble en effet montrer que les panneaux solaires de Philae collectent juste assez d’énergie pour que l’atterrisseur maintienne ses composants les plus fragiles à une température suffisante pour assurer leur sauvegarde. Philae devrait ainsi pouvoir tenir jusqu’à ce que l’énergie disponible augmente à l’approche du Soleil.

Suite: http://www.cnes.fr/w...-et-rosetta.php

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  • 1 mois après...
Membre, Marxiste tendance Groucho, 63ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
63ans‚ Marxiste tendance Groucho,
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L'essentiel sur la comète

Jeudi, 22 Janvier 2015

L'ESA vient de produire une infographie qui résume les propriétés essentielles de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko, telles que déterminées par les instruments de Rosetta Durant les premiers mois d’observations. L’ensemble des valeurs qui y figure sont présentées et expliquées dans la séries d’articles publiés dans la revue Science du 23 janvier 2015.

esa_infographic_67p_vital_stats.jpg

Plus d’informations sur les résultats publiés dans Science

Contributions des différents instruments

  • Forme, rotation, volume et porosité : OSIRIS
  • Masse : RSI
  • Densité : RSI/OSIRIS
  • Rapport poussière/gaz : GIADA, MIRO et ROSINA
  • Température de surface : VIRTIS
  • Température de subsurface et taux production de vapeur d’eau : MIRO
  • Albédo : OSIRIS et VIRTIS
  • Images : NavCam (OSIRIS)

Le CNRS-INSU est impliqué dans les instruments OSIRIS (et la NavCam), MIRO, ROSINA et VIRTIS.

La reprise des actualités du site est autorisée avec la mention "Source : Actualités du CNRS-INSU" et un lien pointant sur la page correspondante.

Tchouri sous l’œil de Rosetta

Communiqué de presse

Jeudi, 22 Janvier 2015De forme surprenante en deux lobes et de forte porosité, le noyau de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (surnommée Tchouri) révèle une large gamme de caractéristiques grâce aux instruments MIRO, VIRTIS et OSIRIS de la mission Rosetta de l’ESA, à laquelle participent notamment des chercheurs du CNRS, de l’Observatoire de Paris et de plusieurs universités, avec le soutien du CNES. Au nombre de sept, leurs études, publiées le 23 janvier 2015 dans Science, montrent également que la comète est riche en matériaux organiques et que les structures géologiques observées en surface résultent principalement de phénomènes d’érosion. L’instrument RPC-ICA a quant à lui retracé l’évolution de la magnétosphère de la comète alors que l’instrument ROSINA cherche les témoins de la naissance du Système Solaire.

Suite:http://www.insu.cnrs.fr/node/5161

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Membre, 90ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 90ans‚
Posté(e)

<< la comète est riche en matériaux organiques >>

C'est nouveau, ça ?

<< les structures géologiques observées en surface résultent principalement de phénomènes d’érosion. >>

Quel peut bien être l'agent d'érosion ?

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Membre, Marxiste tendance Groucho, 63ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
63ans‚ Marxiste tendance Groucho,
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1-Non, les comètes contiennent de la matière organique. On le sait depuis 86.

"Tout commence en 1986. Lors de son survol de la comète de Halley, la sonde Giotto analyse alors les poussières émises par la comète et met en évidence la présence de matière organique – c’est-à-dire constituée de carbone –, sans toutefois pouvoir déterminer sa nature.

Puis en 2006, dans les échantillons recueillis par la sonde Stardust dans la queue de la comète Wild 2, on identifie la présence de glycine, l’acide aminé le plus simple, qu’on retrouve dans tous les organismes vivants.

Lors de son survol de la comète de Halley, la sonde Giotto analyse alors les poussières émises par la comète et met en évidence la présence de matière organique – c’est-à-dire constituée de carbone –, sans toutefois pouvoir déterminer sa nature.

Puis en 2006, dans les échantillons recueillis par la sonde Stardust dans la queue de la comète Wild 2, on identifie la présence de glycine, l’acide aminé le plus simple, qu’on retrouve dans tous les organismes vivants."

