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Peut-on encore tout enseigner en France ?


LulzLamo

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

En France ?

Oui

Mais est ce que les quartiers à dominance musulmane sont encore la France ?

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 88 811 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 6 minutes, Gouderien a dit :

Tes sources?

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/attaque-de-conflans-du-cours-sur-les-caricatures-a-l-assassinat-le-terrible-enchainement_2136641.html

Ce jour-là, Samuel Paty montre des caricatures de Mahomet à ses élèves de quatrième "5", dont il est le professeur principal, dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression en lien avec le procès Charlie Hebdo. Selon Rodrigo Arenas, coprésident de la FCPE, la première association de parents d'élèves, il aurait "invité les élèves musulmans à sortir de la classe" avant de montrer un dessin du prophète accroupi avec une étoile dessinée sur ses fesses et l'inscription "une étoile est née", a-t-il déclaré à l'AFP. D'après Le Parisien, Samuel Paty aurait également proposé aux élèves qui ne souhaitaient pas voir les caricatures de "fermer les yeux".

======
Je crois que l’EN a profondément évolué et enseigne désormais effectivement ce qui n’aurait jamais servi de base d’enseignement du temps de nos hussards noirs !

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Membre, 66ans Posté(e)
Condorcet Membre 10 257 messages
Baby Forumeur‚ 66ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Alain75 a dit :
Citation

Vous n’aurez pas nos têtes

 

LOL.

Ils les ont eut depuis longtemps.

Ça fait des décennies que dans certains quartiers les profs doivent traiter avec des pincettes la création, l'évolution, la reproduction, l'histoire, tout pour ne pas faire de vagues. Ça n'a pas suffit. Je n'irais pas jusqu'à paraphraser Churchill, la guerre et le déshonneur, mais on n'en est pas loin.

C'est un des fondements du terrorisme : un seul mort mais des effets incalculables. Combien de milliers, de centaines de milliers d'actes d'auto censure pour les prochaines années (c'est pas le moment... bon je ne vais pas m'attirer des ennuis... terrain miné... pourquoi c'est moi qui prendrait des risques ?)  

 

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Invité tontonbon
Invités, Posté(e)
Invité tontonbon
Invité tontonbon Invités 0 message
Posté(e)
il y a 36 minutes, Condorcet a dit :

Je trouve ça normal qu'on n'enseigne plus les ratonnades. :sleep:

c'est quoi une ratonnade ?

t'étais ratonneur ou ratonné ?

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Membre, 66ans Posté(e)
Condorcet Membre 10 257 messages
Baby Forumeur‚ 66ans‚
Posté(e)
il y a 9 minutes, tontonbon a dit :

c'est quoi une ratonnade ?

t'étais ratonneur ou ratonné ?

Tu sais très bien ce que c'est et la question n'est pas posée vu que c'était une boutade en réponse au forumeur qui voulait profiter à tout prix de la controverse pour caser sa haine de la chasse, c'est à dire un HS, ce qui est néanmoins habituel chez cet animateur (quand il ne s'adonne pas au troll). ;)

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Membre, Posté(e)
Garlaban Membre 8 128 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 52 minutes, DroitDeRéponse a dit :

D’un autre côté du temps des hussards noirs de la République il est vrai que cette image n’aurait pas pu servir de support éducatif pour des enfants de 12 13 ans . L’enseignement d’Education Morale et Civique a profondément évolué !

34E76411-7436-4DC7-8F1A-0416620F218D.png

Les professeurs devront réfléchir à 2 fois avant de présenter l'oeuvre de Courbet "l'origine du monde" à leurs classes.

Une première fois pour ne pas froisser la pudeur islamique de certains élèves. La deuxième pour ne surtout pas leur révéler que le commanditaire du tableau était un diplomate turco-égyptien Khalil-Bey.

