Aller au contenu

De l'homme au démiurge.

Noter ce sujet


Anachel

Messages recommandés

Membre, 50ans Posté(e)
Anachel Membre 622 messages
Forumeur expérimenté‚ 50ans‚
Posté(e)

Dans sa recommandation à «nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature» René Descartes ne nous invitait pas à surexploiter celle-ci sans penser aux conséquences. Il nous encourageait à ne plus la considérer comme une entité mystérieuse et hostile puisque la science nous dévoilait les mécanismes de cette docile horlogerie et nous permettait d'en recueillir les fruits afin d'améliorer notre sort.

Ce désir de maitriser notre environnement, de le considérer comme un lieu inhospitalier de part les dangers qui s'y dissimulent et les efforts qu'il faut déployer pour en collecter les ressources est aussi vieille que l'humanité elle-même. Et à juste titre. De fait la nature est non seulement un endroit où vivent mille créatures prêtes à nous bondir dessus et à se repaître de notre chair, où l'ingestion de la mauvaise plante peut vous envoyer ad patres aussi surement qu'un prédateur, où rôdent d'invisibles maux tout aussi mortels pouvant vous emporter par une fièvre inexplicable mais récolter du bois, de l'eau, de la nourriture ou se prémunir du froid et des intempéries est harassant et réclame un temps considérable.

Mais petit à petit grâce à la science et au progrès technologique nous avons d'abord réussi à faciliter certaines tâches puis à nous extraire de la nature en bâtissant des villes et enfin à déléguer aux machines la plupart des travaux de force et domestiques. Aujourd'hui le citoyen moyen de nos pays industrialisés vit dans une ville, est connecté et travaille dans le tertiaire. La plupart d'entre nous savent ce que j'ai rappelé sur notre passé mais cette connaissance est purement théorique, elle nous vient de livres et de documentaires mais rarement de l'expérience vécue. D'ailleurs la nature que j'évoque ne nous est plus désormais accessible sans faire des milliers de kilomètres, celle qui reste chez nous est encore trop domestiquée pour représenter les dangers d'antan.

Notre environnement immédiat et quotidien est né de notre main. Nous l'avons façonné de telle façon qu'il nous soit adapté et réponde à nos besoins. Il n'a plus rien à voir avec la nature que j'évoquais, qui était un environnement que l'on subit. Nous sommes désormais déconnecté de cette naturalité qui nous impose ses lois et ses dangers. Il nous est maintenant naturel que notre environnement se plie à notre volonté et à nos souhaits. C'est l'ère de l'homme démiurge pliant le monde à sa volonté.

Cette déconnection progressive d'avec la nature et ses contraintes m'apparait également comme une déconnection progressive avec la réalité. La froide réalité, dure, intraitable, insensible à nos souffrances et à nos peines. Celle avec qui on ne négocie pas mais dont nous vivons sous l'empire indifférent. Nous nous sommes construit une bulle, un havre préservé où si notre loi ne prévaut pas tout à fait, du moins tient elle suffisamment la dragée haute à la nature/réalité pour croire que nous nous en sommes affranchis.

Et il me semble que ce sentiment de toute puissance né de l'oubli de nos origines nous fait également croire que nous pouvons réellement plier le monde à notre volonté. Beaucoup désormais ne raisonnent plus en termes de faisabilité, de ressources disponibles ou de conséquences. Tout ce qu'ils voient, tout ce qu'ils veulent voir, c'est ce qui doit être fait. Et pourquoi cela doit-il être fait ? Parce que c'est bien. Parce que c'est juste. Parce que cela réchauffe son petit cœur fragile d'urbain tertiarisé n'ayant plus l'habitude que la réalité lui dise non. 

Le pragmatisme des origines à laissé la place à des systèmes moraux bien plus sophistiqués, bien plus «humains» dirait-on aujourd'hui, mais il a également laissé la place à un idéalisme hors sol. Notre sens moral, nos jugements sociaux et la politique que nous appelons de nos vœux sont uniquement guidés par le désir. Nous ne sommes plus près à renoncer à un caprice, à faire un compromis ou tout simplement à nous résigner.

Que notre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 46 480 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

C'est beau les rêves, mais parfois la nature te remet les idées en place.

 Une tornade, un séisme, une inondation, un glissement de terrain , une éruption volcanique, un tsunami, un ouragan  et voilà ton illusion de sécurité par terre. Te voilà nue et crue dehors par un hiver glacial, en chemise de nuit dans la rue. Vous aviez tout , vous étiez  heureux  et vous ne le saviez pas.  En quelques minutes, tout ce qui vous a coûté tant  d'heures de travail à édifier, tant d'efforts à meubler et décorer, tant de montages financiers, tant d'années à bâtir au prix d'heures de salariat péniblement et longuement accumulées est parti. C'est éparpillé, écrasé, fracassé, du vrai petit bois!

