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L'égalité des sexes

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Tatiana00001

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Invité Karbomine
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Invité Karbomine
Invité Karbomine Invités 0 message
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1°) Tout rôle social a de bons comme de mauvais côtés, si bien qu'il n'est pas évident d'identifier un dominant et un dominé, mais qu'il faut raisonner en terme de situations/contextes particuliers.

Bien tenté mais cela reviendrait à dire que toute bipartition pose deux termes aussi désirables, quand bien même il y aurait hiérarchisation. Or, sans nier les inconvénients de la masculinité dans les faits, si tu prends ce principe pour analyser la bipartition pauvres/riches ou patrons/salariés*, tu en arrives à la conclusion que c'est pas si mal d'être le pauvre. Alors oui, l'esclave possède le savoir-faire dont le maître manque cruellement, oui, il est essentiel au tout et beaucoup moins dépendant du maître que le maître ne l'est de lui MAIS il vaut quand même mieux être le maître que l'esclave.

Le véritable problème pointé par le féminisme en général ne porte pas vraiment sur la hiérarchisation mais sur ce qui la sous-tend, à savoir l'importance accordée au sexuel comme paradigme, et sur le fait que ce paradigme soit la source d'une hiérarchisation de l'attribution de rôles Or, la création d'une différenciation/complémentarité est potentiellement source de souffrances, potentiellement car toutes les femmes ne souffrent pas du rôle qui leur est assigné et que certains hommes aiment être ce qu'on attend d'eux mais qu'une part des hommes et des femmes souffre, réellement, de ces attentes. On n'attribue pas de rôles définis aux blonds et aux bruns ; on n'attend pas d'eux qu'ils soient forts et agressifs pour les uns ou doux et charmants pour les autres ; pourquoi devons-nous le faire pour les hommes et les femmes ?

* Je sais que certains patrons sont très mal lotis et qu'il n'est pas si évident d'endosser le rôle de l'entrepreneur, je prends un exemple stéréotypé pour traiter de cet argument caduc. Prenons des exemples bien caricaturaux : le patron multimillionnaire et l'ouvrier grec sous-payé.

2°) En opposant nature et culture et en faisant de la société l'origine des inégalités, nous avons une vision assez naïve de nos origines comme une situation parfaitement égalitaire.

Aussi naïve que cet argument sur la testostérone... :o° Puisque nous avons dépassé cet état, si tant est qu'il ait existé (déjà Rousseau parlait d'un « mythe du bon sauvage »), pourquoi donc avoir recours à des arguments naturels ?

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Membre, 68ans Posté(e)
Bianka Membre 2 724 messages
Baby Forumeur‚ 68ans‚
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Il y a aussi l'explication que depuis la nuit des temps, l'homme est un dominant et cette position n'étant plus tout à fait de mise, il se sent diminué etmême dévalorisé..

Ce qui le rend beaucoup moins résistant à la pression du quotidiens.C'est bien connu que devant les difficultés pour élever un enfant handicapé, l'homme fuit facilement où se mets à boire...Ce qui fait qu'il est fragilisé face aux grosses difficultés et qu'il passe plus facilement à l'acte....

La femme gardant les enfants et le foyer n'est plus tout à fait aussi soumise et...Le chasseur, cueilleur partant en guerre en laissant femme et enfant n'est plus tout à fait aussi valeureux ..biggrin.gif

Modifié par Bianka
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Membre, Explorateur de Nuages, 46ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 24 684 messages
46ans‚ Explorateur de Nuages,
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Il y a aussi l'explication que depuis la nuit des temps, l'homme est un dominant et cette position n'étant plus tout à fait de mise, il se sent diminué etmême dévalorisé..

Mouais, je ne sais pas s'il faut allez chercher aussi loin une explication.

Parce qu'au final, en tant qu'homme, je dois avouer que j'ai assez peu connu la préhistoire. Donc le rôle de l'homme à l'époque, ça ne me parle pas particulièrement tongue.gif

Par contre, depuis que je suis, notre société contemporaine n'a fait que me renvoyer des codes sur ce que doit être un petit garçon (et par la suite un homme) et ce que doit être une petit fille (et par la suite une femme).

Si quelque chose a d'ailleurs été chamboulé et qui est moins de mise, c'est justement ces codes suite à la libéralisation sexuelle, les avancées obtenue par le féminisme.

Enfin bon, je vois en tous les cas davantage d'incidences depuis cet aspect que dans le comportement de nos ancêtres préhistoriques.

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Membre, 68ans Posté(e)
Bianka Membre 2 724 messages
Baby Forumeur‚ 68ans‚
Posté(e)

C'était un peu ironique...Mais pas tant que ça..La génétique influencerait bien notre subconscient d'après les généticiens...

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Bien tenté mais cela reviendrait à dire que toute bipartition pose deux termes aussi désirables, quand bien même il y aurait hiérarchisation. Or, sans nier les inconvénients de la masculinité dans les faits, si tu prends ce principe pour analyser la bipartition pauvres/riches ou patrons/salariés*, tu en arrives à la conclusion que c'est pas si mal d'être le pauvre. Alors oui, l'esclave possède le savoir-faire dont le maître manque cruellement, oui, il est essentiel au tout et beaucoup moins dépendant du maître que le maître ne l'est de lui MAIS il vaut quand même mieux être le maître que l'esclave.