260px-Origin-of-the-World.jpg

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Membre, Obsédé textuel, 72ans Posté(e)
Gouderien Membre 36 747 messages
72ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
Il y a 1 heure, DroitDeRéponse a dit :

=====
Je crois que l’EN a profondément évolué et enseigne désormais effectivement ce qui n’aurait jamais servi de base d’enseignement du temps de nos hussards noirs !

Tu compares des époques qui n'ont rien à voir. Mais je pense que sous la IIIe République on n'aurait pas toléré des choses courantes aujourd'hui, quitte à envoyer la troupe pour rétablir l'ordre.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 88 811 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 34 minutes, Gouderien a dit :

Tu compares des époques qui n'ont rien à voir. Mais je pense que sous la IIIe République on n'aurait pas toléré des choses courantes aujourd'hui, quitte à envoyer la troupe pour rétablir l'ordre.

Ah mais il est pourtant bien question sur ce topic de comparer les époques . Aujourd’hui l’éducation civique et morale c’est débattre autour de l’anus étoilé de Mahomet avec des enfants de 12/13 ans . 

Il y a 1 heure, Garlaban a dit :

Les professeurs devront réfléchir à 2 fois avant de présenter l'oeuvre de Courbet "l'origine du monde" à leurs classes.

Ils ne la trouveront pas sur Facebook

Il y a 1 heure, Garlaban a dit :

Une première fois pour ne pas froisser la pudeur islamique de certains élèves. La deuxième pour ne surtout pas leur révéler que le commanditaire du tableau était un diplomate turco-égyptien Khalil-Bey.

260px-Origin-of-the-World.jpg

Quel rapport entre l’origine du monde et l’anus en étoile de Coco ?

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Membre, Posté(e)
steph issy Membre 73 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Garlaban a dit :

Les professeurs devront réfléchir à 2 fois avant de présenter l'oeuvre de Courbet "l'origine du monde" à leurs classes.

Une première fois pour ne pas froisser la pudeur islamique de certains élèves. La deuxième pour ne surtout pas leur révéler que le commanditaire du tableau était un diplomate turco-égyptien Khalil-Bey.

260px-Origin-of-the-World.jpg

Mais de quelle planete débarquez-vous? Il est interdit de présenter de telles choses en classe.

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Membre, #GauloisRéfractaire, Posté(e)
LulzLamo Membre 4 233 messages
#GauloisRéfractaire,
Posté(e)

Marrant que certains parlent des caricatures, mais ne parlent pas que des sujets comme De Gaule ou Napoléon qui ne peuvent plus être aborder à l'école en France et pourquoi, par clientélisme et pour qui ?

Une religion et une seul, pas une nation, une ethnie ou une couleur, non, une religion qui doit être mis au pas, et pour les racialistes qui veulent que la France change et soit repentissante, et bien la seule réponse qui convienne qu'ils aillent ailleurs... 

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Membre, 152ans Posté(e)
chanou 34 Membre 24 943 messages
Maitre des forums‚ 152ans‚
Posté(e)
Il y a 23 heures, LulzLamo a dit :

Pourtant, enfin il me semble que c'est un vrai sujet, c'est passé sous silence, pourquoi ?

Ne faut pas parler de Napoléon, De Gaule etc... Mais faut parler de quoi, en plus vous êtes prof d'histoire, mais comment vous faite ?

Je n'ai pas connu ça, et mes filles aujourd'hui à l'université avant en école privé, elles n'ont pas eu ce genre de souci, mais j'avoue qu'elles ont fait le choix d'une université à l'étranger, enfin le pays de leur maman, pas vraiment l'étranger.

 

Mais même dans les écoles publiques, mes fils n'ont pas eu non plus ce genre de souci ( toute leur scolarité, y compris dans le supérieur, dans le public). 

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Membre, #GauloisRéfractaire, Posté(e)
LulzLamo Membre 4 233 messages
#GauloisRéfractaire,
Posté(e)
il y a 6 minutes, chanou 34 a dit :

Mais même dans les écoles publiques, mes fils n'ont pas eu non plus ce genre de souci ( toute leur scolarité, y compris dans le supérieur, dans le public). 

