ConspiracyWatch omet des sources journalistique appuyant la thèse du réseau dans l'affaire Dutroux

Sur ConspiracyWatch (CW) seuls trois articles contiennent le terme "Dutroux", et un seul aborde l'affaire : "Belgique : le retour de la théorie du "complot pédophile"". Y est largement cité l'article "Élites maléfiques et ”complot pédophile” : paniques morales autour des enfants" de l'anthropologue spécialiste des rumeurs Campion-Vincent (CV), dans lequel la thèse du réseau est ramenée à un mythe. L'idée d'une institutionnalisation de crimes tels que viols ou meurtres est écartée, quand bien même il y a des antécédents (cf Église Catholique). CV est également l'auteure d'un livre : "La légende des vols d’organes”, un livre qui montre que le vol d'organe n'existe pas, cependant des cas sont avérés aujourd'hui.

Dans l’affaire Dutroux, plusieurs travaux journalistiques attestant de l'existence d'un réseau sont cités de manière très succincte, parmi eux :

• Le livre "Les dossiers X : ce que la Belgique ne devait pas savoir sur l'affaire Dutroux" de Bulté (De Morgen), De Coninck (De Morgen), Van Heeswyck (Télémoustique)
• Le reportage de la BBC, "Belgium's X-Files - An Olenka Frenkiel Investigation"
• Le reportage de France TV  « Témoin X1 - silence on tue les enfants » (Benquet)

CV ne discute pas les faits rapportés dans ces documents car elle les range dans la catégorie des "accusations en sorcellerie", par définition infondées.

Cependant, ce sont des travaux de journalistes.

Ils exposent des dysfonctionnement de la justice extrêmement graves, laissant entendre que des enquêtes policières sur plusieurs meurtres ont été étouffées. Cela peut ressembler à une "accusation en sorcellerie", mais ce sont peut-être aussi les faits tels qu'ils sont. Ces travaux ont peut-être été réfutés, mais CV n'indique pas où.

L'article de CW poursuit la ligne de l'article de CV, en ne citant en défense de la thèse du réseau que des sources qui ne peuvent pas être citées comme Egalité et Réconciliation ou David Icke, omettant totalement celles qui le peuvent. Ainsi le lecteur n'apprend pas l'existence d'un travail journalistique fait sur la question.