2-La pression de radiation de Soleil, ou " vent solaire ". Responsable pour toutes les comètes de deux queues cométaires (une queue d' ions + une de poussières )

Modifié par Alain75
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  • 3 semaines après...
Membre, Marxiste tendance Groucho, 63ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
63ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

Rosetta : où est Philae et quand se réveillera-t-il ?

Mardi, 10 Février 2015Depuis son atterrissage sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko le 12 novembre dernier (2014), Philae, qui a pu effectuer une série de mesures avant d'épuiser ses batteries, ne nous a pourtant pas révélé sa position précise. Où en sont les recherches ? La sonde, qui va effectuer prochainement un survol rapproché, pourra-t-elle le repérer ? Philae pourra-t-il se réveiller ? Que deviennent les mesures qu'il a effectuées avant de s'endormir ?

Où est Philae et pourra-t-on le localiser précisément ?

Depuis l’atterrissage de Philae le 12 novembre 2014, celui-ci ayant rebondi, on le pense, par 3 fois, un des objectifs est de pouvoir repérer Philae en image et de déterminer ainsi sa localisation finale. L’instrument CONSERT1 a été à cette fin d’un grand secours, permettant de réduire la zone de recherche à une aire de 200 mètres par 20 située sur le petit lobe de la comète. Une recherche spécifique autour de cette zone, à partir des images de l’instrument OSIRIS2, n’a pas encore permis de déterminer la position exacte de Philae.

descent2_0.gif

Série de 19 images prises par la caméra OSIRIS durant la descente de Philae vers la surface de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko, le 12 novembre 2014. Le temps indiqué ici est le temps GMT. © ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA.

La descente ainsi que le premier rebond sur le site d’Agilkia ont été bien suivis par la Caméra petit champ d’OSIRIS (la NAC2, pour Narrow angle camera)(voir ici). L’équipe a également identifié ce qu’elle pense être l’atterrisseur dans une photographie prise en grand angle (avec la WAC – Wilde angle camera) 2 heures plus tard au dessus d’une vaste dépression du petit lobe de la comète appelée Hatmehit. L’image a été utilisée pour guider les efforts de localisation de l’atterrisseur et a fourni une base pour reconstruire sa trajectoire. Selon les données de l’instrument ROMAP de Philae (voir cet article de l'ESA), un premier rebond aurait eu lieu à 16h20 UTC.

Au total donc, les instruments à bord de Philae ont enregistré successivement 4 contacts, dont le contact final qui a eu lieu à 17h32 (UTC). Le site de l’atterrissage final a été nommé Abydos puisque Agilkia reste le nom du site initialement prévu pour l’atterrissage (celui du premier contact). Bien que les images envoyées par CIVA3 (voir l’exemple ci-dessous) donnent des informations quant à la nature du sol environnant, on ne peut en tirer des indications sur la zone précise où se trouve l’atterrisseur, une confirmation visuelle reste tout de même nécessaire.

agu14_civa_perihelion-cliff_0.jpg

© ESA/Rosetta/Philae/CIVA

Les campagnes de recherche menées par OSIRIS en novembre et en décembre 2014 depuis une distance variant entre 18 et 28 kilomètres du sol cométaire n’ont pas permis de localiser Philae, quand bien même ces campagnes ont ciblé, pour leur passage au dessus de la zone, les heures pendant lesquelles Philae est éclairé par le soleil. Notons que la trajectoire prévue initialement pour l’orbiteur immédiatement après l’atterrissage de Philae aurait pu permettre de bonnes conditions de visibilité si ce dernier s’était bien arrimé sur la zone d’Agilkia.