Finalement public ou privé peut importe, mais ne plus pouvoir parler de l'histoire de France de peur de heurter certaine sensibilité, résume bien la situation.

Et les médias complices, qui parlent d'un gouvernement qui se réveil, peut-être maintenant les français se réveillent...

Je suis, à titre personnel écœuré par les médias et les politiques.

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Membre, Un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche, 56ans Posté(e)
lepequenot Membre 3 914 messages
56ans‚ Un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche,
Posté(e)

Ces deux enseignants sont très bien et tiennent un discours très clair. Bravo à eux. Par contre ça fait peur quand on voit ce à quoi ils sont confrontés.

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Membre, 152ans Posté(e)
chanou 34 Membre 24 943 messages
Maitre des forums‚ 152ans‚
Posté(e)
il y a 10 minutes, LulzLamo a dit :

Finalement public ou privé peut importe, mais ne plus pouvoir parler de l'histoire de France de peur de heurter certaine sensibilité, résume bien la situation.

 

Oui ça c'est carrément pas normal. 

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Membre, Marxiste tendance Groucho, 63ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
63ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)
Il y a 1 heure, LulzLamo a dit :

Finalement public ou privé peut importe, mais ne plus pouvoir parler de l'histoire de France de peur de heurter certaine sensibilité, résume bien la situation.

 

C'est là le danger. Le temps donnera la réponse.

Apparemment les profs ont l'air décidés à continuer montrer les caricatures .

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Membre, #GauloisRéfractaire, Posté(e)
LulzLamo Membre 4 233 messages
#GauloisRéfractaire,
Posté(e)

Le management de l'éducation national, mais c'est plus possible d'entendre de pareil chose :

 

 

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Membre, 40ans Posté(e)
unjour Membre 3 373 messages
Forumeur inspiré‚ 40ans‚
Posté(e)

Ce n'est pas nouveau. J'ai connu cela tout au long de ma carrière. Des enfants à la traîne. Qui viennent juste à l'école pour manger à la cantine.

Ce qui me mettait en rage, c'est que les anciens prenaient les meilleures classes et te laissaient te démerder avec la lie. Puis on te critiquait car tu avais très peu de résultats.

L'EN, c'est une organisation de merde. Les planqués du rectorat. Pas de vague, pas de vague.

 

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Membre, 53ans Posté(e)
Irisbleu Membre 1 383 messages
Mentor‚ 53ans‚
Posté(e)

désolée pour la mise en page, je vous fais un copier/coller.

Islamisme à l’école : des profs brisent l’omerta

Pour
bon nombre d’enseignants, choqués par la mort de Samuel Paty, il est
grand temps de lever la chape de plomb qui entoure ce qu’ils vivent au
sein de leur classe à cause de la religion. Ce qui leur est arrivé est
souvent hallucinant.
A un rassemblement place de la République à Paris dimanche, en hommage à
Samuel Paty, professeur d'histoire-géo décapité vendredi par un
terroriste islamiste. LP/Valentin CebronPar Christel Brigaudeau, Vincent Mongaillard, Emilie Torgemen

