Ne plus exister

Bonjour,

Récemment je discutais avec un ami et de fil en aiguille, nous en sommes venus à parler de la mort. Mais lorsque je lui disais que j'avais une peur bleue de ne plus existais, il me regardait avec deux grands yeux ronds d'incompréhension et m'expliquait qu'il ne comprenait pas mon angoisse et que ca lui faisait ni chaud ni froid de ne plus exister.

J'etais perplexe car dans ma tête, tout le monde eprouvait cette peur de cesser d'exister, simplement cesser d'exister. Je precise qu'il ne s'agit pas d'avoir peur de ne plus cotoyer ses proches et les gens qu'on aime ou encore de profiter des mille et et un plaisirs que la vie offre parfois. Non, il s'agit juste d'etre effrayé par le fait de ne plus exister. Ne plus etre "là". Rien de plus.

J'en viens donc à ma question qui est evidemment de savoir si vous mêmes eprouvez cette peur ou si je suis un cas marginal. 

La peur de ne plus exister peut conduire, ou faire advenir, aux pires saloperies, on le voit d'autant mieux depuis quelques temps.

il y a 15 minutes, Mic777 a dit :

Bonjour,

Récemment je discutais avec un ami et de fil en aiguille, nous en sommes venus à parler de la mort. Mais lorsque je lui disais que j'avais une peur bleue de ne plus existais, il me regardait avec deux grands yeux ronds d'incompréhension et m'expliquait qu'il ne comprenait pas mon angoisse et que ca lui faisait ni chaud ni froid de ne plus exister.

J'etais perplexe car dans ma tête, tout le monde eprouvait cette peur de cesser d'exister, simplement cesser d'exister. Je precise qu'il ne s'agit pas d'avoir peur de ne plus cotoyer ses proches et les gens qu'on aime ou encore de profiter des mille et et un plaisirs que la vie offre parfois. Non, il s'agit juste d'etre effrayé par le fait de ne plus exister. Ne plus etre "là". Rien de plus.

J'en viens donc à ma question qui est evidemment de savoir si vous mêmes eprouvez cette peur ou si je suis un cas marginal. 

 

 

Vous n'êtes sans doute pas un cas isolé mais vous ne faites sans doute pas non plus de la majorité à propos de cette question. Ne plus exister un jour fait partie de l'ordre des choses c'est sans doute pour ça qu'il est bon de faire un maximum de choses tant qu'on le peut. Moi, ce qui me ferait peur, plutôt, ce serait de voir arriver la fin et de me dire "Si j''avais su..."

il y a 9 minutes, Crom- a dit :

La peur de ne plus exister peut conduire, ou faire advenir, aux pires saloperies, on le voit d'autant mieux depuis quelques temps.

Je ne comprends pas de quoi tu parles.

à l’instant, Mic777 a dit :

Je ne comprends pas de quoi tu parles.

La crise covid pour commencer.

L'objet même du propos tenu par la grande Faucheuse est de faire rappel auprès de l'ensemble de ces insignifiances qui auront pris corps, du caractère ontologique de leur inconsistance même ... !

il y a 11 minutes, Crom- a dit :

La crise covid pour commencer.

D'accord, je vois ce que tu veux dire.

il y a 17 minutes, Frank_N a dit :

Non, il s'agit juste d'etre effrayé par le fait de ne plus exister. Ne plus etre "là". Rien de plus.

Bonjour, 

J'ai eu cette conversation avec une personne persuadée de la survie de l'âme après la mort, je ne fais pas de dessins. Et j'avais également cette appréhension de ne plus être, peur de la mort au sens strict.

Ce monsieur m'a répondu quelque chose qui m'a fait réfléchir : si vous mourrez, et que votre mort signe la fin de votre "conscience", alors vous n'êtes pas conscient que vous êtes mort, tout s'arrête, vous n'êtes plus, et vous n'êtes plus en capacité de ressentir que vous n'êtes plus, fin des problèmes, fin de tout pour vous, vous ne pouvez pas en "souffrir".