L’image ci-dessous est un exemple d’image utilisée dans la recherche de l’atterrisseur. Concernant la série réalisée à 18 kilomètres d’altitude, les images ont été prises par paire : une image avec un filtre orange et l’autre avec un filtre bleu pour tirer avantage de la réflexion des panneaux solaire de Philae qui diffère de celle de son environnement. Néanmoins cela est insuffisant, d’autant qu’à cette distance Philae ne peut représenter que 3 pixels sur les images. Et pourtant, les ingénieurs et les chercheurs ont cherché à l’œil, une tâche de 3 pixels, mais malheureusement ce genre de tâche est abondant sur les images que la comète renvoie à OSIRIS notamment à cause des nombreux blocs qui la recouvrent.

mosaic2_f24_20141213_lander002.jpg

Mosaïque légèrement retaillée compose de 4 images prises par la Narrow angle camera d’OSIRIS le 13 décembre 2014 à une distance de 20 kilomètres environ du centre de la comète. © ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA.

Il faut savoir cependant que la sonde effectuera, le 14 février prochain, un survol à une altitude basse de 6 kilomètres. Ce survol permettra tout d’abord d’obtenir des images et des spectres avec une résolution encore jamais atteinte pendant la mission, ainsi que de prélever des échantillons de la région interne de la coma ce qui permettra aux scientifiques de mieux connaitre ses caractéristiques et la manière dont elle se développe. Programmé plusieurs mois à l’avance, comme toutes les opérations scientifiques de la mission, ce survol n’est pas dédié au repérage de Philae, il s’effectuera d’ailleurs plutôt au dessus du plus gros lobe. Si nous n’aurons probablement pas d’image de Philae, ce survol promet toutefois de belles images en perspectives.

Après ce passage en « rase-motte » la sonde sera de nouveau loin de la comète et ne pourra tenter une nouvelle recherche du Lander que beaucoup plus tard dans la mission, et peut-être même seulement l’an prochain. Quoiqu’il en soit, connaître la position du Lander n’est pas requis pour le commander* et donc pour qu’il fasse les mesures souhaitées. Par contre la connaissance du site permettrait bien de planifier les futures expériences.

Voir cette page pour savoir comment l’instrument CONSERT a mesuré la distance de Philae et sa rotation pendant la descente. Mais aussi cette page expliquant la méthode de localisation.

*Notons tout de même que l’instrument CONSERT effectue une sorte de radiographie en analysant la forme du signal reçu après que celui-ci se soit propagé à travers le noyau de la comète, de Philae jusqu’à la sonde et inversement ; à ce titre il est donc utile de connaitre le mieux possible la position de Philae pour tirer une analyse plus fiable des signaux mesurés. Mais cette information pourra être incluse a posteriori des prises de données.

Quand Philae se réveillera-t-il ?

Ceux qui avaient suivi le réveil de Rosetta, savent qu’il ne s’agissait pas simplement d’appuyer sur un interrupteur pour qu’aussitôt la science et les observations redémarrent. Il en va de même pour Philae.

Sur le site originellement prévu (Agilkia), Philae devait recevoir un ensoleillement de 6h30 par journée cométaire, avec des températures devenant trop élevées pour son bon fonctionnement dès la fin du mois de mars 2015. Mais, au mois de novembre dernier, sur le site d’Abydos où il se trouve finalement, l’ensoleillement est plus restreint et les batteries n’étaient en charge que durant 1h20 par jour cométaire (soit 1h20 toutes les 12h). En effet, l’inclinaison de l’appareil et donc des panneaux solaires, ainsi que les ombres qui se portent sur lui ne sont pas les plus favorables.

C’est donc finalement un peu l’inverse qui est attendu, puisque ce ne sera probablement qu’à partir de fin mars que Philae recevra suffisamment de lumière pour lui permettre de redémarrer. À condition néanmoins, et on l’espère, que les systèmes à l’intérieur de Philae aient survécu aux basses températures qu’il endure actuellement ; ce qui est assez probable étant donné qu’ils supportent en principe des températures allant jusqu’à -80°C. Il pourra redémarrer, mais par contre il n’aura vraisemblablement pas encore à disposition la puissance suffisante pour assurer des transmissions avec Rosetta. Il faudra attendre pour cela le mois de mai - ou juin - 2015 (la puissance minimale nécessaire est de 17 watts). Il lui faudra encore du temps supplémentaire pour que ses batteries soient à pleine charge et permettent la reprise des activités scientifiques complète, mais cela lui laisse finalement une chance d’être aux premières loges pour le périhélie – point le plus proche au Soleil - à l’occasion duquel l’activité de la comète sera maximale !

