Un comprimé pour oublier, le prendriez-vous ?

Tellement de complexité demande des solutions sur mesure, c'est ce que je crois aussi oui. Une personne = une approche. Seulement voilà, on n'a pas le temps, pas le personnel. Les services de victimo commencent à être très fréquentés et pourtant on les ferme pour renvoyer les gens vers l'inavem, cherchez l'erreur   

Aujourd'hui avec les attentats on a l'impression que oh !... On découvre le TSPT. C'est une blague ma parole. Effectivement les soldats le connaissaient depuis un bail, et il serait de bon augure de penser aux victimes de violences et d'abus sexuels répétés durant l'enfance : ils sont tous atteints, sans exception. 

Ce qui me gêne c'est que j'ai l'impression qu'on n'appelle pas un chat un chat. Trop de vulgarisation tue l'info sérieuse. Et là, on parle de TSPT et hop, ça devient un fourre-tout où se côtoient une victime d'attentat et une victime de rupture amoureuse.  ?

il y a 28 minutes, January a dit :

Et voilà ils vendent du rêve. C'est heureusement très clair pour Brunet : il est impossible de traiter une personne qui souffre de TSPT depuis des années avec le propranolol. Ce monsieur est sérieux, il a bien compris que si on n'empêche pas le TSPT de s'installer, ça marche. Sinon, c'est fichu. Le propranolol + thérapie ne suffira pas.

1. Tu subis un choc traumatique  2.Tu commences à ressentir les symptômes d'un TSPT  3. Tu choisis le protocole au propranolol  4. Le TSPT ne s'installe pas, parce que le recyclage mémoriel n'a pas pu se faire. En fait tu as pu dès le départ prendre du recul par rapport à la charge émotionnelle de l'évènement (grâce au bêta-bloquant), que tu ne l'as pas tourné en boucle, amplifié et appliqué sur toutes situations partout dans ta vie y compris celles qui n'existent pas encore.

Comme le dit Prométhée la méthode de revenir sur un souvenir pour "l'ingérer" en quelque sorte est largement utilisée, notamment sur les patients souffrant de TSPT. Je dirais même que c'est la méthode universelle avec médication bien sûr (AD, anxios, Neuroleptique ou anti-psychotique).

Tu sais dans le reportage, à un moment donné Lou dit qu'elle est quelque part et que tout à coup elle imagine que dans ce lieu il y a cette marée de personnes couchées parterre. Et elle donne comme ça deux trois autres indices qui m'ont fait tilt. Elle "imagine". La personne en plein TSPT les voit. Et part en courant. C'est comme ça que j'ai bien compris que le propranolol ne "soigne" pas, il empêche de "tomber malade" en quelque sorte. La presse déforme les choses. Il y a beaucoup de bêtises dans le reportage j'ai trouvé, des incohérences.

Il y a bien sûr une part de rêves mais cela est valable pour toutes thérapies et même sur les médicaments qui soignent par exemple les dépressions mais si un patient n'a pas d'espoir, il peut moins s'en sortir. Après là, où je trouve de l'abus par rapport aux médias, c'est annoncer qu'il y a médicament qui supprimerait, effacerait les traumatismes car c'est faux et oui, il y a bien le fait que ce traitement ne peut être que pour ceux dont le traumatisme est récent donc comme tu l'expliques avant que le TSPT s'installe. Ce n'est pas nouveau comme traitement car les méthodes qu'ils emploient sont déjà utilisés et si ça permet à des personnes d'aller mieux, c'est plutôt bien. Certains parlent d'effets secondaires du traitement, je ne sais pas trop ce qu'il en est là-dessus d'autant que la prise de ce médicament est très courte.

il y a 20 minutes, January a dit :

Tellement de complexité demande des solutions sur mesure, c'est ce que je crois aussi oui. Une personne = une approche. Seulement voilà, on n'a pas le temps, pas le personnel. Les services de victimo commencent à être très fréquentés et pourtant on les ferme pour renvoyer les gens vers l'inavem, cherchez l'erreur  

Bah ouais, mais faut faire des économies, hein ! Quand on voit ce qu'il advient de tout ce qui a trait à la santé, ça devient du grand n'importe quoi...

il y a 23 minutes, January a dit :

Aujourd'hui avec les attentats on a l'impression que oh !... On découvre le TSPT. C'est une blague ma parole. Effectivement les soldats le connaissaient depuis un bail, et il serait de bon augure de penser aux victimes de violences et d'abus sexuels répétés durant l'enfance : ils sont tous atteints, sans exception. 