Le 21 octobre 2020 à 06h23, modifié le 21 octobre 2020 à 14h09

Sans
être une généralité, ni le fait de tous les établissements en France,
les incidents de cours et les tensions de préaux mettant en cause la
laïcité semblent bien plus nombreux que ce que donnent à voir les
statistiques officielles : 935 cas d'entraves aux valeurs de la
République ont été remontés entre septembre 2019 et mars 2020, selon le
bilan publié il y a une semaine par l'Education nationale à la Sorbonne,
à l'endroit même où sera rendu ce mercredi l'hommage national à Samuel Paty.Dimanche à Paris, sur une place de la République endeuillée qui pleurait la mort de ce professeur d'histoire géographie de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), victime d'un assassinat pour avoir montré à ses 4e une caricature de Mahomet,
s'élevait déjà une musique dissonante parmi les enseignants qui
entonnaient « la Marseillaise » ou tentaient d'entendre les discours
officiels crachotés par la sono défectueuse : la douloureuse sensation
de se retrouver seuls face aux coups de boutoir des religions — et notamment de l'islam — contre les portes des salles de classe.«Qui est le mâle de la truie ? Au moment de dire cochon, personne n'a voulu répondre»Aurélie, institutrice dans le Val-d'OiseQuel
est le petit de l'âne ? Le mâle de la truie ? En posant ces questions
en classe, Aurélie (le prénom a été changé), maîtresse de CM1 dans une
école du Val-d'Oise, ne pensait pas s'attirer des problèmes. « Mais au
moment de dire cochon, personne dans la classe n'a voulu répondre et, le
lendemain, un père a mis un mot dans le carnet de son fils, me disant
que je ne devais pas obliger les enfants à prononcer des mots interdits
», raconte l'enseignante, éberluée que l'islam ait pu être invoqué pour
contester une séance de vocabulaire sur les animaux de la ferme.VIDÉO. Hommage à Samuel Paty : « On est là pour montrer qu'on n'a pas peur »Choquée,
l'institutrice n'a pourtant rien dit à sa hiérarchie. « Pour quoi faire
? Je sais qu'elle ne me soutient jamais », balaie d'un revers de main
cette professeure, en poste depuis seize ans, et qui aujourd'hui a peur.
« Plusieurs élèves de l'école m'accusent d'être raciste, un garçon de
10 ans est venu me voir la semaine dernière en disant : Vous favorisez les blancs…
J'ai eu une altercation avec deux papas de ces élèves vendredi, juste
avant les vacances. » Quelques heures plus tard, elle apprenait la
décapitation de Samuel Paty. « Je n'en dors plus la nuit, j'y pense tout
le temps », confie Aurélie.«Vous les Français, vous aimez trop parler de sexualité, un classique»Marie, prof de SVT dans l'EssonneMarie
(le prénom a été changé) estime que la situation s'aggrave « depuis
sept ans environ », dans le collège de l'Essonne où elle enseigne la SVT
depuis deux décennies. Dans cet établissement situé « dans un quartier
sensible », les cours sur la théorie de l'évolution ne passent plus.Il
y a quelques semaines encore, après une séance sur les espèces, un
élève lui a lancé : « Ce que vous dites est faux, et je vous préviens,
ce ne sera pas la peine de venir nous parler de votre Darwin. » C'était
la troisième fois depuis septembre que des collégiens la mettaient en
garde de cette manière, en citant le savant anglais. Marie ne s'en
offusque plus, comme elle ne s'étonne plus qu'après chaque cours sur la
sexualité, un élève passe près de son bureau en lui soufflant qu'elle «
devrait avoir honte ». LIRE AUSSI > Islamisme à l’école : l’histoire du rapport ignoré
« Vous les Français, vous aimez trop parler de cela (NDLR : la sexualité) : cette phrase-là est un classique, je l'entends tous les ans, comme je m'entends dire de toute façon, vous êtes contre ma religion
», explique l'enseignante, qui « gère » en multipliant les
interventions sur la différence entre science et croyance. Mais elle ne
peut pas empêcher certaines jeunes filles de se boucher les yeux et les
oreilles quand elle projette un documentaire sur l'accouchement.Newsletter - L'essentiel de l'actuChaque matin, l'actualité vue par Le Parisien