D’ores et déjà les équipes préparent le programme des activités instrumentales qui suivraient le réveil.

Même si Philae devait ne pas se réveiller il a pu effectuer sa première séquence de mesures, et même mieux, récolter des informations à différents points de la comète, grâce à ses rebonds.

Nous attendons donc avec impatience, les images qu’OSIRIS va prendre à l’occasion du survol du 14 février ; mais aussi les données scientifiques déjà récoltées par Philae dont l’analyse sera livrée prochainement.

Rosetta est une mission de l'ESA impliquant plusieurs agences spatiales nationales dont le CNES pour la France. Philae est le fruit d'un consortium européen placé sous le leadership de l'agence spatiale allemande (DLR). Le CNRS et plusieurs universités françaises sont impliqués à divers titres et sur de nombreux instruments4, à travers notamment la participation de leurs laboratoires5.

Note(s): 1 L’instrument CONSERT : Comet Nucleus Sounding Experiment by Radiowave Transmission
. L'expérience consiste à faire propager un signal radio (90 MHz) depuis l'atterrisseur posé sur la comète, à travers le noyau cométaire et à le réceptionner sur la sonde en orbite. À la manière d’une radiographie, le signal ainsi propagé contient des informations sur le milieu qu'il a traversé et permettra d'obtenir des connaissances sur les propriétés physiques et électriques du noyau de la comète, une première et une expérience unique sur Rosetta. Avec plusieurs orbites d'observation, il sera possible d’imager la structure interne dans sa globalité. L’analyse détaillée du signal radio qui a traversé le noyau de la comète donnera des contraintes fortes sur les matériaux, les inhomogénéités et permettra d’identifier des blocs, des lacunes ou des vides. 
Avec ces informations nous essaierons de répondre à certaines questions sur la constitution des comètes. Les réponses à ces questions devraient permettre de mieux cerner le problème essentiel de la formation des comètes. Se sont-elles formées à partir de grains interstellaires non transformés ou à partir de grains condensés dans la nébuleuse présolaire ? Comment a opéré l’accrétion ? En formant d’abord les cometésimaux et puis par collisions formant des corps kilométriques ?...

Principal Investigator : Wlodek Kofman, chercheur CNRS à l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Joseph Fournier)
.

Laboratoires CNRS impliqués : IPAG, LATMOS, IRAP.

2 L'instrument OSIRIS : Optical, Spectroscopic, and Infrared Remote Imaging System : est un système d’imagerie à double caméra opérant dans le domaine spectral de la lumière visible, l’infra-rouge proche et l’ultraviolet proche. OSIRIS consiste en 2 caméras indépendantes partageant une électronique commune. La camera à petit angle est conçue pour produire des images à haute résolution du noyau de la comète. La caméra grand angle produira quant à elle des images des poussières et des gaz émis, directement depuis la surface du noyau.

La caméra OSIRIS-NAC, instrument imageur à haute résolution spatiale conçu et développé par le Laboratoire d’astrophysique de Marseille (CNRS / Aix-Marseille Université) en partenariat avec la société ASTRIUM et plusieurs laboratoires européens.

3 L’instrument CIVA : Comet nucleus Infrared and Visible Analyzer. L’instrument CIVA-P est un ensemble de 7 caméras destinées à réaliser le panorama stéréoscopique du site d’atterrissage, avec une résolution millimétrique près de Philae, et métrique à l’horizon. CIVA-M est lui-même un ensemble de deux microscopes. CIVA-M/V est un microscope optique : des échantillons prélevés par forage seront successivement éclairés en 3 couleurs du vert au rouge, et les images permettront d’identifier des détails de quelques micromètres. CIVA-M/I est un microscope infrarouge hyperspectral, qui réalisera des images des échantillons dans plus de 500 couleurs balayant le domaine du proche infrarouge : le but est de caractériser la composition des glaces, des grains et des molécules organiques présents dans le matériau cométaire. Ces analyses sont non destructives, les échantillons pourront donc être ensuite soumis à des mesures complémentaires, en particulier par spectrométrie de masse (instruments Ptolemy et COSAC). 
Au total, CIVA devrait permettre de mettre en évidence les processus actifs à la surface du noyau cométaire, et d’en caractériser les constituants majeurs et mineurs. L’ensemble de ses systèmes a été développé sous la responsabilité de l’IAS, ainsi que leur unité centrale électronique de pilotage.