Maintenant au contraire, si l'âme survie au corps d'une manière ou d'une autre, alors ça interroge : comment pourrai-je vivre cette nouvelle existence en conscience de ne plus être ce que j'étais avant ?

Conclusion de ce monsieur : ne plus être ne doit pas être un problème puisque vous n'êtes par définition plus conscient de ne pas être, par contre continuer à exister après trépas, autrement, peut paraître beaucoup plus terrifiant car cela pose une question nouvelle et non nécessaire dans l'optique précédente : et ensuite..?.?

il y a 9 minutes, jeffkore a dit :

Ce monsieur m'a répondu quelque chose qui m'a fait réfléchir : si vous mourrez, et que votre mort signe la fin de votre "conscience", alors vous n'êtes pas conscient que vous êtes mort, tout s'arrête, vous n'êtes plus, et vous n'êtes plus en capacité de ressentir que vous n'êtes plus, fin des problèmes, fin de tout pour vous, vous ne pouvez pas en "souffrir".

Oui je connais cette vision des choses. Je crois qu'elle remonte à Epicure mais je n'en suis pas certain. Il s'agit d'une approche raisonnable de la mort. Mais la peur de la mort ne relève pas de la raison, plutôt de l'émotion. D'où le fait que la reflexion de ce monsieur, aussi interessante soit elle, ne sert pas à grand chose à un angoissé de la mort. Mais merci quand meme

il y a 6 minutes, jeffkore a dit :

et ensuite..?.?

Dans la cas où il y aurait quelque chose après la mort, simple hypothèse, c'est suivant les croyances de chacun. Quelqu'un qui pense qu'il y a quelque chose après la mort, si en fin de compte il n'y a rien, ne pourra pas être déçu. Un mec comme moi qui ne croit pas à l'au-delà, si je me trompe, je pourrais toujours me dire que l'erreur est humaine.

il y a 2 minutes, Frank_N a dit :

Dans la cas où il y aurait quelque chose après la mort, simple hypothèse, c'est suivant les croyances de chacun. Quelqu'un qui pense qu'il y a quelque chose après la mort, si en fin de compte il n'y a rien, ne pourra pas être déçu. Un mec comme moi qui ne croit pas à l'au-delà, si je me trompe, je pourrais toujours me dire que l'erreur est humaine.

Oui tout à fait. Par contre la première chose que vous penserez si il y'a quelque-chose après, au delà des croyances, c'est : bon bah merde, on va où maintenant !? Si comme vous le pensez et comme je le souhaite on est peinards, bah là, la question ne se pose pas puisque votre conscience n'est plus. 

Tout ça nous ramène à la peur de souffrir, la peur de la douleur : après trépas, puis-je encore souffrir, puis-je être conscient de ma condition et/ou de la condition de ceux que j'aime....?

Aucune peur de la mort et je n'en ai jamais eu peur .

il y a 29 minutes, Mic777 a dit :

Oui je connais cette vision des choses. Je crois qu'elle remonte à Epicure mais je n'en suis pas certain

C'est bien le cas.

Il y a 1 heure, Mic777 a dit :

Bonjour,

J'en viens donc à ma question qui est evidemment de savoir si vous mêmes eprouvez cette peur ou si je suis un cas marginal. 

 

 

Bonsoir,

J'ai la peur inverse : celle d'être condamné à devoir exister, pour toujours.

il y a 37 minutes, PtitAngelina a dit :

Aucune peur de la mort et je n'en ai jamais eu peur .

Pareil pour moi, je travaille avec elle, on est devenu ami à force.

Ce dont j'ai un peu peur, c'est de souffrir avant celle ci.

Bonne soirée petitAngelina...

à l’instant, Michael 38 a dit :

Pareil pour moi, je travaille avec elle, on est devenu ami à force.

Ce dont j'ai un peu peur, c'est de souffrir avant celle ci.