Et, comme de plus, les habitats sont concentrés, ce qu'il reste de nature autour des habitations est si mal géré que tu vas crever de faim très rapidement: tiens , va brouter ton gazon (synthétique?)ou déguster les fruits des arbres de tes haies décoratives, tout le plaisir est pour toi!

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Bonjour

Nous somme dans la deuxième phase du processus :

Première phase , la Nature nous domine .

Deuxième phase , nous dominons la Nature .

Troisième phase , ce que nous avons créé nous domine ( IA).

Bonne soirée

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 46 480 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

En ce moment le soleil est au summum de son regain d'activité dans un cycle de onze ans. Il suffirait qu'une éruption de masse coronale plus forte que le autres atteigne la terre pour que nous retournions à l'âge de la bougie.

 Non, il faut arrêter de se prendre pour ce que l'on n'est pas! Démiurge est un bien grand mot! Replace -toi en perspective , ne serait ce que par rapport au soleil....La terre est un petit grand de beauté posé sur un visage rond à côté du soleil....Qu'est l'homme face à l'immensité de l'univers? Il est aussi épais qu'une bactérie, qu'un globule, encore plus léger qu'un grand de sable. 

N'oublie donc pas que c'est la terre qui te porte et non l'inverse! N'oublie pas que c'est ce grain de boue qu'est la terre dans l'univers qui est actuellement ce qu'il y a de plus propice à la vie à des années- lumière à la ronde. Et que si la terre a créé des conditions propices à l'évolution de ton espèce, changer ces conditions en modifiant un peu trop ton environnement pourrait aussi te faire disparaître toi et ceux de ton espèce!

Modifié par querida13
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 51ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 039 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Anachel a dit :

Dans sa recommandation à «nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature» René Descartes ne nous invitait pas à surexploiter celle-ci sans penser aux conséquences. Il nous encourageait à ne plus la considérer comme une entité mystérieuse et hostile puisque la science nous dévoilait les mécanismes de cette docile horlogerie et nous permettait d'en recueillir les fruits afin d'améliorer notre sort.

Ce désir de maitriser notre environnement, de le considérer comme un lieu inhospitalier de part les dangers qui s'y dissimulent et les efforts qu'il faut déployer pour en collecter les ressources est aussi vieille que l'humanité elle-même. Et à juste titre. De fait la nature est non seulement un endroit où vivent mille créatures prêtes à nous bondir dessus et à se repaître de notre chair, où l'ingestion de la mauvaise plante peut vous envoyer ad patres aussi surement qu'un prédateur, où rôdent d'invisibles maux tout aussi mortels pouvant vous emporter par une fièvre inexplicable mais récolter du bois, de l'eau, de la nourriture ou se prémunir du froid et des intempéries est harassant et réclame un temps considérable.

Mais petit à petit grâce à la science et au progrès technologique nous avons d'abord réussi à faciliter certaines tâches puis à nous extraire de la nature en bâtissant des villes et enfin à déléguer aux machines la plupart des travaux de force et domestiques. Aujourd'hui le citoyen moyen de nos pays industrialisés vit dans une ville, est connecté et travaille dans le tertiaire. La plupart d'entre nous savent ce que j'ai rappelé sur notre passé mais cette connaissance est purement théorique, elle nous vient de livres et de documentaires mais rarement de l'expérience vécue. D'ailleurs la nature que j'évoque ne nous est plus désormais accessible sans faire des milliers de kilomètres, celle qui reste chez nous est encore trop domestiquée pour représenter les dangers d'antan.

Notre environnement immédiat et quotidien est né de notre main. Nous l'avons façonné de telle façon qu'il nous soit adapté et réponde à nos besoins. Il n'a plus rien à voir avec la nature que j'évoquais, qui était un environnement que l'on subit. Nous sommes désormais déconnecté de cette naturalité qui nous impose ses lois et ses dangers. Il nous est maintenant naturel que notre environnement se plie à notre volonté et à nos souhaits. C'est l'ère de l'homme démiurge pliant le monde à sa volonté.