Votre adresse mail est collectée par Le Parisien pour vous permettre de recevoir nos actualités et offres commerciales. En savoir plusCertaines,
qui refusaient de coller dans leur cahier les schémas sur l'appareil
reproductif féminin et masculin, lui ont expliqué leurs raisons : « Je
ne peux pas ouvrir cela chez moi ! Devant mes parents ! Mon père va me
frapper ! » Marie leur a fait une concession, par souci de protection : «
Je leur demande d'apprendre la leçon et je leur propose de laisser le
cahier en classe ou de ne pas coller la feuille. »Marie
a aussi eu maille à partir avec un ado de 3e, agressif après qu'elle
lui a fait remarquer qu'il n'était « pas supérieur aux filles »,
raconte-t-elle. « Il m'a fait des menaces à mots couverts, que je n'ai
pas laissées passer. J'ai convoqué les parents, rappelé la charte de la
laïcité qu'ils avaient signée en début d'année, et ça s'est calmé. »Mais,
si les incidents se tassent, la contestation demeure, silencieuse. «
Les élèves me disent ce que je veux entendre pour avoir les notes qu'il
faut dans les évaluations, confie Marie, mais ils n'en pensent pas
moins. Je le sais très bien. C'est toujours ce que les élèves ont vu ou
lu en dehors de l'école qui fait foi à leurs yeux. On ne fait pas le
poids. » Pour autant, elle ne désarme pas, et « évidemment » elle
travaillera sur l'attentat avec ses élèves après les vacances, le 2
novembre.«Les cathédrales ont été construites par des immigrés musulmans et rien ne surpassait la parole de son imam»Bruno, prof d'histoire géo en Ile-de-FranceBruno,
prof d'histoire géo depuis une trentaine d'années et connaisseur
d'établissements difficiles en Ile-de-France, évoque « des jeunes formés
et déformés par les imams du quartier ». Parmi les absurdités, il se
rappelle un élève soutenant mordicus que « les cathédrales de France ont
été construites par des immigrés musulmans. J'avais beau lui expliquer
que, au Moyen Age, il n'y avait pas d'immigrés, rien ne surpassait la
parole de son imam », se désole-t-il encore.VIDÉO. Attentat de Conflans : Emmanuel Macron annonce la dissolution du collectif Cheikh YassineDe
ses années d'enseignant de banlieue, Bruno a tiré un livre titré «
Considérations inconvenantes sur l'école, l'islam et l'histoire à
l'heure de la mondialisation » publié en 2015. Il y rapporte comment
un professeur a été convoqué au rectorat puis « suspendu à titre
conservatoire » pour avoir constitué un dossier sur des élèves qui ne le
laissaient pas faire cours sur le catholicisme au nom du « djihad ». «
Ce professeur, c'était moi, confie-t-il aujourd'hui. Je ne l'ai jamais
dit. A l'époque, j'étais extrêmement choqué. Mes collègues ne m'ont pas
soutenu, ils se sont contentés de blaguer sur mes vacances anticipées. »
L'affaire, qui a fini devant un juge, se déroulait il y a dix ans mais
l'enseignant qui apprend désormais l'histoire dans un lycée huppé est
convaincu que la situation n'est pas différente aujourd'hui.«On visitait le lycée Henri-IV, quand j'ai dit que c'était un ancien couvent, quelques-uns sont sortis»Arnaud, professeur de lettres dans le Val-de-MarneArnaud,
professeur de lettres classiques et membre du collectif des Stylos
rouges, se souvient pour sa part d'une visite agitée du Quartier latin,
avec ses élèves d'un lycée de Cachan (Val-de-Marne), il y a six ans. «
On visitait le lycée Henri-IV, et quand j'ai dit à mes élèves que
c'était un ancien couvent, quelques-uns sont sortis », raconte-t-il.
Même réflexe au moment d'admirer les grandes orgues de l'église
Saint-Etienne-du-Mont. De retour dans son lycée, Arnaud dit avoir alerté
la proviseure : « Elle m'a répondu qu'il ne fallait pas s'en offusquer.
»En
sortie avec une autre classe, Arnaud s'est indigné quand il s'est
aperçu qu'une adolescente, à la traîne à l'arrière du groupe, était en
train d'ajuster son jilbab (longue robe recouverte d'une grande cape
avec voile intégré) dans la rue. Il lui a demandé de le retirer. « Elle a
protesté en m'expliquant que monsieur Untel, dans un autre cours,
l'avait autorisé », raconte l'enseignant, remonté contre ceux qu'il
estime être « des profs complaisants, qui au lieu d'expliquer aux élèves
qu'ils dépassent les bornes, préfèrent éluder en leur disant c'est ta vérité. » Affichée sur la porte d’une classe, la charte de la laïcité à l’école. /LP / OLIVIER CORSAN «Soit on m'écoute, soit on me traite de vendue de la République»Karima, CPE dans un lycée professionnelLes
signes religieux ostensibles sont bannis depuis 2004 des établissements