Bonne soirée petitAngelina...

Idem 

Bonne soirée Matt 

Il y a 12 heures, Mic777 a dit :

Bonjour,

Récemment je discutais avec un ami et de fil en aiguille, nous en sommes venus à parler de la mort. Mais lorsque je lui disais que j'avais une peur bleue de ne plus existais, il me regardait avec deux grands yeux ronds d'incompréhension et m'expliquait qu'il ne comprenait pas mon angoisse et que ca lui faisait ni chaud ni froid de ne plus exister.

J'etais perplexe car dans ma tête, tout le monde eprouvait cette peur de cesser d'exister, simplement cesser d'exister. Je precise qu'il ne s'agit pas d'avoir peur de ne plus cotoyer ses proches et les gens qu'on aime ou encore de profiter des mille et et un plaisirs que la vie offre parfois. Non, il s'agit juste d'etre effrayé par le fait de ne plus exister. Ne plus etre "là". Rien de plus.

J'en viens donc à ma question qui est evidemment de savoir si vous mêmes eprouvez cette peur ou si je suis un cas marginal. 

 

 

Si ça doit arriver , ça arrivera , c'est le destin mais faut pas non plus aller la chercher , le principal c'est que ce soit rapide , sauf pour ceux qui reste .

Il y a 15 heures, Mic777 a dit :

Bonjour,

Récemment je discutais avec un ami et de fil en aiguille, nous en sommes venus à parler de la mort. Mais lorsque je lui disais que j'avais une peur bleue de ne plus existais, il me regardait avec deux grands yeux ronds d'incompréhension et m'expliquait qu'il ne comprenait pas mon angoisse et que ca lui faisait ni chaud ni froid de ne plus exister.

J'etais perplexe car dans ma tête, tout le monde eprouvait cette peur de cesser d'exister, simplement cesser d'exister. Je precise qu'il ne s'agit pas d'avoir peur de ne plus cotoyer ses proches et les gens qu'on aime ou encore de profiter des mille et et un plaisirs que la vie offre parfois. Non, il s'agit juste d'etre effrayé par le fait de ne plus exister. Ne plus etre "là". Rien de plus.

J'en viens donc à ma question qui est evidemment de savoir si vous mêmes eprouvez cette peur ou si je suis un cas marginal. 

 

 

Je me trompe peut être mais ce que vous évoquez me rappelle mon propre sentiment.

Je n'ai pas peur de la mort puisque j'adhère à la vision d'Epicure qui en disant:

"La mort n'est rien pour nous. Quand nous existons, la mort n'est pas là et lorsque la mort est là, nous n'existons pas."

exprimait l'idée que la mort implique la privation des sens et donc que, privés de sensations, il n'y a rien que la mort ne saurait nous faire ressentir. Ni peur, ni douleur, ni aucun souci d'aucune sorte puisque nous n'existons plus.

Je crains de mourir car le processus peut être lent et douloureux mais pas la mort elle-même.

Néanmoins lorsque je songe à ma propre mort il m'arrive fréquemment d'éprouver une sorte de vertige métaphysique. L'idée de ne plus exister a quelque chose de si radical, de si absolu que son évocation me fait éprouver une sensation angoissante de perte d'équilibre et de chute devant le vide total du néant qui semble exercer une attraction irrésistible.

Peut être est-ce simplement mon instinct de préservation qui s'insurge devant mon anéantissement irrévocable ou peut être que mon indifférence devant l'idée de la mort n'est qu'intellectuelle et qu'a un niveau plus primal je sois moins brave que je n'aime à le croire.

Notre instinct de conservation et défense nous fait craindre la mort. La raison nous rassure. Reste la crainte des circonstances de cette fin. Les parlementaires s'en soucient en ce moment.

il y a 5 minutes, Talon 1 a dit :

Notre instinct de conservation et défense nous fait craindre la mort. 

Mais non, tu n'as rien à craindre de la mort, ça va bien se passer tu vas voir.