Principal Investigator : Jean-Pierre Bibring, enseignant chercheur de l’Université Paris Sud à l’Institut d’astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris Sud). Laboratoires CNRS impliqués : IAS, LAM
L’instrument CIVA est composé de trois sous-systèmes.

4 Les expériences auxquelles les laboratoires du CNRS contribuent :

  • Orbiteur (9 instruments sur les 11) : ALICE, CONSERT, COSIMA, MIDAS, MIRO
, OSIRIS
, ROSINA
, RPC, VIRTIS.
  • Atterrisseur (5 instruments sur les 10) : APXS, CIVA, CONSERT, COSAC et SESAME.

5 Les laboratoires CNRS impliqués dans Rosetta-Philae :

  • CRPG, Centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CNRS/Université de Lorraine)
  • CSNSM, Centre de sciences nucléaires et de sciences de la matière (CNRS/Université Paris-Sud)
  • GET, Géosciences environnement Toulouse (CNRS/CNES/IRD/Université Paul Sabatier)
  • IAS, Institut d’astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Sud)
  • ICN, Institut de chimie de Nice (CNRS/UNS)
  • IPAG, Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Joseph Fourier)
  • IRAP, Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/Université Paul Sabatier)
  • LAAS, Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (CNRS)
  • LAM, Laboratoire d’astrophysique de Marseille (CNRS/Université d’Aix-Marseille)
  • LATMOS, Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (CNRS/Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines/ Université Pierre et Marie Curie)
  • LERMA, Laboratoire d’étude du rayonnement et de la matière
en astrophysique (CNRS/Observatoire de Paris/
Université de Cergy-Pontoise/Université Pierre et Marie Curie/ENS)
  • LESIA, Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (CNRS/Observatoire de Paris/ Université Pierre et Marie Curie/Université Paris Diderot)
  • LISA, Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques (CNRS/Université Paris-Est Créteil/Université Paris Diderot)
  • LPC2E, Laboratoire de physique et chimie de l’environnement et de l’espace (CNRS/Université d’Orléans)
  • LPP, Laboratoire de physique des plasmas
(CNRS/École Polytechnique/Université Pierre et Marie Curie/Université Paris-Sud)
  • UTINAM, Univers, transport, interfaces, nanostructures, atmosphère et environnement, molécules (CNRS/Université de Franche-Comté)
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Membre, Marxiste tendance Groucho, 63ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
63ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

67P/Churyumov–Gerasimenko voit son activité augmenter alors qu'elle poursuit sa trajectoire vers le Soleil:

B9vp4UmCAAAoZgN.jpg

Modifié par Alain75
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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 23 382 messages
scientifique,
Posté(e)

Alain75 a écrit: "

2-La pression de radiation de Soleil, ou " vent solaire ". Responsable pour toutes les comètes de deux queues cométaires (une queue d' ions + une de poussières )"

--------------------------------------------

la pression de radiation est la force qu'exerce le rayonnement des photons solaires. Elle est strictement radiale.

le vent solaire est la poussée qu'exerce les particules de masse émises par le soleil : neutrons, protons, hélions.

le vent solaire découle des explosions solaires et donc peut être oblique par rapport aux rayons.

donc les deux entité n'ont pas la m^me nature et pas forcément la m^me direction.

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Membre, Marxiste tendance Groucho, 63ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
63ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

Et c'est là qu'on bénit le champ magnétique terrestre qui nous protège de tous ces " postillons solaires " et nous donne des aurores boréales en plus.

Modifié par Alain75
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