scolaires. « Mais le voile est parfois remplacé par un bandana. C'est à
la limite de l'acceptable. Alors, les filles jouent avec ça », remarque
Malik qui reconnaît que, en ce moment, « on est davantage focalisés sur
le port du masque obligatoire ». Karima (le prénom a été changé), CPE
dans un lycée professionnel, a, elle, été amenée à gérer le cas d'une
élève portant un jilbab.«
Elle enlevait la cape avant d'entrer dans le lycée mais avait toujours
cette longue robe noire. Elle convenait que c'était par rapport à sa
religion. Je l'ai reçue, on a convoqué les parents. Et grâce à son père,
la fille a accepté d'opter pour la solution de la longue jupe fleurie
», détaille-t-elle. Selon elle, le fait qu'elle soit « issue de
l'immigration et de confession musulmane » peut l'aider à résoudre les
conflits comme, à l'inverse, la desservir. « Soit on m'écoute, soit on
me traite de vendue de la République », affirme-t-elle. LIRE AUSSI > Fermeture de la mosquée de Pantin : 4 questions sur une procédure sensible
Le
boycott des séances de natation, pour des motifs religieux de « pudeur
», est aussi recensé par les enseignants de sport des collèges et
lycées. Pour Karima, « dès qu'il y a natation, c'est une désertion chez
les filles qui ne veulent pas montrer leur corps ». « Là, il n'y a pas
de pédagogie qui tienne, c'est clair et net, elles ne viennent pas ! »
regrette-t-elle. « Elles vont dire qu'elles ont leurs menstrues,
qu'elles sont malades… Mais tant que le bordereau est signé par les
parents, on ne peut pas remettre en cause le motif. Certaines présentent
aussi un certificat médical d'inaptitude à la pratique de la natation
alors qu'elles sont en bonne santé. Quand j'en parle avec elles, elles
m'avouent qu'elles n'ont pas envie de faire natation. »VIDÉO. Marche blanche pour Samuel Paty : 6000 personnes rassemblées à Conflans-Saint-Honorine«Le premier réflexe est que cela ne s'ébruite pas»William, prof de physique«
Voilà plusieurs années que, face à des situations tendues, le premier
réflexe est que ça ne s'ébruite pas. Ça me met en colère! » grince en
écho William, prof de physique, rencontré dimanche dans le rassemblement
parisien en hommage à Samuel Paty. Audrey, enseignante de français au
collège venue avec quatre collègues, rappelait le hashtag #Pasdevague qui a fleuri en 2018 après l'agression d'une enseignante, braquée par un élève en plein cours, avec une arme factice.«
Le double discours du ministre, qui promet de l'action alors qu'il ne
fera rien, me met hors de moi. On va mettre des bougies, on va faire des
minutes de silence et après? Les profs continueront d'être seuls »
s'emporte Bruno Modica, porte-parole de l'association professionnelle de
profs d'histoire géo Clionautes, qui enseigne lui-même à Béziers
(Hérault). « Mon premier signalement pour radicalisation remonte à 1991.
J'enseignais alors à Tourcoing (Nord), au lycée Gambetta où j'ai eu
dans la classe Lionel Dumont, le premier djihadiste français
aujourd'hui en prison », retrace ce vieux briscard qui, en 39 ans, de
classe estime que la consigne n'a pas changé : « On a fait le choix de
tout mettre sous le tapis. »VIDÉO. Gérald Darmanin : « J'ai demandé de faire fermer la mosquée de Pantin »Sur
le papier pourtant, des dispositifs ont été créés pour recenser les cas
d'entraves à la laïcité, former et épauler les enseignants. « S'ils
rencontrent un problème, ils doivent le signaler, ils seront aidés »,
répète sur tous les tons le ministre de l'Education nationale depuis trois ans, et ce mardi encore à l'antenne de BFM.«Quand une enseignante élève la voix sur un garçon, celui-ci va réagir»Malik, qui travaille dans un lycée professionnel de Seine-Saint-DenisCertaines
conférences d'intervenants extérieurs peuvent également donner lieu à
des conflits. « Lors de la journée de lutte contre l'homophobie, on
avait invité une association LGBT. Il y a alors eu une levée de
boucliers de certains élèves dénonçant la théorie du genre. On a alors
fait de la pédagogie. Et, au final, il n'y a eu qu'une dizaine d'élèves
absents », se souvient Karima. Pour Malik (le prénom a été changé), en
action dans l'encadrement d'un lycée professionnel de Seine-Saint-Denis,
les profs appartenant à la gent féminine voient aussi leur autorité
mise à rude épreuve par « des gamins qui ont une culture religieuse
musulmane ». « Quand une femme élève la voix sur un garçon, celui-ci va
réagir. Ce n'est pas dans son éducation de la fermer », constate-t-il. «
C'est du genre : Toi, t'es qui, d'où tu me parles ! » précise Karima.