Cette déconnection progressive d'avec la nature et ses contraintes m'apparait également comme une déconnection progressive avec la réalité. La froide réalité, dure, intraitable, insensible à nos souffrances et à nos peines. Celle avec qui on ne négocie pas mais dont nous vivons sous l'empire indifférent. Nous nous sommes construit une bulle, un havre préservé où si notre loi ne prévaut pas tout à fait, du moins tient elle suffisamment la dragée haute à la nature/réalité pour croire que nous nous en sommes affranchis.

Et il me semble que ce sentiment de toute puissance né de l'oubli de nos origines nous fait également croire que nous pouvons réellement plier le monde à notre volonté. Beaucoup désormais ne raisonnent plus en termes de faisabilité, de ressources disponibles ou de conséquences. Tout ce qu'ils voient, tout ce qu'ils veulent voir, c'est ce qui doit être fait. Et pourquoi cela doit-il être fait ? Parce que c'est bien. Parce que c'est juste. Parce que cela réchauffe son petit cœur fragile d'urbain tertiarisé n'ayant plus l'habitude que la réalité lui dise non. 

Le pragmatisme des origines à laissé la place à des systèmes moraux bien plus sophistiqués, bien plus «humains» dirait-on aujourd'hui, mais il a également laissé la place à un idéalisme hors sol. Notre sens moral, nos jugements sociaux et la politique que nous appelons de nos vœux sont uniquement guidés par le désir. Nous ne sommes plus près à renoncer à un caprice, à faire un compromis ou tout simplement à nous résigner.

Que notre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Nous avons fini par nous penser en démiurge parce que nous sommes des animaux.

Comme toute espèce animale voire du vivant, il n'y a pas d'autre choix que de s'adapter à l'environnement pour survivre et perpétuer l'espèce. Avec la culture (ou intelligence collective) nous avons poussé les limites de l'adaptation à l'environnement pour en arriver à l'illusion de sa maitrise.

Ainsi la technologie et la science nous ont permis d'assouvir collectivement nos besoins fondamentaux et on peut s'applaudir pour ça, nous avons réussi ce que toute espèce animale ou du vivant s'efforce de faire. Mais ayant peut-être trop bien réussi tout en restant des animaux, nous nous sommes créés de nouveaux besoins pour continuer à désirer et les animaux homo sapiens notamment des pays les pus riches sont devenus des consommateurs plus que des animaux.

Hélas! Nous sommes devenus des consommateurs de produits transformés pour la nourriture, mais aussi pour la santé et finalement la politique.

Ce devenu m'a semblé être mis en exergue lors du COVID. Confrontés à un virus nouveau dont la communauté scientifique ne connaissait pas le comportement, il a semblé être une exigence que des réponses sans ambiguïté soient apportées tout de suite en bonne consommatrice qu'est devenue l'opinion publique. Mais c'est effectivement faire fi de la complexité du vivant.

Par ailleurs ce développement d'abord économique puis technologique et scientifique a été concomitant avec un développement de systèmes moraux plus humanistes, c'est-à-dire qui laissaient plus de place aux droits individuels dans le respect des différences interindividuelles. Le risque est de continuer à aborder ce respect caricaturalement, c'est-à-dire en consommateurs. Ce qui peut-être fait par la science et la technologie ne peut pas échapper aux interrogations éthiques mais une fois ces interrogations considérées, les principes humanistes peuvent avoir la priorité.

La réalité va sûrement rattraper les animaux que nous sommes avec le changement climatique. Le drame serait qu'on continue à se comporter en consommateurs telle que l'incite l'économie ultralibérale qui veut nous maintenir à l'écart de la complexité du vivant (transhumanisme, surproduction...) mais paradoxalement aussi les réactionnaires qui ne préparent pas l'humanité aux bouleversements que va engendrer la raréfaction des ressources et l'apparition de vastes régions invivables qui de fait bouleverseront les frontières, artefact qui se fragilise aussi.

Modifié par CAL26
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
urizen Membre 10 messages
Forumeur Débutant‚ 54ans‚
Posté(e)

Passionné d'astronomie solaire, je rejoins querida13.

Je mets d'ailleurs pour elle , convaincue, et les autres un lien de mes images et surtout celle d'une photo du Soleil en totalité avec la Terre à l'échellle en date du 23 mars 2024

https://jlbastronomie.blogspot.com/

Comme le dit mon épouse, une bonne explosion solaire comme celle de 1859 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Tempête_solaire_de_1859 ), on revient tous avec papier/crayon à minima :)

A titre d'illustration mais franchement à chaque fois que je traite mes images, cela me permet de relativiser beaucoup de choses et la place de l'homme démiurge.

On est une espèce comme une autre, aucune planète de secours en vue (Mars restant un doux rêve) et pour moi avec ce que précise Anachel, si cela continue comme cela, la disparition de l'humanité ne me fait franchement ni chaud ni froid !