Ce qui me gêne c'est que j'ai l'impression qu'on n'appelle pas un chat un chat. Trop de vulgarisation tue l'info sérieuse. Et là, on parle de TSPT et hop, ça devient un fourre-tout où se côtoient une victime d'attentat et une victime de rupture amoureuse.  ?

Cette phrase (celle que j'ai mise en évidence dans ton post) résume complètement le problème. Il est clair que ceux qui écrivent les articles ne savent pas tous de quoi ils parlent. Et je trouve que cela est tout de même très préoccupant car beaucoup de gens se réfèrent à ce qu'ils lisent dans les magazines (parce que le langage soit-disant "explicatif" est à leur portée) et ça leur met dans le crâne des idées fausses/faussées. Je comprends tout à fait que quand on est dans une situation de détresse on peut parfois se raccrocher à tout et n'importe quoi. Je ne suis pas complètement sûre que les médias aient vraiment conscience de la portée de certaines conneries qu'ils diffusent...

Si tu es en post traumatique, tu as un travail à faire sur toi.

C'est certainement pas en anihilant ce travail que tu vas grandir.

Sans souvenir, pas d'histoire, et sans histoire, encore plus traumatisant !

C'est encore un truc d'américains ça !

Medice, cura te ipsum!

Je trouve que cette phrase lu dans un article exprime clairement, ce qu'apporte ces soins : 

Le but n'est pas d'oublier ou d'effacer la totalité de l'événement, mais bien d'échapper à l'obsession de son souvenir pour en éviter le traumatisme. 

Le 15/09/2017 à 13:42, Aldegonde a dit :

Propranolol

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/syndrome-de-stress-post-traumatique-une-methode-pour-guerir_104397

Nan mais attends, c'est une molécule vieille comme Hérode, des millions de gens en prennent comme anti hypertenseur, c’est plus efficace pour se détendre ( pris au coup par coup) qu'une benzodiazepine et ça a moins d'effets secondaires!

Je ne vois pas où est le problème à prendre un cp de propranolol...

il y a 5 minutes, chanou 34 a dit :

Nan mais attends, c'est une molécule vieille comme Hérode, des millions de gens en prennent, c’est plus efficace pour se détendre qu'une benzodiazepine et ça a moins d'effets secondaires!

Je ne vois pas où est le problème à prendre un cp de propranolol...

Le sujet de la discussion n'est pas en fait de dire si oui ou non le comprimé en lui-même pose problème. Peux pas te résumer, faut que tu lises le fil.... Désolée

il y a 7 minutes, Aldegonde a dit :

Le sujet de la discussion n'est pas en fait de dire si oui ou non le comprimé en lui-même pose problème. Peux pas te résumer, faut que tu lises le fil.... Désolée

Non mais c'est comme pour tout traitement ; balance bénéfices/risques. Epissetou.

Le ‎15‎/‎09‎/‎2017 à 13:18, Petit pois a dit :

Pas faux...pour "continuer comme si de rien n'était". Mais nous n'avons pour l'heure aucun recul thérapeutique ni des effets secondaires. 

perso, j'ai en effet foutu en l'air ma vie pro. Cependant je ne suis pas sûre d'avoir pu être très fière de pouvoir la continuer  par une acceptation, un oubli artificiel, un déni. Il y a des événements dans la vie, la sienne, qui méritent une pause, une nouvelle orientation.

Je dirais qu'il s'agit surtout à mon avis de chercher à maîtriser la mémoire. Comme on cherche parfois à maîtriser la sensibilité pour mieux gérer la douleur sans pour autant ignorer la valeur de son rôle. Il est d'ailleurs naturel d'agir sur le fonctionnement humain par des apports extérieurs adaptés à ses propres besoins, l'important étant de savoir s'y prendre, les erreurs pouvant avoir de lourdes conséquences.