Le véritable problème pointé par le féminisme en général ne porte pas vraiment sur la hiérarchisation mais sur ce qui la sous-tend, à savoir l'importance accordée au sexuel comme paradigme, et sur le fait que ce paradigme soit la source d'une hiérarchisation de l'attribution de rôles Or, la création d'une différenciation/complémentarité est potentiellement source de souffrances, potentiellement car toutes les femmes ne souffrent pas du rôle qui leur est assigné et que certains hommes aiment être ce qu'on attend d'eux mais qu'une part des hommes et des femmes souffre, réellement, de ces attentes. On n'attribue pas de rôles définis aux blonds et aux bruns ; on n'attend pas d'eux qu'ils soient forts et agressifs pour les uns ou doux et charmants pour les autres ; pourquoi devons-nous le faire pour les hommes et les femmes ?

* Je sais que certains patrons sont très mal lotis et qu'il n'est pas si évident d'endosser le rôle de l'entrepreneur, je prends un exemple stéréotypé pour traiter de cet argument caduc. Prenons des exemples bien caricaturaux : le patron multimillionnaire et l'ouvrier grec sous-payé.

Tu as une stratégie de réponse assez habile, mais trompeuse ... :sleep:

En effet il n'y a pas de hiérarchisation reconnue par la loi entre hommes et femmes, contrairement à celle entre patron et salarié.

Toute la confusion vient du fait que tu confondes rôle social et statut social.

D'ailleurs tu démontres malgré toi - en lisant entre les lignes - que le féminisme est moins important que la lutte pour la cause ouvrière.

Penses-tu qu'un homme SDF soit plus ou moins discriminé qu'une femme comme Mme Bettancourt? Ne vois-tu pas que tout problème de l'ordre du sexisme peut se résoudre avec de l'argent, tandis que devenir un homme ouvrier ne t'aidera pas vraiment plus que devenir une femme ouvrière? Qu'un homme et une femme ouvriers ont bien plus de ressemblance au niveau de leur communauté d'intérêts qu'une femme pauvre et une femme riche?

Comment ne pas voir après tout ça que le féminisme est un faux combat ou un combat d'arrière-garde de surcroît instrumentalisé par le pouvoir en place pour nous diviser?

Sinon je trouve que tu retournes la situation concernant le paradigme de la sexualisation : je trouve au contraire qu'il serait toujours possible de généraliser au niveau de l'humanité ce que nous avons vécu en tant que femme ou homme, mais que les féministes s'arrêtent simplement également à la sexualisation. Ce sont bien les féministes qui prétendent qu'il faut défendre le droit des femmes, et donc qui sexualisent leur rapport à l'autre et à la politique, qui ne reconnaît pas le sexe d'ailleurs.

Selon les républicains véritables il n'y a que deux catégories de personnes : les citoyens et les non-citoyens, accessoirement homme/femme, homo/hetero, croyant/athée, etc... mais sans que cela n'ait une importance capitale.

Alors tu me répondras peut-être qu'être une femme ouvre la porte à des violences particulières (comme le viol), et que cela justifie la défense de droits particuliers, ce à quoi nous pourrions te répondre qu'être un homme est exactement similaire, sans pour autant que nous allions brûler nos caleçons en place publique mdr!

Aussi naïve que cet argument sur la testostérone... :o° Puisque nous avons dépassé cet état, si tant est qu'il ait existé (déjà Rousseau parlait d'un « mythe du bon sauvage »), pourquoi donc avoir recours à des arguments naturels ?

Pourquoi naïve?

Certes nous avons dépassé cet état mais il continue d'avoir une influence sur nous à un niveau moindre. Ce qu'il est bien important de comprendre, et c'est là que je voulais en venir, c'est que notre rôle social dérive directement de nos origines naturelles et de nos particularités génétiques. Les hommes ont la testostérone? Ils sont donc depuis des millénaires envoyés à la guerre ou aux travaux pénibles nécessitant de la ressource physique. Les femmes allaitent les enfants? Elles sont donc depuis des millénaires associées au rôle de nourricière et les principales vecteurs de la transmission du langage (on parle de langue maternelle). etc.. etc..

Une fois que deux formes d'identités ont divergé par le passé il est parfaitement illusoire de souhaiter qu'elles convergent, puisque notre identité d'aujourd'hui ne sera jamais que notre identité d'hier avec certaines modifications. Sinon nous pourrions imaginer que (miracle bizarre que cela serait) au niveau évolutif, deux espèces différentes donnent lieu à une même espèce!

Modifié par Quasi-Modo
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Invité Karbomine
Invités, Posté(e)
Invité Karbomine
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Posté(e)

Alors il y a plusieurs choses, ici. Si je fais du point par point, ça va devenir gigantesque ; je vais essayer de cibler l'essentiel.