Beaucoup pensent que la technologie nous permettra de nous en tirer (plus de support corporel, maitrise du climat, Terraformation de Mars et j'en oublie) si bien sur il y a du business derrière..... et je rejoins les propos de Cal26

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
lumic Membre 9 822 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, urizen a dit :

Passionné d'astronomie solaire, je rejoins querida13.

Je mets d'ailleurs pour elle , convaincue, et les autres un lien de mes images et surtout celle d'une photo du Soleil en totalité avec la Terre à l'échellle en date du 23 mars 2024

https://jlbastronomie.blogspot.com/

Comme le dit mon épouse, une bonne explosion solaire comme celle de 1859 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Tempête_solaire_de_1859 ), on revient tous avec papier/crayon à minima :)

A titre d'illustration mais franchement à chaque fois que je traite mes images, cela me permet de relativiser beaucoup de choses et la place de l'homme démiurge.

On est une espèce comme une autre, aucune planète de secours en vue (Mars restant un doux rêve) et pour moi avec ce que précise Anachel, si cela continue comme cela, la disparition de l'humanité ne me fait franchement ni chaud ni froid !

Beaucoup pensent que la technologie nous permettra de nous en tirer (plus de support corporel, maitrise du climat, Terraformation de Mars et j'en oublie) si bien sur il y a du business derrière..... et je rejoins les propos de Cal26

Le soleil par rapport à d ' autres étoiles paraît bien petit , c ' est de la démesure , une explosion insensée et pourtant la vie à pu se stabiliser sur la terre ...

Je suis de ceux qui pensent que les technologies nous seront forcément utiles puisque notre monde est bien incertain mais on ne peut pas exclure définitivement la disparition de l ' humanité .Dans cette hypothèse , à quoi bon tout cela , toute cette évolution si c ' est pour disparaître ...

Quelle est l ' utilité d ' une super étoile faisant plusieurs millions de kilomètres de diamètre ? Il n ' y en a pas vraiment tandis que des conditions meilleures ont permis l ' apparition de la vie sur terre avec une étoile utile à ce développement ...

Faut croire donc que la vie soit une chance mais pas que puisque au stade de notre évolution nous supposons l ' apparition de la vie dans d ' autres critères ou sous d ' autres formes ...

Potentiellement il n ' y a donc rien d ' impossible dans la démesure tandis que notre place paraît bien incertaine ...

En fait il n ' y a rien sans rien .Sans doute l ' homme est - il l ' un des innombrables liens faisant pourquoi l ' univers existe ...

Ce lien étant sans doute  ce  rapport , notre regard avec l 'univers , dans ce qu ' il pourrait être dans le futur tandis que nous ne serons plus ...

Si l ' humanité disparaît  sans survie de notre espèce , sans exploration spatiale sans doute cela n ' aura t - il pas été si inutile dans ce que l ' univers peut être potentiellement ...

En fait , dans tous les scénarios possibles , c ' est rarement ce que l ' on croit mais devant tant d ' incertitudes il est bien de se projeter ...

 

Modifié par lumic
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 46 480 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)
Le 05/05/2024 à 20:36, CAL26 a dit :

 Querida 13 commente:

Nous avons fini par nous penser en démiurge parce que nous sommes des animaux.

Comme toute espèce animale voire du vivant, il n'y a pas d'autre choix que de s'adapter à l'environnement pour survivre et perpétuer l'espèce. Avec la culture (ou intelligence collective) nous avons poussé les limites de l'adaptation à l'environnement pour en arriver à l'illusion de sa maitrise.

Ainsi la technologie et la science nous ont permis d'assouvir collectivement nos besoins fondamentaux et on peut s'applaudir pour ça,

 

Querida 13 répond: mais pas du tout...Il meurt encore de faim21000 personnes oar jour dans le monde!

nous avons réussi ce que toute espèce animale ou du vivant s'efforce de faire. Mais ayant peut-être trop bien réussi tout en restant des animaux, nous nous sommes créés de nouveaux besoins pour continuer à désirer et les animaux homo sapiens notamment des pays les plus riches sont devenus des consommateurs plus que des animaux.

Hélas! Nous sommes devenus des consommateurs de produits transformés pour la nourriture, mais aussi pour la santé et finalement la politique.

 Querida  13répond: la consommation est la cerise sur le gâteau...Ce n'est pas sûr qu'avec la raréfaction du pétrole les machines continuent à tourner à plein rendement comme elles l'ont fait jusqu'à présent.