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Membre, 53ans Posté(e)
Irisbleu Membre 1 383 messages
Mentor‚ 53ans‚
Posté(e)

Un jour, j'ai connu la même chose que toi, tu as raison à 100%.

Les "vieux "profs, ayant un peu d'ancienneté , se gardent les meilleures classes comme les terminales, en général calmes car peur du bac, qu'on leur donne depuis des années,( le redoublement coûte trop cher, allez vous casser la g...en fac.)

Et j'ai eu droit aux 2ndes option STG (ça a changé de nom) de m..., les pires élèves des collèges du coin, année après année.

Je crois que c'est autour de l'année 2000 que j'ai senti une nette augmentation de la violence et du manque de respect envers la prof que j'étais.

La lâcheté des collègues m'a écoeurée, le proviseur était bien, les CPE ça dépend, certains croient tout ce que racontent les élèves ! L'inspecteur vient pour vous faire c..., on sait. C'est infantilisant.

On a intérêt à être de gauche sinon on est mis en quarantaine, attention sale raciste.

Ils sont pro-immigration, le raciste c'est le Blanc et l'Arabe est une victime, il faut les comprendre, et vous ne savez pas tenir votre classe !

Vous êtes seul, seule c'est pire.

Sortie de l'IUFM, le Rectorat me colle dans un lycée professionnel des quartiers nord de Marseille ! en  1993.

Les élèves (100 % maghrébins) refusaient mon autorité car j'étais une femme !

J'ai craqué en novembre.

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Membre, 40ans Posté(e)
unjour Membre 3 373 messages
Forumeur inspiré‚ 40ans‚
Posté(e)

Tout cela est exact.

C'est pourquoi je suis heureux d'être prof à la retraite.

Je me rappelle le jour de ma mise à la retraite. On nous a fait un pot en notre honneur. L'inspectrice a fait mon "éloge", puis m'a demandé de faire du bénévolat pour occuper mon temps.

Cri du coeur : je suppose que vous plaisantez, Madame, il n'en est pas question. Je veux vivre maintenant sans avoir la peur au ventre le matin pour aller au boulot et ce mal de tête le soir au retour.

Choqué de voir que la plupart des anciens s'accaparaient les postes peinards et laissaient les jeunes confrères dans la m..., j'ai toujours pris des postes difficiles. Je savais m'en sortir avec les élèves en exerçant mon autorité, les femmes profs ayant peu de chance de s'en sortir. J'ai dû en consoler plusieurs fois qui pleuraient en cachette.

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