D'abord, les rapports dominants/dominés ne sont pas nécessairement inscrits dans la loi. Il peut y avoir du racisme sans apartheid. Il peut y avoir du sexisme sans formalisation légale de celui-ci ; c'est vrai car le sexisme est mesurable. Les femmes sont moins bien payées que les hommes, etc. Tu connais ça, j'imagine. En somme, nous sommes sorti-e-s de la phase de lutte sociale, c'est aux mentalités qu'il faut désormais s'attaquer, à commencer par la sienne. Le plus gros travail consiste à mon sens à travailler sur soi pour ne pas s'enfermer dans une soumission au genre, que l'on soit homme ou femme. À chaque individu, il revient de se demander, quand ça pose problème en particulier mais pas seulement, pourquoi il se soumet aux normes génériques et ce que cela sert. Si o y trouve on compte et que l'autre n'en pâtit pas, il n'y a pas de problème et même la structure joue un rôle sain. Des acteurs politiques/associatifs/universitaires viennent soutenir cette démarche en alimentant la réflexion ou en créant les conditions de possibilité de ce processus d'émancipation mais pour moi le féminisme est primordialement une question personnelle.

Ensuite, je vois poindre l'argument selon lequel l'énergie que l'on met dans une cause ne peut pas être mise dans une autre. C'est largement faux ; en menant un travail de conscientisation, on devient plus conscient... (potentiellement) de tout. Un travail mené sur le féminisme sensibilise beaucoup aux inégalités sociales et raciales car il met le doigt sur le fait qu'une structure collective atteint un individu das son être, dans sa représentation de lui-même et souvent en contraignant l'individu à intérioriser des injonctions qui le desservent. En d'autres termes, ce que tu as accompli dans un domaine te donne de l'avance pour les autres domaines. Les questions sont intriquées car elles relèvent de la démarche : comment l'individu peut-il exister et s'épanouir au sein de la macro-structure ?

Il en résulte que ta vision d'un féminisme qui divise ne fonctionne qu'avec certains types de féminismes. Néanmoins, cela ne rend pas ces féminismes traditionnels moins pertinents. Franchement, aimerais-tu que ta mère, ta sœur ou ta femme se fasse violer et se taise pour ne gêner personne ? Parce que, concrètement, c'est encore ce qu'il se passe dans certains milieux, avec des déterminismes communs qui justifient donc une action collective/politique/associative/éducative. Aimerais-tu vivre dans un monde où un enfant voit sa mère se faire tabasser en apprenant que c'est ainsi qu'on traite les femmes ? Ça semble cliché mais ça existe encore. Aimerais-tu que ta compagne soit d'accord avec toi parce que tu es un homme et qu'elle attende de toi que tu aies toujours raison, que tu ne pleures jamais ou encore que tu prennes toutes les décisions concernant ses finances ? En somme, peux-tu aimer quelqu'un qui ne voit en toi qu'un homme ? (et qui cessera de t'aimer si tu n'es pas digne d'un prince charmant, charismatique et puissant...)

Le féminisme aujourd'hui n'est plus une tentative d'abolir le genre. Il n'est plus non plus une défense systématique des femmes contre les hommes. C'est un processus de réflexion et de remise en question 1) du genre comme norme absolue et 2) de la soumission systématique au genre, pour tout le monde. Il n'exclut pas les hommes, il ne cherche pas à renverser la vapeur ; il cherche à améliorer la condition des individus, précisément en les faisant réfléchir sur leurs conditionnements. Après, il y a différents niveaux de conditionnement. Tous les individus ne sont pas confrontés aux mêmes difficultés ; entre la prostituée et la dirigeante d'entreprise, il est évident que les problématiques sont à des années-lumière. D'un pays à l'autre, d'un background à l'autre, on passe de la nécessité vitale à la recherche d'un confort. Certes. Il n'empêche que, si ta vie est plutôt douce et "réussie", cela ne t'empêche pas d'avoir des préoccupations et des idées et de chercher, encore un peu, à améliorer ta condition.

Enfin, concernant tes remarques sur l'évolution et l'attribution de rôles, je ne suis pas contre le genre en soi. C'est un repère sur lequel on peut et on doit compter en général. Je pense que ma position représente bien une position établie dans le féminisme actuel, surtout chez les jeunes. Les différences physiques et morales existent, certes mais elles existent en général et ne s'appliquent pas nécessairement aux individus. Si, en général, les femmes sont moins fortes que les hommes, il n'en demeure pas moins vrai qu'une femme peut être plus forte qu'un homme et plus apte à devenir militaire, par exemple. Là où il y a féminisme, c'est dans l'idée que si elle le désire vraiment et qu'elle a les qualifications pour, elle ne devrait pas devoir subir des pressions de son entourage professionnel pour la faire craquer. De même, si un homme désire travailler avec des enfants, il devrait le pouvoir sans brimades.

Nous sommes d'accord, je crois, sur l'idée que l'humain devrait être considéré avant son appartenance à un sexe ou à un autre... Alors pourquoi ne sommes-nous pas d'accord ?

Modifié par Karbomine
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