Ce devenu m'a semblé être mis en exergue lors du COVID. Confrontés à un virus nouveau dont la communauté scientifique ne connaissait pas le comportement, il a semblé être une exigence que des réponses sans ambiguïté soient apportées tout de suite en bonne consommatrice qu'est devenue l'opinion publique. Mais c'est effectivement faire fi de la complexité du vivant.

Querida répond: il paraît qu'avec la fonte du permafrost , notre "bonne vieille terre" a d'autres virus  surprenants et mortels de son invention à nous réserver : elle n'a pas dit son dernier mot, la chipie!

Par ailleurs ce développement d'abord économique puis technologique et scientifique a été concomitant avec un développement de systèmes moraux plus humanistes, c'est-à-dire qui laissaient plus de place aux droits individuels dans le respect des différences interindividuelles.

 Querida 13: encore un luxe que l'on se permet (est-ce un mal?)

Le risque est de continuer à aborder ce respect caricaturalement, c'est-à-dire en consommateurs. Ce qui peut-être fait par la science et la technologie ne peut pas échapper aux interrogations éthiques mais une fois ces interrogations considérées, les principes humanistes peuvent avoir la priorité.

La réalité va sûrement rattraper les animaux que nous sommes avec le changement climatique. Le drame serait qu'on continue à se comporter en consommateurs telle que l'incite l'économie ultralibérale qui veut nous maintenir à l'écart de la complexité du vivant (transhumanisme, surproduction...) mais paradoxalement aussi les réactionnaires qui ne préparent pas l'humanité aux bouleversements que va engendrer la raréfaction des ressources et l'apparition de vastes régions invivables qui de fait bouleverseront les frontières, artefact qui se fragilise aussi.

Querida répond: si l'on n'est pas submergés par les eaux du glacier antarctique Twhaites...Tiens j'ai entendu dire que l'allumé moscovite du Kremlin voulait encore faire des essais nucléaires pour dissuader l'Europe d'aider l'Ukraine...Dois-je lui rappeler la bévue du staff du coréen du nord  Kim jong II et de son dernier essai nucléaire qui a provoqué un très fort séisme en Asie il y a quelques années? Est-ce bien raisonnable de balancer des bombes thermonucléaires sur une  terre qui a connu les 27 plus chauds mois de l'histoire et dont le soleil est en forte activité? Est ce que cela ne va pas accélérer le largage de Twhaites? Est ce que la puissance de feu dégagée par des bombes n'aggravera t-elle pas la chaleur dans une Asie du sud-est dont les températures sont déjà montées à 44° et dont les moussons sont retardées par la sécheresse et la chaleur?

Un monde dont le plus grand désert (le Sahara)au augmenté de  10% sur le dernier siècle?

 

 

Modifié par querida13
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
urizen Membre 10 messages
Forumeur Débutant‚ 54ans‚
Posté(e)

Attention Querida13 ,

Je te cite : une terre qui a connu les 27 plus chauds mois de l'histoire et dont le soleil est en forte activité.

Le cycle solaire de 11 ans n'a rien à voir avec les 27 mois les plus chauds de l'année :)))

Un peu en dehors de la philo mais le réchauffement climatique n'a rien à voir avec l'activité solaire...

Une conférence que j'ai suivi en présentiel et qui met bien les points sur les i.

Et pour mon avis personnel, question réchauffement c'est déjà trop tard.... d'où mon sentiment sur la durée de vie de l'espèce humaine sur le long terme...

Et s'il n'y avait que le réchauffement en plus..(ressources en eau potable en qualité,  terres arables, déforestation, etc etc)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
urizen Membre 10 messages
Forumeur Débutant‚ 54ans‚
Posté(e)

Entièrement d'accord avec tes éléments, c'est pour cela que je ne suis pas optimiste....

Comme on dit , les loups ne se mangent pas entre eux.

Et quand tu vois qu'on te demande de faire des efforts (ne pas chauffer en bois pas bon pour la planète, j'habite en pleine campagne et bien ne pas utiliser ma voiture qui pollue) et j'en oublie, on a envie d'envoyer balader tout cela et de se dire,  d'autres se posent moins de questions.

Cela rejoint ce que j'ai lu dans le dernier philosophie Magazine à propos de l'eau potable à Toulouse qui sera plus chère en été.

La personne avec peu de moyens, cela va lui grevé son budget. Le "riche" avec sa piscine privée, il s'en moquera royalement et continuera à utiliser plein d'eau, la majoration de la facture n'ayant aucun souci/impact pour lui.......

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement
×